Plusieurs d’entre elles reviennent sur la sincérité du débat, et c’est également un point que je développe : avoir un débat d’idées, en exposant correctement les points de vues pour les analyser, sans sous-entendus, sans jugements implicites et sans caricaturer est essentiel.
A nouveau, la plupart des contributions analysent, questionnent et complètent le projet de base commune adopté par le comité national, préparant le travail d’amendement que devra mener le congrès.
- « L’union sans condition, un cadeau pour l’extrême-droite », du camarade Thomas Turner de Seine-St-Denis résume ainsi le débat stratégique posé au congrès : Pour la base commune adoptée par le Comité National «si le rassemblement de « toutes les forces sociales et politiques ayant un intérêt commun à la rupture avec un modèle capitaliste de plus en plus destructeur » (p. 33), et notamment des « organisations syndicales » (p. 34), apparaît comme une nécessité, il est avant tout nécessaire de « reconquérir les catégories populaires et le monde du travail » (p. 35) . Pour le texte alternatif : « il est plutôt question de « créer à chaque étape des rassemblements politiques suffisamment forts pour faire basculer le pays dans une nouvelle séquence politique, plus favorable aux transformations nécessaires » (p. 25). Ainsi de la « main tendue » au catholiques par Maurice Thorez, du Programme Commun, du Front Populaire, du Conseil National de la Résistance, du Front de Gauche « dans la poursuite du NON de gauche au TCE en 2005 » et, finalement, de la NUPES (p. 24-25). Pour l’Urgence, il serait ainsi question de faire de la NUPES un « levier de construction d’une dynamique populaire majoritaire » en faisant « vivre un vrai pluralisme, condition d’une implication populaire et d’une effervescence d’idées nécessaires »Le camarade rappelle alors le contexte politique dans lequel se déroule le congrès : « Le premier constat qui s’impose est que ni la dynamique de la candidature de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle ni le rassemblement des principales forces politiques de la gauche (et de l’écologie politique) au sein de la NUPES n’ont permis à la gauche de conquérir le pouvoir, pas plus qu’ils n’ont permis d’enrayer la progression du vote extrême droite et de l’abstention. » (le camarade appuie ce constat par des chiffres détaillés). Concernant la sociologie des votes, il analyse les chiffres et en tire plusieurs conclusions : concernant l’âge : « La première est que plus les électeurs sont jeunes, plus ils ont tendance à voter à gauche ou à s’abstenir. La seconde est que, abstention prise en compte, les différentes classes d’âge ont quasiment toutes voté à gauche dans les mêmes proportions, soit environ ¼ de l’ensemble des inscrits sur les listes électorales appartenant à chacune des différentes classes d’âge. » Concernant les classes sociales : « la gauche est vaincue par l’extrême droite au sein de trois catégories socio-professionnelles : les ouvriers, les employés et les retraités. Les deux premières de ces catégories socio-professionnelles compte parmi celles dont le taux d’abstention est le plus haut, 33% et 27% respectivement. Seuls les chômeurs, avec 35% d’abstention, présentent un taux d’abstention supérieur. Ensemble, les ouvriers, les employés et les chômeurs forment ce que l’on a coutume d’appeler les « classes populaires ». Quant aux retraités, ils constituent la catégorie socio-professionnelle dont l’abstention est la plus faible, avec 19% d’abstention »Et le camarade conclut cette analyse : « L’incapacité pour la NUPES à reproduire les quelques 30% obtenus par les candidats à l’élection présidentielle de la FI, d’EELV, du PCF et du PS, ainsi que son incapacité à faire reculer l’abstention (ne serait-ce que relativement) parmi les classes populaires et la jeunesse, démontrent que la NUPES n’a pas répondu aux impératifs qui s’imposaient à elle et à la gauche. En d’autres termes, une union de la gauche qui prendrait la forme d’un cartel électoral, d’une alliance entre partis, ne permet pas à la gauche de progresser. Les appels au « pluralisme », à « l’implication populaire » et à « l’effervescence d’idées » ne changent rien à cela. »
Et en conséquence : « La question primordiale n’est pas de savoir s’il doit y avoir un rassemblement des forces de gauche (et de l’écologie politique), ni même la forme que doit prendre ce rassemblement. La question qui doit orienter notre stratégie de rassemblement est celle des conditions dans lesquelles le rassemblement se produit. Lorsqu’il se produit dans le cadre de luttes menées par les organisations ouvrières et les forces progressistes, la gauche dans son ensemble en est toujours ressortie grandie ». Ceci amène le camarade à choisir la base commune adoptée par le Comité National, intitulée « L’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux », dont le projet de « relancer les cellules d’entreprise et de renforcer les liens entre le PCF et les organisations syndicales s’inscrit ainsi efficacement dans la continuité de la lutte contre l’abstention et l’extrême droite au moyen de la politisation ». Une stratégie plus adaptée à la situation que celle du texte alternatif, qui appelle au rassemblement des forces progressistes tout en ne proposant comme moyen de reconquérir l’électorat populaire que le « pluralisme » et « l’effervescence des idées ».
