Fermeture du Buffalo Grill de Montauban : les salariés et la CGT maintiennent la pression in DDM + Pétition

C’est toujours le silence radio. Depuis le 22 juillet, les douze salariés du Buffalo Grill, situé au Futuropôle, sont toujours dans l’expectative la plus totale s’agissant de leur avenir professionnel. Alors qu’un « conflit interne » oppose actuellement le gérant de ce restaurant franchisé depuis un an à la direction de l’enseigne, les cuisiniers et autres serveurs ne peuvent guère compter que sur la CGT pour porter haut leur désarroi. Alors après une première action organisée le 9 août, toute l’équipe a remis le couvert ce mardi. Sur le parking puisque toutes les serrures ont été changées fin juillet par la direction du groupe Buffalo Grill.

Une pétition est également en ligne : https://chng.it/TJhvjrkSBD

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« C’est une situation qui ne nous concerne pas donc a minima, on demande un maintien de salaire », lâche Kaouaria, 9 ans de boîte et une litanie de charges qu’elle craint de ne plus pouvoir assumer. Car pour l’heure, c’est toujours le flou le plus total sur le statut actuel des salariés du restaurant montalbanais.

Un temps, on leur a imposé de prendre des congés « forcés » avant qu’ils découvrent sur leur bulletin de paie de juillet la mention de chômage partiel, qui prévoit un maintien de salaire à hauteur de 72 % bruts. Or, une telle disposition doit être forcément prise par les services de l’État.

Chômage partiel : réponse ce jeudi

« Nous nous sommes réunis ce lundi avec la Direction départementale de l’emploi, du travail, des solidarités et de la protection des populations (DDETSPP) pour évoquer la situation. Le dossier de demande de chômage partiel ayant été déposé le 8 août, la réponse sera communiquée ce jeudi 22 août. Mais les premiers signaux ne sont pas encourageants, ce qui génère encore plus d’incertitudes. On parle de subvenir à des besoins vitaux comme manger, payer son loyer ou assumer les frais de rentrée. Ils ne demandent qu’à travailler et face à un employeur fantôme, quid de la suite », se désole Sébastien Turon, secrétaire général de la CGT 82. Et ce n’est pas le délibéré du référé en cours au tribunal de Nanterre, prévu pour début septembre, qui rassure le syndicaliste. Une procédure en accéléré qui doit également se prononcer sur le sort du Buffalo Grill de Brive, géré par le même franchisé et fermé depuis plusieurs semaines.

« Ce référé peut tout à fait accoucher d’une souris s’ils n’étudient pas le dossier au fond ou qu’il y a un appel. Nous souhaitons une rencontre avec le patron, il a tout intérêt à négocier. Il y a des procédures de partout, il va devoir de l’argent à beaucoup de monde. Mais il ne répond à personne, ni à l’Inspection du travail, ni à Buffalo Grill, ni à notre syndicat. D’ailleurs, même l’enseigne a tout intérêt à ce que ça avance d’ici à début septembre. Mais nous avons toute confiance en les services de l’État », poursuit Sébastien Turon aux côtés de Rebecca, Steeven et Stéphane, respectivement 8, 5 et 17 ans d’ancienneté. Quels remerciements…

« Quand je suis rentrée de vacances, mi-juillet, j’ai remarqué que la marchandise n’était plus livrée », percute Kaouria qui n’avait, pour autant, pas supputé la gravité de la situation. « Il y a forcément eu un délai de prévenance mais le gérant n’a pas communiqué avant le 20 juillet », relève le syndicaliste. Le 6 août, l’homme a quitté le groupe Whatsapp qui faisait office de cellule de crise pour toute l’équipe et depuis, plus de son ni d’image.