La semaine fut bien délicate pour nos arboriculteurs et ils sont peu nombreux à avoir pu dormir en toute tranquillité avec ces variations de températures en dessous de zéro qui faisaient sonner les alarmes.
Comme pour la vigne, il y a deux moments particuliers dans nos campagnes, les périodes de gel et celles de sécheresse. En cette sortie d’hiver, le gel fait de la résistance et la précocité des fleurs est devenue le soucis premier dans les vergers car pas question de perdre les fleurs promesses de récoltes abondantes. Alors armé de bougies paraffinées tous les 10 m dans les rangées et/ou d’aspersion de gouttelettes, le combat des arboriculteurs ne fut pas vain même si une forte odeur a pu stagner durant deux matinées sur la vallée avec de sombres nappes de fumées noircies.
Bref, le travail est exigeant et l’aide des équipes d’ouvriers agricoles en alerte depuis une dizaine de jours permettait un allumage en pleine nuit efficace et une vaporisation entre les arbres protégeant les fleurs et les premiers bourgeons naissant. Pour le coup, personne ne regarde l’origine des hommes qui ont peiné deux ou trois nuits pour sauver leur gagne pain et la richesse de notre territoire.
Personne?
Ou presque, puisque des quidams voisins des champs ont cru bon de porter plainte pour….. tapage nocturne! (Voir article de la DDM)
Nous aurions pu en rigoler et, tous citoyens-nes que nous sommes nous retourner sous notre couette et commenter ce non évènement autour d’un verre quand la pandémie le permettra. C’était sans compter sur l’insinueuse idéologie ambiante qui vient d’atteindre un sommet de bêtise.
Que l’on en juge: M. Andral, propriétaire heureux d’avoir sauvé sa récolte de prunes et de pommes se retrouve avec une plainte pour tapage nocturne sans avoir pu tenter d’expliquer aux voisins mécontents le pourquoi du comment. Son fils, Florent qui tient une boutique dans la cité uvale reçoit la visite de la police municipale qui l’informe de la plainte pour… et c’est extraordinaire!…. un bulgare qui faisait du bruit dans les vergers, allant jusqu’à dire que pour cela il fallait une dérogation…
Le Gel vaut toutes les dérogations!
La fable pourrait s’arrêter là si elle ne révélait la teneur des propos à caractères discriminants qui alimentent l’ostracisme contre une communauté. Renseignements pris le conducteur du tracteur incriminé n’est pas de cette nationalité, et il n’y avait pas plus de Bulgares tapageurs que de « Beurre en broche »!
A la lecture de la DDM, les commentaires (non modérés au départ avant d’être supprimés) ont flambé et les ouvriers, bulgares ou pas, ont encore une fois été accusés de tous les maux… Preuve, si il en fallait de la collusion entre une idéologie RN/FN propagée par M. Lopez et de sombres crétins qui prennent tout pour argent comptant au motif qu’ils ont la haine des autres et de la différence.
Nous attendons avec impatience que la plainte suive son cours et si un tribunal convoquait nos arboriculteurs, je serais le premier à les soutenir et à organiser la manifestation de soutien. Et je soutiens d’ores et déjà la famille Andral!
Il en va ainsi dans notre belle ville avec ce racisme quotidien qui s’installe et qui porte atteinte aux valeurs d’humanisme de la ville des justes.
Moissagais-ses entendez la raison car définitivement, Moissac Mérite Mieux!
En savoir plus sur Moissac Au Coeur
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
les entreprises agricoles ne sont pas des entreprises soumises à autorisation pour leurs nuisances environementales elles sont donc considérées par la loi comme des particuliers et soumises à la règlementation sur le bruit au même titre. Alors chiche !que les agriculteurs demandent comme l’industrie à etre soumis à autorisation. Peut-etre qu’ils seraient autorisés sous certaines conditions à faire du bruit pour lutter contre des fléaux, mais peut-etre aussi qu’on leur interdirait d’utiliser les canons antigrele qui ont été jugés inéffices suite à une demande d’expertise commandée par le gouvernement et condamnées par la justice de la drome.peu-etre que l’utilisation des effaroucheurs d’oiseaux leur serait interdite à une certaine fréquence, intensité ou durée. Mais je pense que des agriculteurs tels que monsieur Andral veullent faire ce qu’ils veulent quand ils veulent et comme ils veulent et il en va du bruit comme du reste.
Je partagerai ton point de vue Yannick si le bruit dont on parle ici était récurrent. La question des canons à grêles et des effaroucheurs à gaz est une véritable nuisance. Dans le cas présent, c’est une situation d’urgence qui se retrouve une fois par an voire tous les 2 ans et qui dure une ou deux nuits. Et ce ne sont pas les arboriculteurs, ici un petit au regard des autres, mais bien le traitement de l’information qui est en cause preuve si il en était de la lepénisation des esprits… nous avons encore du travail!