Par Charlotte Balavoine, coordinatrice pour le PCF de la campagne de solidarité politique et matérielle avec Cuba.

Le 26 juillet 1953, un groupe de résistants cubains avec à leur tête Fidel Castro, prenait d’assaut la « caserne Moncada » à Santiago de Cuba, symbole de la dictature sanglante de Fulgencio Batista. L’opération est un échec mais entraînera l’union des mouvements de résistance au sein du M-26 permettant quelques années plus tard de faire triompher la Révolution Cubaine. Le 26 juillet, devient alors la fête nationale à Cuba. En parallèle, depuis le 1er janvier 1959, les États-Unis n’ont eu de cesse de vouloir mettre fin, par tous les moyens possibles, au processus révolutionnaire. Actions terroristes, attentats contre Fidel Castro et les autres dirigeants cubains, tentative d’invasion… et depuis 1962 un blocus économique et commercial visant à asphyxier le peuple cubain pour le pousser à mettre fin au socialisme.
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C’est un véritable arsenal de guerre que les USA ont déployé vis-à-vis de Cuba depuis des décennies : du jamais vu tant par sa longueur (le plus long blocus de l’histoire contemporaine !) que par son ampleur (dont les pertes sont estimées à plus de 5 milliards de dollars par an). En 2024, 38 heures de blocus équivalaient au coût de production et d’achat du matériel nécessaire au Système d’éducation national pendant une année (environ 21 789 000 dollars).
Car il ne s’agit pas uniquement pour les États-Unis d’écraser la Révolution cubaine, qui jouit dès ses débuts d’un large mouvement de solidarité dans les pays du Sud, comme chez les anti-impérialistes. Il s’agit également d’empêcher toute entreprise, association, ou particulier d’entretenir des liens commerciaux ou économiques avec la grande île. En cela le blocus, par son caractère extraterritorial, porte doublement atteinte à la souveraineté : à celle du peuple cubain d’abord, à l’ensemble des pays du globe qui voudraient entretenir des liens normaux avec Cuba d’autre part. Alors que l’illégalité de la politique nord-américaine est dénoncée par la quasi-totalité de la communauté internationale moins les États-Unis et Israël (vote à l’assemblée générale de l’ONU chaque année depuis 32 ans demandant la levée du blocus), les USA n’ont eu de cesse de renforcer le blocus depuis les années 1990.
Dernière mesure en date : le mémorandum de Donald Trump du 30 juin 2025 renforçant encore les mesures coercitives unilatérales et illégales à l’encontre de Cuba notamment sur le plan du tourisme et des transactions financières avec l’île. La finalité de ces mesures est inscrite noir sur blanc dans le décret : il s’agit par tous les moyens médiatiques (les fake news notamment) et économiques de faire tomber le « régime communiste » et de soutenir les « intérêts des États-Unis ».
À l’heure ou les États-Unis piétinent le droit international en toute impunité, la solidarité est plus que jamais nécessaire !
L’impact du blocus se fait aujourd’hui ressentir dans la vie quotidienne des Cubains et notamment sur les produits essentiels. Pourtant, malgré les campagnes de calomnies, les sabotages, les tentatives d’isolement et un blocus économique, commercial et financier inhumain et illégal, Cuba tient tête à l’empire nord-américain, 72 ans après le début de la Révolution. Les États-Unis n’hésitent pas à bombarder l’Iran, à soutenir envers et contre tout la politique génocidaire de Netanyahou, ou à menacer de sanctions économiques et douanières tous les pays ne se soumettant pas à leurs désidératas.
Cuba, elle, continue à envoyer des médecins dans plus de 80 pays et à soutenir le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes y compris en accueillant dans ses universités de médecine des Latino-Américains, des Sahraouis, des Palestiniens, des congolais… et jusqu’à des étudiants étasuniens incapables de se payer des études universitaires dans leur pays ou l’éducation à un coût faramineux. À « la diplomatie des bombes », Cuba a toujours répondu par la dignité, l’internationalisme et la solidarité entre les peuples. À nous aujourd’hui de montrer que cet internationalisme n’est pas à sens unique.
Après l’envoi de 65 m3 de matériel médical à Cuba le 10 juillet dernier, le PCF participera aux côtés des associations de solidarité et de la CGT au rassemblement annuel pour le 26 juillet devant la Tour Eiffel à Paris. Le Rendez-vous est en effet donné à 14 heures Place Jacques Rueff. Au programme : prises de paroles et mojitos en soutien à la Révolution Cubaine, pour revendiquer la fin du blocus et le fait que la France doit mettre en œuvre toutes les mesures nécessaires pour contourner les menaces pesant sur le commerce et la politique étrangère de notre pays vis-à-vis de Cuba. Mais cette année nous voulons faire de ce moment un évènement beaucoup plus large que pour les pour les personnes résidants en Île-de-France.
Avec le PCF, nous lançons une « opération photos » pour tous les amis de Cuba qui ne seront pas en région parisienne. Concrètement c’est très simple : chaque personne peut se prendre en photo en groupe ou seule, avec un des visuels disponibles (à imprimer en format A3) ou une affiche maison et les hashtags #UnBlockCuba #CubaSiBloqueoNo. La photo doit ensuite être diffusée le 26 juillet sur les réseaux sociaux. En plus de l’opération « on inonde les réseaux » les photos peuvent être envoyées à campagnecuba@pcf.fr pour que nous puissions les utiliser.
Prochaine étape : la Fête de l’Humanité avec toutes les images disponibles sur le stand du Conseil National du PCF et de nombreux débats pour faire vivre la solidarité avec Cuba et mettre un terme à l’impunité des États-Unis sur le plan international !
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