
Une démonstration parfaite de l’idéologie réactionnaire du Rassemblement national digne d’un temps où les femmes n’avaient aucun autre droit que de servir les hommes jusque dans leur chair.
Nous refusons de laisser penser que la marchandisation, la contractualisation des corps peut être régulée, encadrée, qu’on puisse négocier avec une telle atteinte à l’intégrité physique et morale des femmes.
Non, les maisons closes ne sont pas une protection pour les femmes, c’est une protection pour les clients et les proxénètes. C’est une institutionnalisation, une invisibilisation des violences subies par les femmes.
Rappelons que 85% des personnes en situation de prostitution sont des femmes et des filles, 10% sont des hommes, 5% sont des personnes trans ! C’est aussi un marché très lucratif, estimé à 3,2 milliards d’euros par an en France, qui montre les liens entre capitalisme et patriarcat.
Le Rassemblement national enchaîne les discours assignant à résidence les femmes, les enchaînant à des fonctions reproductives. Le programme du Rassemblement national ne comprend aucune mesure féministe ou même qui pourrait s’en approcher.
Loin de vouloir retourner en arrière, nous voulons réaffirmer la position abolitionniste de la France à travers un renforcement de la loi de 2016 en lui donnant les moyens d’être plus largement mise en œuvre notamment à travers :
- des formations et des moyens donnés à la police et à la justice pour accompagner les personnes en situation de prostitution et/ou victimes de traite et lutter contre le proxénétisme
- une éducation sexuelle dans tous les établissements adaptés à l’âge et permettant de dépasser les stéréotypes patriarcaux et d’aborder la sexualité comme une partie intégrante de notre vie, liée à notre santé et à notre bien-être plutôt que comme une source de violence et de commerce
- de garantir la protection des femmes victimes de violences et de traite notamment en augmentant les parcours de sortie et leur financement, en mettant en place des centres d’accueil sur tout le territoire, en garantissant un logement, l’accès aux services publics et en favorisant la réinsertion des victimes dans le monde du travail,
- D’enfin octroyer le budget nécessaire contre les violences faites aux femmes que les associations demandent depuis si longtemps !
- De s’attaquer à l’industrie pornographique et ce qu’elle véhicule comme violence, racisme et stéréotypes nuisibles à l’égalité entre les sexes.
Le PCF réaffirme que le corps des femmes n’est pas une marchandise que l’on peut échanger et vendre selon le bon vouloir du marché, que la lutte des classes et la lutte pour l’émancipation des femmes sont intrinsèquement liées !
Encore une fois, le Rassemblement national met en lumière son mépris des droits des femmes, verni d’une hypocrisie crasse.
Paris, le 9 décembre 2025
Parti Communiste Français
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