Par le Comité de Défense du CHIC
L’important rassemblement de la fin de journée du mardi 9 novembre en témoigne : près de 250 personnes ont répondu à l’appel du Comité de Défense du CHIC en occupant la rue de la Fraternité devant la Sous-Préfecture de Castelsarrasin, et ce malgré l’heure tardive et la froidure. Aussi bien Moissagais que Castelsarrasinois, élus , personnels hospitaliers et représentants syndicaux ont tenu à manifester , par leur présence aux abords des locaux du représentant de l’État leur mécontentement et leur colère face à l’obstination de l’ARS qui a confirmé dans la matinée la suppression des Urgences de nuit de 20h à 8h le lendemain matin à compter du 1er décembre 2021. A souligner la promptitude de la mise à exécution !
La délégation du Comité de Défense du CHIC, conduite par son président, Gilles Neupont, et accompagnée par deux soignantes en poste aux urgences de Moissac, a exprimé avec insistance l’irresponsabilité de la décision, laissant des patients sans solution de prise en charge médicale pendant la nuit alors que les urgences moissagaises reçoivent en moyenne une quinzaine de malades au cours de la nuit. En professionnelles, les soignantes ont fait part de leur vive inquiétude pour exercer leur métier dans ces conditions alors que leur responsabilité est engagée. Par exemple, comment refuser de prendre en charge une personne en détresse quelques instants après la fermeture ?
Mr le Ss-Préfet a tenté de justifier la décision par la diminution grandissante du nombre de soignants (maladie ou démission) mais pas du tout pour des problèmes budgétaires.
A la question « quelles propositions pouvez-vous avancer pour résoudre les problèmes qui vont ainsi se poser très rapidement ? », Mr le Ss-Préfet n’a pu avancer que quelques semblants de solution peu crédibles.
Un échange courtois, mais qui n’a pas permis de faire avancer la réflexion sur une véritable politique de santé au service de tous, garanti en particulier dans le cadre d’un hôpital public correctement doté en terme de personnels, de lits et d’appareils.
Nous n’avons rien obtenu de tangible et cohérent, si ce n’est la promesse d’être tenu informés des évènements à venir. C’est lamentable et attristant !
La mobilisation continue : rassemblement devant l’hôpital de Moissac lundi 15 novembre à 10h30 !
Françoise Tardin, pour le Comité de défense du CHIC
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