Les élus locaux, réunis à Paris à l’occasion du Congrès des maires, ont publié un texte de motion transpartisane visant à « restaurer la confiance » entre les collectivités et l’Etat, et faisant l’inventaire de ce qui ne les satisfait pas dans le projet de loi de finances 2025.
Au-delà des divergences politiques, l’heure est à l’action et à l’union, du côté des maires. Ce 20 novembre, au deuxième jour du 106e Congrès des maires, Porte de Versailles à Paris, les élus ont rendu public un texte de motion transpartisane, listant leurs revendications à propos du projet de loi de finances pour 2025, qu’ils accusent d’organiser l’asphyxie des communes. Le budget 2025 prévoit dix milliards d’euros d’économies pour les communes, selon le calcul des élus locaux, qui réfutent le chiffrage du gouvernement (5 milliards).
Dans ce texte appelant à « restaurer la confiance », les maires ont exigé le retrait des mesures visant à l’abaissement du taux de remboursement de la TVA ou à l’instauration d’un fonds de précaution (3 milliards d’euros ponctionnés aux 450 plus grosses collectivités, un dispositif critiqué y compris par les députés du camp présidentiel : « Ces mesures sont inéquitables, écrivent les élus locaux dans un communiqué de presse. Elles n’offrent pas de visibilité pour les collectivités potentiellement contributrices, et auront l’effet inverse de celui recherché, en les poussant à recourir massivement à l’endettement pour financer leurs projets. »
Un risque sérieux pour la vie territoriale et sociale
Pour Gilles Leproust, président de l’association des maires Ville & Banlieue de France, si personne n’agit, la vie territoriale et sociale sera fortement impactée. « Dans les quartiers prioritaires de nos villes populaires, l’inquiétude gronde, notamment pour nos associations qui sont le terroir démocratique de nos communes », pointe le maire communiste d’Allonnes (Sarthe). « La raison doit l’emporter. C’est en ce sens que notre projet commun est essentiel. Faisons République ensemble pour qu’elle cesse d’être fracturée. »
La motion de ce bloc communal, uni contre le budget Barnier, pointe que « contrairement à l’État, la dette (des collectivités) est stable depuis les premières lois de décentralisation ». Les maires proposent également l’institutionnalisation d’une conférence sur les territoires (représentant l’ensemble des associations d’élus). Objectif : restaurer un dialogue qui jamais n’aura été aussi tendu, entre l’État et les collectivités.
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