- « Du global au local, combattre le capitalisme », du camarade Bélaïde Bedreddine de Seine-St-Denis explore les niveaux d’actions nécessaires, pour répondre à la situation actuelle, en commençant par remarquer que « Nous ne vivons pas plusieurs crises, mais une seule crise, provoquée par le système capitaliste qui s’exprime par des guerres, une destruction de notre environnement et par le pillage des matières premières. »Si la crise est globale, pour le camarade, la réponse doit s’articuler sur plusieurs niveaux : « Le réchauffement climatique ou plutôt le dérèglement climatique ne sera pas réglé au niveau global sans une grande transformation des échanges entre tous les pays de la planète ! L’échelon local est très important, car il rend concret ce que l’on peut faire à une petite échelle et souvent nos élu-e-s sont à la pointe de l’innovation environnementale, comme par le passé, leur apport a été essentiel pour de nouveaux droits sociaux (crèches, centres de santé, accès à la culture et aux sports) via le communisme municipal. »Le camarade défend aussi l’utilité du niveau européen : « l’Europe doit être aussi un échelon de recul du capitalisme. » et « notre pays doit devenir un acteur favorisant le rôle et la place des instances internationales, les espaces de réflexion entre pays ou favoriser des coopérations entre état volontaires pour favoriser le progrès social. Et pour ce qui est du Parti Communiste nous pouvons accentuer nos efforts de dialogue et de travail commun avec les partis œuvrant à travers le monde au dépassement du capitalisme. ».
Le camarade ajoute que « La proposition de base commune adoptée par le CN montre sa pertinence en évoquant tour à tour ces sujets que j’aborde brièvement. Mais il manque à mon goût de liens entre les différents chapitres et différents sujets. Le travail d’appropriation par les communistes de ce texte et les amendements que nous y apporterons ensemble permettra son enrichissement ! ».
Il conclut en appelant à créer les conditions pour permettre à tous de participer aux débats : « Je suis fils d’ouvrier, avec une scolarité chaotique, exprimer ma pensée par l’écrit pour moi c’est une vraie torture surtout avec des idées aussi complexes. Ces difficultés sont surement partagées par beaucoup de camarades et leur non-participation au débat de notre parti de ces adhérant est un véritable gâchis d’intelligence. Je rêve ou j’imagine des écrivains publics qui rédigeraient les contributions de ces camarades, ou l’utilisation de captage vidéo. Dans une structure il y a un clivage entre ceux qui écrivent bien pour parfois ne rien dire et ceux qui on des idées et des réflexions très riche mais qui ne savent pas les retranscrire à l’écrit et ce n’est pas le débat avec des interventions de trois minutes que l’équilibre sera rétabli. Ceci est un frein à l’engagement politique, On doit redonner de la force au débat et réinventé l’agora, des expériences intéressants ont été réalisées lors du confinement. Je lance la réflexion, un énorme travail doit être entrepris pour libérer la parole »
- « Quel congrès voulons-nous » de la camarade Sandrine Ipas, du Tarn, appelle, reprenant les termes de la commission de transparence des débats à un débat large, ouvert, apaisé, sans tabou qui se déroule dans la sérénité et le respect de chacun ». Comme la camarade le souligne elle-même, « Si les mots ont un sens, chaque communiste ne peut qu’adhérer ».
b) Que signifie le titre (du texte alternatif) « démocratiser la NUPES » ? Actuellement, la NUPES est un accord entre partis et organisations, parmi lesquelles certaines ont un fonctionnement démocratique, c’est le cas du PCF, d’autre non (la LFI en particulier). Mais la NUPES n’a pas de « fonctionnement démocratique », car ce n’est pas un parti ni un mouvement. La NUPES n’a pas d’adhérents individuels. Elle ne peut prendre donc de décisions autrement que par consensus entre les organisations qui la compose. L’expérience, tant des Comités Anti Libéraux que du Front de Gauche montre que la plus grande clarté est nécessaire pour différencier les partis et les alliances. Lorsque les Comités Anti Libéraux ont retenu « démocratiquement » la candidature de Marie-Georges Buffet, il est rapidement apparu que la « démocratie » n’engageaient que ceux qui y avait crû et des forces conséquentes ont participer au vote, puis, l’ayant perdu, s’en sont totalement dédouané. Lorsque des désaccords sont apparus au sein du « Front de Gauche », on a vu certains faire appel à la « propriété intellectuelle » du label « Front de Gauche », pour en interdire l’utilisation aux communistes. Tout ceci n’a donné lieu qu’à de nombreuses désillusions et frustrations, découragé des milliers de militants et ont in fine freiné les possibilités de rassemblement sincère en accumulant des crispations inutiles.
