La baisse du chômage tant vantée par le gouvernement masque trois réalités :
- la création d’une nouvelle main d’œuvre quasi-gratuite par l’apprentissage et les contrats emplois-jeunes,
- le développement du « halo du chômage », des radiations, qui laissent des centaines de milliers de personnes hors des statistiques
- et les graves pénuries d’emplois dans des secteurs stratégiques pour le pays.
La réforme du lycée professionnel vise à amplifier cette politique tandis que la réforme des retraites bloque l’accès de centaines de milliers de jeunes à des emplois de qualité !
Avec son projet de loi « plein-emploi », Emmanuel Macron poursuit cette politique de précarisation de l’emploi tout en stigmatisant les précaires et les plus fragiles.
L’objectif lui-même n’est pas à la hauteur du gâchis que représente le chômage : le « plein-emploi » ne signifie pas l’emploi de tous et toutes : des millions de femmes et d’hommes resteront au chômage. Seule l’éradication du chômage peut être un objectif à la hauteur des immenses défis que sont la réduction des inégalités et la lutte contre le réchauffement climatique.
La création de France Travail ne conduira pas un nouveau service public de l’emploi. Elle laissera davantage de place aux opérateurs privés de placement et aux agences d’intérim, imposera aux bénéficiaires du RSA une activité de 15h à 20h sous peine de sanctions injustes et décourageantes et à l’ensemble des privés d’emplois des contrats précaires et sous-payés, et aggravera les inégalités territoriales dans l’accès à l’emploi. Continuer la lecture de Précaire et mal rémunéré, le « plein-emploi » d’E. Macron sert le capital et pas le travail !