Une classe de 3e de la cité scolaire François-Mitterand de Moissac (Tarn-et-Garonne) se retrouve sans professeur de français, à quelques mois du brevet des collèges. Suscitant la colère de certains parents.
L’indignation ne cesse de grandir dans les rangs des parents d’élèves d’une classe de 3e au collège François-Mitterand de Moissac. Depuis le 2 septembre 2024, date de la rentrée scolaire, ces adolescents se retrouvent sans professeur de français. Alors que la discipline est une épreuve majeure du brevet des collèges. Les élèves le préparent malgré l’absence d’un enseignant attitré.
« Une égalité des chances qui n’en est plus une »
Ainsi, certains parents d’élèves n’ont pas hésité à témoigner auprès de notre rédaction sur leurs incompréhensions. « Mon fils n’a pas de professeur de français depuis la rentrée. Même pas un remplaçant. Cela pénalise nos enfants alors qu’il va y avoir des épreuves anticipées en décembre, avant les examens finaux pour le brevet en 2025 », commente l’un d’entre eux.
Deux semaines plus tôt, lundi 23 septembre, une réunion avait eu lieu entre le professeur principal et les parents d’élèves. Sans pour autant rassurer ces derniers : « Aux dernières nouvelles, il y avait toujours personne en poste. » Avant d’évoquer : « Ils auraient trouvé une solution tampon sans en être une. »
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Une autre mère de famille exprime également ses « inquiétudes » : « Il n’y a pas de nouveautés, rien du tout. Ils ont donné aux enfants un livre à lire puis c’est tout. » Elle ajoute, non sans une certaine exaspération : « C’est une égalité des chances qui n’en est plus une. »
Un processus de recrutement en cours
Contacté, le proviseur de la cité scolaire François-Mitterand, Philippe Sola, évoque quant à lui des difficultés de recrutement : « Pour le moment, nous n’avons pas trouvé de solution. Sur les 187 membres du personnel, seule une personne n’a pas été nommée en cette rentrée scolaire. Nous sommes en lien avec l’Académie de Toulouse à ce sujet. »
Il tient à ajouter : « Je reçois des mails de parent en colère mais je leur donne des nouvelles pratiquement tous les jours. »
Pour remédier à ce contretemps, l’établissement de second degré « procède à de nombreux entretiens ». Sans pouvoir indiquer un nombre précis de candidats. En attendant, des solutions à court terme ont été proposées : « Le professeur principal a donné un livre à lire avec des exercices à faire pour les élèves. »
Sollicité par ailleurs, le directeur académique des services de l‘Éducation nationale (Dasen) de Tarn-et-Garonne, Cyril Le Normand, précise d’emblée : « Cela n’est pas un problème de financement mais de recrutement. Nous sommes en train de recevoir des candidats. Mais il y a des zones où les enseignements veulent aller et d’autres non. »
Avant d’insister sur un point : « Nous déployons beaucoup d’énergie. » Suffisant pour convaincre les parents d’élèves ?
NDLR de MAC: Encore une fois Monsieur l’IA-Dasen rejette la faute du manque de professeurs sur le dos des enseignants… Cela n’est pas acceptable!
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La pénurie des enseignants n’est pas nouvelle et ne fait que s’accroître par la faute du gouvernement qui ne paie pas suffisamment ses enseignants. Pourquoi faire autant d’études pour être payé juste au dessus du SMIG ? C’est un métier noble et exigeant qui demandent de nombreuses compétences et qui doit, de ce fait, être payé en conséquence. Mais le gouvernement préfère embaucher en CDD des personnels non formés voire incompétents pour faire illusion et faire la « garderie nationale ».