Depuis l’arrivée à l’Élysée d’Emmanuel Macron, en 2017, le gouvernement a interdit 33 associations ou groupements de fait, dont certains pour des raisons politiques. Une façon de mettre sur un pied d’égalité l’extrême droite et ce qu’il juge d’extrême gauche.
Un coup à l’« extrême gauche », un coup à l’extrême droite. Un coup la dissolution des Soulèvements de la Terre (SLT) ; un coup celle de Civitas. Un coup un collectif écologiste ; un coup un parti d’extrême droite catholique intégriste. Y compris dans le choix des associations et « groupements de fait » qu’il veut dissoudre par voie administrative, le gouvernement donne du « en même temps », locution devenue mantra de la Macronie.
Une façon de faire advenir la fumeuse théorie du fer à cheval qui veut que « les extrêmes se rejoignent » et de se poser ainsi en seul garant de « l’ordre républicain ». L’actualité récente éclaire d’ailleurs l’usage cynique et très politique que l’exécutif, par le biais de Gérald Darmanin, fait de la dissolution. Continuer la lecture de Dissolutions administratives, la longue dérive du pouvoir