Entre 2005 et 2025, le nombre d’enfants en situation de handicap scolarisé dans un établissement scolaire a quadruplé : il est passé de 100 000 en 2006 à plus de 400 000 en 2022. La loi de 2005 stipule que « tout enfant ou adolescent en situation de handicap doit être inscrit dans l’école ou l’établissement le plus proche de son domicile, lequel constitue son établissement de référence » avec un dispositif d’accompagnement si nécessaire, pour lui permettre de suivre sa scolarité dans les meilleures conditions. Les AESH sont devenus le deuxième métier de l’Éducation nationale, avec 78 816 agents (en équivalents temps plein) en 2023, en hausse de 90 % depuis 2013. Les défis et difficultés comme les souffrances restent nombreuses dans l’école. Un état des lieux.
L’EPS « assure l’inclusion, dans la classe, des élèves à besoins éducatifs particuliers ou en situation de handicap », si l’on en croit les programmes scolaires du cycle 4. C’est la seule discipline qui y est mentionnée pour un bénéfice n’allant pas de soi. Il passe notamment par des actions conjuguant une attention à construire du commun entre les élèves et à prendre en compte leurs singularités. Avant d’aborder le rapport entre ces deux aspects dans une perspective inclusive, quelques mots sur des références guidant la réflexion.
Agrégé d’EPS retraité, formateur pendant plus de 20 ans au CNEFEI (aujourd’hui INSEI), actuellement chercheur associé au laboratoire Cultures-Éducation-Société (université de Bordeaux), codirecteur, avec Didier Séguillon, de « Les élèves à besoins éducatifs particuliers et les autres en EPS : la construction d’un commun » (coédition INSEI/Revue EP&S, juillet 2024), Jean-Pierre Garel invite à concevoir l’inclusivité de l’EPS à partir d’un regard croisé sur le commun et le singulier. Continuer la lecture de Jean-Pierre Garel : pour une EPS inclusive In Caf. Péda.
Le Conseil national du PCF met régulièrement à jour son programme. Lors d’une réunion samedi 1er février à Paris, les mesures pour l’accessibilité et l’égalité réelle des personnes handicapées ont été adoptées.
Le PCF peaufine son programme, conseil national après conseil national. Samedi 1er février, les dirigeants de la formation de gauche ont planché sur des propositions pour l’égalité réelle des personnes handicapées, qui seront publiées dans un livret et présentées lors d’une soirée, le 11 février prochain. Continuer la lecture de Handicap : pourquoi le PCF veut inscrire l’accessibilité dans la Constitution
L’époque va mal. Et dans ce sinistre maëlstrom de tensions tous azimuts, l’évolution de notre système scolaire vers une école inclusive est lui aussi confronté à des vents mauvais. Trois faits sociaux en témoignent particulièrement en cet automne 2023 : une tribune dans un grand magazine remet en question le concept d’inclusion au nom de l’universalisme républicain ; deux enquêtes et sondages révèlent chez les professeurs une angoisse importante à l’égard de l’inclusion scolaire ; enfin, un article inséré dans le projet de loi de finances 2023 engage un projet de réforme systémique de l’organisation de l’école inclusive très contesté par les associations et les oppositions parlementaires.
Précédemment :
• L’inclusion contraire à l’idéal universaliste de la République et l’école inclusive responsable de la faillite de l’Éducation nationale ?
• La majorité des professeurs adhère à l’idée d’une école inclusive mais se sent mal à l’aise et même en difficulté sérieuse dans sa mise en œuvre.
L’époque va mal. Et dans ce sinistre maëlstrom de tensions tous azimuts, l’évolution de notre système scolaire vers une école inclusive est lui aussi confronté à des vents mauvais. Trois faits sociaux en témoignent particulièrement en cet automne 2023 : une tribune dans un grand magazine remet en question le concept d’inclusion au nom de l’universalisme républicain ; deux enquêtes et sondages révèlent chez les professeurs une angoisse importante à l’égard de l’inclusion scolaire ; enfin, un article inséré dans le projet de loi de finances 2023 engage un projet de réforme systémique de l’organisation de l’école inclusive très contesté par les associations et les oppositions parlementaires.
