NDLR de MAC: On ne saurait s’habituer à ce genre de propos et nous dénonçons la banalisation d’un racisme permanent pour des élus RN qui utilisent des tribunes comme les conseils municipaux, communautaires et maintenant l’assemblée nationale pour distiller leur haine. Non le RN/FN n’a pas changé et honte à celles et ceux qui veulent le dédiaboliser en se réjouissant de recueillir leurs voix. Cela expose notre pays à basculer dans le fascisme comme en Italie, en Hongrie… La République mérite plus de démocratie et de respect! Ici M. Lopez au CM de Moissac
Tollé, à l’Assemblée nationale, jeudi 3 novembre, après la sortie raciste d’un député RN dans l’hémicycle, alors que l’élu insoumis Carlos Martens Bilongo, d’origine angolaise, avait la parole.
Marine Le Pen avait averti ses néo-députés : « Pas de vague ». Il faut croire que tout le monde n’a pas reçu le mémo. Jeudi 3 novembre, lors d’une séance de questions au gouvernement, le député insoumis Carlos Martens Bilongo, d’origine angolaise, interpelle l’exécutif sur le sort des migrants en Méditerranée quand s’élève du banc RN l’abjection suivante : « Qu’il retourne en Afrique ! ». La sortie raciste provoque un tollé dans les rangs de la gauche, de la majorité et même certains LR.
Stupéfaite, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet demande le nom du coupable – le député RN Grégoire de Fournas – avant de suspendre la séance « compte tenu de l’émotion légitime », sans sévir. Le groupe Renaissance a lui refusé de retourner siéger tant qu’une sanction forte ne sera pas prise contre le député d’extrême droite. Le bureau de l’Assemblée nationale se réunira finalement le 4 novembre pour décider d’une mesure disciplinaire. « La déchéance ou l’exclusion pour l’injurieur ! », a réclamé, sur Twitter, le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon.
Un doute, qui ne change rien au caractère raciste du propos, persiste : l’élu lepéniste a-t-il dit « qu’il retourne en Afrique », s’attaquant directement à un député de la Nation, ou, comme il l’assure, « qu’ils retournent en Afrique », en référence aux exilés qui meurent en mer ? « On m’a réduit à ma couleur de peau aujourd’hui », dénonce Carlos Martens Bilongo. Grégoire de Fournas (dont plusieurs anciens tweets racistes ont également été exhumés), quant à lui, refuse de s’excuser, et tente une pirouette acrobatique, dénonçant «une manipulation dégueulasse de la France insoumise» : « C’est vous qui voyez un député noir, moi je vois un député de la Nation aussi français que moi ». Dans tous les cas, la sortie est infâme et fait tomber le masque de respectabilité enfilé par l’extrême droite. « Ce genre de dérapage n’est pas rare en commission, depuis que le RN a son groupe », glisse par ailleurs une source parlementaire à l’Humanité.
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