- « Santé/travail/vieillissement/démocratie » de la camarade Christiane Carlin de l’Oise, commence en déplorant les confrontations qui se jouent dans le parti :« Je viens de lire le texte « l’ambition communiste pour de nouveaux jours heureux » ainsi que celui « urgence communiste » Mes premières réflexions c’est que ces deux textes reflètent, à mots couverts, une bataille d’égos. Si le premier est extrêmement fouillé quant à l’analyse de la situation, aux propositions de d’orientation, le second met l’accent sur des problématiques non abordés dans le premier texte. Je trouve vraiment dommageable qu’il soit si difficile de dialoguer aujourd’hui dans le parti. ». Elle rejoint ainsi la contribution de Maïté Pinero-Muller, qui écrivait le 6 janvier « « Comment améliorer nos débats, donner à voir notre ambition de démocratie, aider à parfaire le besoin d’unité dans la réflexion et l’action ? Dans quelles conditions et à quelles conditions ? Comment éviter que cela cristallise les divergences, les déguise en combats de clans et de notoriétés, sème la confusion au lieu de permettre l’énoncé précis des interrogations et des réponses, mise en clarté et approfondissement, pour faciliter la participation de chaque militant ? », et précisait que « Dans la commission chargée de l’élaboration de la base commune figuraient toutes les opinions. Elle a travaillé pendant des mois. Le texte a été adopté par une majorité. Résultat sans doute des longues discussions, c’est un texte lourd .(…) Le texte n’était pas encore à disposition de tous les militants que l’on lisait déjà ici et là qu’«il n’est pas amendable». Alors même que les statuts prévoient quelques semaines pour son appropriation générale, on a assisté à un pilonnage en règle. Le pompon revient à un mail de recrutement pour le texte alternatif qui a circulé pour dénigrer le travail de la commission et la base commune, qualifiée de «texte pondu par l’actuelle direction». La camarade apporte des éclairages et des compléments sur 3 points :
- la santé : pour insister que la santé ne se résume pas à l’offre de soin, même si celle-ci est un problème criant, mais qu’elle est constituée, selon la définition de l’OMS « un état complet de bien-être physique, social et mental », et que ces deux composantes, sociales et mentales, doivent être également prises en compte.
- Le travail : La camarade insiste sur une prise en compte globale des enjeux du travail, en s’appuyant sur les travaux des « chercheurs qui analysent le travail du point de vue de l’Humain, partie prenante de sa construction et de son accomplissement. « Le travail est central dans la stabilisation de notre santé mentale, il ne peut se réaliser qu’avec l’engagement subjectif du travailleur » Mme Debout, psychodynamique du travail, conférence du 14/10/2022 à Creil. « Le travail concourt au développement personnel et à la construction de soi » programme de F. Roussel présidentielle 2022. G. Ringenbach (huma 9/2022) rappelle « que K. Marx voyait le travail comme un élément fondamental de l’essence humaine. Il donne au mot travail trois dimensions : c’est un facteur d’émancipation quand il permet à l’individu de s’exprimer, de mettre en œuvre ses savoirs, ses facultés, sa créativité, sa sensibilité, rappelant que c’est une dimension importante quant à la subjectivité individuelle, ….une dimension sociale, il revêt un caractère de centralité dans la mesure où il est un facteur déterminant pour la socialisation de l’individu, un élément important de la constitution et l’augmentation de son identité, la troisième dimension est d’ordre économique : produire des biens et des services pour la société ». Le patronat a mis en place des stratégies pour mieux capter l’intelligence des salariés, leur besoin de reconnaissance, leur subjectivité : La casse des collectifs de travail, la mise en place des objectifs annuels, les notations à la note de « gueule », les surcharges de travail, autant de modifications des organisations de travail amplifiées par la peur des restructurations, des licenciements, accentuées par le télétravail. ». La camarade nous invite à intégrer dans les travaux du congrès cette question de la relation de l’individu à son travail.