L’inclusion contraire à l’idéal universaliste de la République et l’école inclusive responsable de la faillite de l’Éducation nationale ?
C’est une petite musique que l’on entend depuis quelques années déjà, mais elle commence à apparaître plus fréquemment un peu partout, y compris lors de conversations anodines. Avec la tribune publiée le 20 octobre dans l’Opinion par le communiquant Vincent Lamkin, cette thèse est déclinée avec force. L’auteur, fondateur d’un groupe de communication qui « aspire à influencer “positivement” le monde », veut montrer que du point de vue philosophique et politique, « l’inclusion compromet l’altérité inhérente à notre pacte républicain ». Il dénonce en premier lieu cette mode qui conduit les institutions et les entreprises à se qualifier ou à qualifier d’inclusives leurs productions. On pourrait penser qu’il dénonce ce phénomène comme on dénonce le greenwashing, un faux semblant de prise en compte de la problématique écologique pour mieux vendre sans rien changer à l’essentiel. Mais ce n’est pas le cas. En fait, il disqualifie le concept-même d’inclusion. Continuer la lecture de Sale temps pour l’école inclusive (I) in Caf. Péda.
Plus des trois quarts des élèves handicapés n’ont pas accès à une scolarité normale, voire sont déscolarisés, selon une enquête publiée le 28 août par l’Unapei, un réseau d’associations, qui dénonce le non-respect par l’État français de ses obligations envers les enfants porteurs de handicap.
Une classe de primaire à l’école publique de l’Île-d’Arz, dans le golfe du Morbihan, le 2 septembre 2019.
AFP
Caroline Boudet partage depuis plusieurs années sur les réseaux sociaux le quotidien de sa fille Louise, 8 ans, qui a une trisomie 21. À chaque rentrée scolaire ressurgissent les mêmes incertitudes et les mêmes angoisses. Louise, scolarisée en classe Ulis (Unités localisées pour l’inclusion scolaire), aura-t-elle une AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) pour l’aider ? Le nombre d’heures d’accompagnement accordé par la MDPH (Maison des personnes handicapées) pourra-t-il suffire pour donner à sa fille des chances d’avancer à son rythme ? Comment contrer les demandes répétées de sortir Louise de l’école ordinaire pour l’envoyer dans un Institut médico-éducatif (IME), dont les délais d’attente se comptent en années ? Continuer la lecture de Élèves handicapés, le mirage de l’école inclusive
À partir de ce mois de janvier les assistants d’éducation et accompagnants d’élèves et situation de handicap ont enfin accès aux primes d’éducation prioritaire. Mais avec des montants inférieurs aux autres personnels.
Les ministres changent, les (sales) habitudes demeurent : pour faire respecter ses droits par le ministère de l’Education nationale, il faut lui tordre le bras. La bonne nouvelle, pour les AED (Assistants d’éducation) et les AESH (Accompagnants d’élèves en situation de handicap), c’est qu’à compter de ce mois de janvier 2023, celles et ceux qui exercent en réseaux d’éducation prioritaire et d’éducation prioritaire renforcée (REP et REP+) pourront enfin percevoir la prime à laquelle ils auraient dû avoir droit depuis bien longtemps.
Cette indemnité de sujétion a en effet été créée en 2015, avec un double but : compenser les exigences particulières des postes exercés en REP et REP+… tout en incitant les personnels à les pourvoir – et à s’y maintenir, les territoires concernés faisant l’objet d’un turn over plus important qu’ailleurs. En REP, elle se monte à 1734 euros bruts annuels ; en REP+, elle atteint 5114 euros. Vient s’y ajouter une faible part variable de 234, 421 ou 702 euros bruts annuels, dont le principe est très contesté par l’ensemble des organisations syndicales. Tous les personnels, enseignants comme non-enseignants, y ont droit, jusqu’aux inspecteurs. Continuer la lecture de Éducation : drôles d’étrennes pour les AED et AESH
« Nous avons certainement posé un certain nombre de choses sur ce territoire en matière d’accès aux soins, de centres de santé publics et de médecins salariés », a rappelé dans son introduction Maximilien Reynes Dupleix, président du collectif pour la création de centres de santé publics en Tarn et Garonne qui a tenu son assemblée générale ce jeudi soir à Castelsarrasin. En présence d’élus locaux, dont les maires de St Porquier et de Castelsarrasin, mais aussi du conseiller régional Rodolphe Portolès, l’association a fait le point sur les projets de santé et de recrutement de médecins sur le territoire.
