Les 24 h de Fabien Roussel (Video)

Le pari de la campagne du PCF contre l’austérité, pour une nouvelle industrialisation et de nouveaux services publics est qu’on peut se lancer dans une séquence politiquement mobilisatrice en dehors des périodes électorales.

C’est dans ce contexte et afin d’en faire la démonstration que Fabien Roussel est venu en Sarthe le 4 mars 2025.

Cette journée bien remplie a débuté par une rencontre avec les syndicalistes du centre hospitalier du Mans, plus gros employeur de la ville, et des salarié·es de la protection de l’enfance. Les échanges ont porté sur la crise de l’hôpital public, la nécessité d’une mobilisation citoyenne pour le défendre, et les mesures concrètes que les communistes proposent aux côtés des autres forces du NFP. La présence de travailleurs de la protection de l’enfance a permis aussi de rappeler que le PCF a décidé en novembre dernier de lancer ses assises de la protection de l’enfance, dans un contexte de dégradation continue des conditions d’accueil et d’accompagnement des mineurs en danger.

À midi avait lieu un buffet fraternel à Allonnes à l’invitation de Gilles Leproust, maire communiste de la commune. De nombreux camarades de la coopérative des élus communistes et républicains étaient présents. Les sujets de préoccupation ne manquent pas : effondrement des financements culturels dans la région Pays-de-la-Loire, contraintes budgétaires pesant sur les exécutifs locaux. Le communisme municipal est frappé de plein fouet par une mutation du capitalisme qui considère de moins en moins les collectivités locales comme des soupapes à la colère sociale.

Une délégation du Parti menée par Fabien Roussel rencontrait en début d’après-midi l’intersyndicale des salarié·es de NTN, un gros sous-traitant de l’automobile installé à Allonnes, et qui vient d’annoncer un «plan de sauvegarde de l’emploi», expression curieuse quand il s’agit de supprimer plus de 120 postes. Si le directeur de l’usine prétend dans la presse qu’il ne s’agit pas d’une première étape avant la fermeture du site, l’inquiétude est forte. Une des fonctions du PCF est bien de donner le plus d’écho possible à des combats syndicaux qui relèvent de l’affrontement direct avec les logiques capitalistes.

Il fallait ensuite interpeller les donneurs d’ordres : à 16 h, une centaine de communistes, de syndicalistes CGT et de salariés de Renault se sont retrouvés devant l’entrée de l’usine emblématique de l’automobile sarthoise, plus ancien site du groupe encore en activité. Après avoir compté près de 10 000 salariés dans les années 1970, l’usine compte dorénavant un peu plus de 1 500 travailleurs. Un échange nourri entre le responsable du syndicat CGT et Fabien a ainsi pu se tenir devant les caméras et les micros.

Une réunion publique a clos la journée. 250 personnes se sont massées dans une salle du Mans pour interroger notre secrétaire national, et l’échange fécond avec le public a requinqué plus d’un participant.
Pour la fédération de la Sarthe, cette visite a plusieurs intérêts. D’abord elle fait le lien entre industrie et services publics. Or le sentiment de relégation que partagent beaucoup de nos concitoyens tient à la disparition accélérée des deux secteurs d’activité. De plus, la section du Mans a identifié le centre hospitalier comme son lieu de militantisme privilégié dans le cadre de la campagne. La réunion avec les syndicalistes a donc permis de reprendre contact avec une structure dans laquelle nous disposons aujourd’hui de peu d’adhérents, c’est donc un point d’appui utile pour l’avenir. Enfin, notre parti est identifié par les autres formations politiques et les médias locaux comme incontournable sur les questions automobiles. L’idée est donc de continuer à creuser un nombre réduit de sillons plutôt que de s’éparpiller, tout en adaptant nos combats à la réalité locale du Parti.

Hoël Le Moal
co-secrétaire de la section du Mans


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