Campagne. Les Jours heureux face aux inégalités sanitaires
À la Fête de l’Humanité de la Haute-Garonne, Fabien Roussel a échangé avec le public sur les thèmes de la santé et de la recherche.
« N otre pays est riche, mettons ces richesses au service du développement humain ! » Dans la salle de fêtes de Ramonville-Saint-Agne, au bord du canal du Midi et tout près de l’université Toulouse-III et des laboratoires scientifiques, Fabien Roussel est venu samedi, dans le cadre de la Fête de l’Humanité de la Haute-Garonne, débattre des questions de santé et recherche.
Avant ce vaste échange, le candidat a discuté avec – et surtout écouté – plusieurs enseignants-chercheurs décrivant la situation dans les universités et les laboratoires : « souffrance », « absence de perspectives », « mise en concurrence »… Surtout, une quasi-absence récurrente de crédits et l’obligation de répondre à des appels à projets sont dénoncées, « ce qui conduit à tordre les axes de recherche ». Le candidat communiste à l’élection présidentielle répond que « le budget de la recherche, qui dépasse à peine les 2 % du PIB, doit être porté à 5 %. Il faut établir un financement pérenne ».
Le temps fort de cette Fête de l’Humanité départementale s’inscrivait dans les rencontres nationales des Jours heureux, entreprises par Fabien Roussel dans toute la France. Il ne s’agit pas d’un meeting classique, le dirigeant du PCF prend place au milieu de la salle pour un échange avec les 600 personnes présentes. Une initiative originale dans laquelle le député communiste Pierre Dharréville est lui aussi sollicité pour répondre aux interventions du public ou postées sur les réseaux sociaux. Le débat est animé par Ian Brossat, directeur de campagne.
« On n’embauchera pas des soignants si on n’augmente pas leurs salaires », affirme une femme. Pierre Dharréville acquiesce : « Il faut investir dans les salaires et les formations. » Deux questions sur les réseaux sociaux s’adressent à Fabien Roussel : « Allez-vous maintenir le passe sanitaire si le taux d’incidence reste bas ? Et réinstaurer la gratuité des tests ? » Réponses : « Le groupe PCF à l’Assemblée votera contre la prolongation du passe sanitaire. Les tests seront gratuits si nous arrivons à la présidence de la République. »
« Obtenir la levée des brevets sur les vaccins »
Via un message vidéo, le chercheur en chimie Bruno Chaudret souligne le sous-financement des laboratoires et le vieillissement des équipements, tandis qu’un internaute évoque la pénurie de médicaments. « Il faut obtenir la levée des brevets (sur les vaccins anti-Covid – NDLR) et opérer des transferts de technologie », insiste Fabien Roussel, qui rappelle qu’à peine 3 % des populations africaines sont vaccinées. « Peut-être qu’un jour Pfizer et Moderna seront traduits devant un tribunal pour crime contre l’humanité », estime-t-il. Lydie Lymer, médecin généraliste, abonde : « Avant d’administrer une troisième dose dans les pays riches, il faut une première dose dans les pays pauvres. »
« Les 5 % les plus pauvres vivent treize ans de moins que les 5 % les plus riches », a déploré Fabien Roussel avant de dessiner les grandes lignes de sa politique de santé, pour conclure cette rencontre nationale. À l’encontre des « 302 maternités fermées en quinze ans », il s’agit « d’investir dans des hôpitaux de proximité ». Contre les déserts médicaux, « les communes seraient aidées pour créer des centres médicaux de santé avec des médecins salariés ». Le candidat à la présidentielle propose aussi d’instaurer « un indice d’utilité sociale » qui bénéficierait aux soignants, aux aides à domicile, métiers exercés à 80 % par des femmes, lors des revalorisations salariales. Une politique qui pourrait se résumer par cette formule : « De l’argent pour l’hôpital, pas pour le capital ! »
Je soutiens Fabien Roussel et les propositions qu’il porte, je souhaite rejoindre le comité des Jours Heureux de Castel/Moissac
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