Depuis sa création en 2018, le collectif qui mène des actions comme des débats publics et des distributions de tracts, a participé à une certaine prise de conscience sur ces questions de santé dans le département. Mais avec la fermeture récente des urgences de l’hôpital de Moissac la nuit, les débats se sont tout de même rapidement tournés vers le centre de santé porté par les communes de Castelsarrasin, Saint Porquier et Lavilledieu du Temple. La désertification médicale en cours crée une anxiété réelle au sein de la population. Les maires présents ont pu faire part des avancées, notamment leur candidature à l’appel à manifestation d’intérêt lancé récemment par la Région. « La perspective de pouvoir s’associer au conseil régional pour recruter des médecins nous a naturellement parut une excellente piste à creuser », a expliqué Xavier Prévedello, maire de Saint Porquier et délégué à la santé à la communauté de communes Terres des Confluences.
« C’est tout le sens de ce que nous proposons avec Carole Delga en lançant la création d’un groupement d’intérêt public pour recruter en direct des médecins et les mettre à disposition des territoires les plus en difficulté », a détaillé Rodolphe Portolés. L’assemblée s’est conclue en réaffirmant la volonté de l’association de soutenir et accompagner les élus locaux dans la construction de ce projet si important pour le territoire.
La proposition du PCF pour une Sécurité sociale adaptée aux besoins actuels des populations est un projet de société. Elle repose sur l’idée fondamentale qu’il est possible de répondre aux besoins humains de protection de la naissance à la mort dans un cadre non marchand basé sur la solidarité, et que cette réponse de protection sociale est un facteur essentiel du développement économique autant que social. La Sécurité sociale, protégeant des aléas de la vie, contribue au développement humain, au cœur de devenir de la société.
Prise sur les profits, la cotisation sociale est un outil de la solidarité, qui met au service de la collectivité humaine une part des richesses créées en les mutualisant.
Aussi les premières réformes à mettre en œuvre sont d’ordre économique : hausse des salaires, réduction du coût du capital, orientation de la production vers la satisfaction des besoins humains, arrêt des politiques d’austérité. C’est sur cette base qu’on pourra réformer le financement de la Sécurité sociale : retour au financement par la cotisation sociale et abandon de la fiscalisation, modulation des cotisations pour développer l’emploi et la formation, taxation des profits financiers,, gestion démocratique.
Ceci permettra de dégager les moyens nécessaires pour financer les mesures indispensables de modernisation et d’adaptation aux besoins et aux nouvelles possibilités offertes par le progrès des sciences et techniques.
Il est possible de répondre aux besoins humains de protection dans un cadre non marchand basé sur la solidarité
L’important rassemblement de la fin de journée du mardi 9 novembre en témoigne : près de 250 personnes ont répondu à l’appel du Comité de Défense du CHIC en occupant la rue de la Fraternité devant la Sous-Préfecture de Castelsarrasin, et ce malgré l’heure tardive et la froidure. Aussi bien Moissagais que Castelsarrasinois, élus , personnels hospitaliers et représentants syndicaux ont tenu à manifester , par leur présence aux abords des locaux du représentant de l’État leur mécontentement et leur colère face à l’obstination de l’ARS qui a confirmé dans la matinée la suppression des Urgences de nuit de 20h à 8h le lendemain matin à compter du 1er décembre 2021. A souligner la promptitude de la mise à exécution ! Continuer la lecture de Fortes inquiétudes pour la population de notre territoire : La sécurité sanitaire ne sera plus assurée la nuit !