Santé, écologie, énergie, jeunesse, emplois… D’ici la fin de l’année, le candidat du PCF à la présidentielle multipliera les déplacements pour six « agora » thématiques. Premier rendez-vous dès mercredi en Auvergne sur l’agriculture et l’alimentation.
Le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, reprend la route. Après une caravane en une cinquantaine d’étapes le long des côtes cet été, le PCF lance à partir de mercredi les « Rencontres des jours heureux ». « On change de campagne : avant on faisait des meetings partout avec le même discours, là on fait le choix des thématiques et des territoires », explique le député du Nord. Le concept ? « Ce seront des Agora, des ateliers, des échanges à l’issue desquelles je présenterais nos propositions », poursuit-il. En la matière, pas « de demi-mesures », promet Fabien Roussel estimant que « toute la gauche paie encore les trahisons, les reniements » du quinquennat Hollande. Il y voit d’ailleurs une justification à la multiplication des candidatures : « La première mesure que Yannick Jadot veut mettre en place c’est de libérer les poulets, a-t-il dit au JDD. Moi la première mesure que je mets en place c’est de m’attaquer à la question sociale, d’augmenter les retraites et les salaires, même si je libérerai aussi les poulets pour avoir de l’élevage en plein air. »
La première des « Rencontres des jours heureux », prévue dès ce mercredi à Billom dans le Puy-de-Dôme, sera d’ailleurs consacrée aux enjeux de l’alimentation, de l’agriculture et de la ruralité. Un rendez-vous en soirée précédé d’une visite du salon de l’élevage à Clermont-Ferrand et suivi de la visite d’une exploitation laitière. « Je veux porter la voie des territoires, d’une ruralité nouvelle, du respect des collectivités », détaille Fabien Roussel qui souhaite profiter de chacun de ces déplacements pour aller « à la rencontre des élus locaux et valoriser ce qu’ils font sur le terrain ».
Ce sera ensuite le tour des questions de santé à Ramonville, près de Toulouse, le 16 octobre, avant l’écologie et l’énergie le 27 octobre à Rennes. « Se priver du nucléaire comme le proposent d’autres candidats est une folie qui va coûter cher aux Français », affirme dès maintenant le parlementaire. Alors que le gouvernement envisage de créer de petites centrales, il plaide pour « engager, sans attendre 2022, la programmation de 6 à 8 EPR afin de compenser la fermeture des 12 réacteurs annoncés d’ici 2035 » et pour investir davantage dans les « barrages hydro-électriques, deuxième source d’énergie décarbonnée et pilotable ». « C’est une question d’indépendance énergétique pour notre pays, estime-t-il. Mais c’est aussi la seule voie pour garantir aux Français et aux entreprises de notre pays l’électricité la moins chère et la plus décarbonnée d’Europe. » Après une rencontre la semaine dernière avec le président de la République à propos de ce coût de l’énergie, le candidat « regrette que le blocage des prix annoncés par le premier ministre ne soit qu’une mesure en trompe-l’œil ». « Ce sont vraiment des hypocrites, des truands », fustige-t-il pointant le rattrapage prévu en avril, et avançant l’idée « de baisser la facture tout de suite de 30 % puisque c’est le poids des taxes ».
Les rendez-vous suivants concerneront la jeunesse, le 10 novembre à Poitiers, puis l’éducation, le 3 décembre à Vénissieux. « Je reviendrais sur le pacte pour la jeunesse que j’ai lancé dès le début de ma campagne et sur cette proposition innovante qui fait débat d’allonger le temps d’enseignement à 32 heures pour nos enfants », annonce le candidat. Entre-temps, un grand rassemblement, avec « plusieurs milliers de personnes », doit avoir lieur à Paris le 21 novembre sur l’emploi et le pouvoir d’achat. Point d’orgue d’une semaine de mobilisation organisée localement entre le 9 et le 17 octobre par le PCF à travers la France. « L’extrême droite veut kidnapper la présidentielle. (…) Disons-le clairement : la haine ne remplit pas le frigo, elle ne paie pas les factures non plus. C’est sur l’emploi et les salaires que le débat doit porter. Nous voulons lancer une contre-offensive tous azimuts », explique Ian Brossat (entretien à retrouver ici).
Quant à l’évasion fiscale qui fait la une de l’actualité avec les Pandora Papers, elle fera l’objet d’une « rencontre des jours heureux » en Février, aux côtés d’une série de nouvelles étapes de ce tour de France. « J’appelle à désintoxiquer l’économie le plus rapidement possible », a d’ores et déjà indiqué Fabien Roussel mettant notamment sur la table à la fois des peines de prison fermes pour les fraudeurs fiscaux, la nationalisation des banques impliquées, et une Cop fiscale mondiale.
Julia Hamlaoui
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