Au moins 2 000 enfants vivent dans la rue, un chiffre en hausse de 20 % sur un an, selon un rapport publié le 30 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Alors que le gouvernement s’était engagé à éradiquer ce fléau, les associations dénoncent une politique court-termiste et une « gestion à l’urgence ».
À l’heure où les familles s’affairent à préparer les dernières fournitures scolaires en cette veille de rentrée, d’autres se demandent où elles passeront la nuit. Cette situation concernerait près de 2000 enfants, livrés à la rue, selon un baromètre publié le mercredi 30 août par l’Unicef et la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS). Un chiffre en hausse de 20 % en une année.
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Ce décompte, réalisé sur la base des appels au 115 des familles n’ayant pas obtenu de solutions d’hébergement, est « un minimum » ne tenant pas compte de celles qui, découragées ou mal informées, renoncent à appeler. « C’est un échec collectif », déplore Pascal Brice, le président de la FAS, interrogé par franceinfo.
Fermetures de places décidées par le gouvernement
Comment expliquer ces chiffres qui ne cessent d’augmenter d’année en année, alors qu’Emmanuel Macron s’était solennellement engagé à garantir un toit à chaque enfant ?
Si la FAS reconnaît « un effort budgétaire important », elle met en cause plusieurs défaillances à l’origine de l’aggravation de cette situation. À commencer par « l’impact des fermetures de places décidées par le gouvernement » qui ont conduit certains préfets à instaurer des critères de sélection drastiques rendant l’accession au logement quasiment impossible pour les familles. Un nombre croissant d’entre elles est par ailleurs durement affecté par la précarité, l’inflation et la hausse des loyers.
« Une gestion à l’urgence »
Tout ceci dans un contexte où « la panne du logement social » apparaît, selon la FAS, comme un facteur aggravant, symptomatique de la politique court-termiste poursuivie depuis plusieurs années par les gouvernements successifs.
« On est tout le temps dans une gestion à l’urgence. Au thermomètre », dénonce Pascal Brice, qui préconise comme seule solution, pour mettre fin à ce fléau « insupportable » au sein d’une grande puissance mondiale, d’entrer dès maintenant « dans des logiques d’investissements durables, en apportant des réponses structurelles inscrites dans une loi de programmation ».
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