- Le logement et le vieillissement : La camarade fait là aussi des propositions : P28 (de la Base Commune adoptée par le Comité National), « il est urgent de construire une société pour tous les âges, intégrant la nécessite de trouver des réponses solidaires et qualitatives aux enjeux du développement. Le vieillissement ne doit plus être synonyme de relégation sociale, de perte de citoyenneté. L’autonomie peut être assurée par la réalisation et la modernisation des EHPAD, avec un service national et territorial de prise en charge à domicile ». Si le début de la phase me convient, la seule proposition de réaliser, moderniser des EHPAD ou de faciliter une prise ne charge à domicile ne correspond pas à mon souhait. Sur cette question aussi, j’ai fait d’autres propositions comme celle de vivre dans un habitat partagé intergénérationnel. Cette question ne fait pas débat au moins dans mon département de référence. Le magazine « Présence, n°126 » aborde cette question du bien vieillir, attire l’attention de ses lecteurs sur le « logement, un déterminant de la qualité de vie » et citent « des solutions alternatives » comme la colocation, les résidences autonomies, les résidences services, les habitats partagés intergénérationnels. « Fuir l’isolement social et rechercher la sécurité sont les atouts de ces nouvelles formes d’habitat. Créer et maintenir un lien humain est aussi important que d’adapter le logement et le doter de matériels qui aident plus d’autonomie mais qui ne brisent pas l’isolement. » Cette question, pour moi, se pose aujourd’hui, dans dix ans, il sera trop tard.
- Enfin, la camarade appelle à améliorer encore le fonctionnement du parti, le « travail collectif » et les « relations réelles entre militants, instances représentatives, collectifs, directions ».
- « Lettre à mes camarades », du camarade Luc Marion, de Seine-et-Marne, commence également par appeler à « nous rassembler et mettre en commun les intelligences. » Il formule 3 propositions :
- « une réaffirmation très forte de notre volonté d’une autre constitution (ce que nous avons dit au sujet de la 6ème République) reste bien sûr d’une actualité criante. Je propose de renforcer cette question car la démocratie est en soi un enjeu non philosophique mais un enjeu de lutte. Et la démocratie ne peut se résumer à l’élection présidentielle. Sans développer plus il faut re dynamiser nos luttes sur ce sujet, dire que nous sommes pour la proportionnelle intégrale à chaque élection dire que nous sommes pour la fin d’un prince fut il élu. ». La question qui se pose à cet égard est néanmoins la suivante : il existe dans les nombreux pays du monde et même d’Europe, de nombreuses constitutions. Certaines sont présidentielles, d’autres sont parlementaires (paradoxalement, c’est le cas des monarchies, comme l’Angleterre). Certaines utilisent un scrutin majoritaire, d’autres sont intégralement proportionnelles, comme Israël. Pourtant, les problématiques de maintien d’une politique libérale malgré son impopularité, de développement simultané de l’abstention et de l’extrême-droite se posent dans tous ces pays. Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer au sujet, mais que, d’une part on ne peut pas dissocier la question de la démocratie de la question de la lutte des classes. La démocratie, c’est l’accession au pouvoir de la classe majoritaire et porteuse de l’intérêt général. D’autre part, il nous faut élargir la question des formes au-delà du mode de scrutin et des rapports exécutif / parlement en s’inspirant peut-être de constitutions vraiment innovantes comme Cuba ou le Vénézuela.
- « La question du droit à vivre tranquille. Certes, la tranquillité repose sur celle d’avoir un travail, un logement, une formation une école, des soins de qualités, en un mot sur une protection sociale qu’il faut à tout crin défendre et améliorer. La tranquillité c’est aussi le droit de vivre dans n’importe quel lieu sans violence sans craindre pour ses biens. Alors de quel « gardien de la paix » avons-nous besoins où en quels effectifs il convient de travailler cette question. Nous devons l’aborder par ce que rien ne justifie cette « atranquillité » sauf à dire comme je le pense qu’elle est bien utile pour empêcher les débats sur tous les autres sujets et qu’elle permet de justifier tout un ensemble de lois à caractère répressif. C’est un sujet sinon nouveau du moins qui prend une place importante. Il conviendrait donc de le développer pour tenter d’avoir une réponse communiste aux questions de violence et d’insécurité. ».
- « Les résultats du RN additionnés à ceux de Zemmour sont encore a analyser car pour ma part je ne pense pas qu’ils aient la même « raison » d’un endroit à un autre. Les votes d’élus de droite pour permettre à ceux du RN d’accéder au « perchoir » est significatif de leur « labellisation » comme parti républicain. Il n’en demeure pas moins que face aux évolutions de notre société beaucoup de nos concitoyens trouvent refuge dans un discours simpliste rassurant, qui désigne. Désigner c’est plus simple et quoiqu’il arrive c’est toujours celui que l’on désigne qui est responsable. Toutes les idéologies de droite ont ce curseur plus ou moins affirmé surtout pour ne pas permettre d’autres alternatives. Combattre ces idéologues de la haine impose de s’attaquer aux questions posées par l’évolution de la société. Aborder les questions et y donner une réponse communiste est défi ! Je veux dire que nous avons à notre disposition toutes les analyses et tous les argumentaires pour expliquer le capitalisme et sa main mise sur toute l’économie. Sommes-nous par contre suffisamment « armés » sur les sujets de société ? »
- « Statuts » du camarade Philippe Durand, de l’Yonne, attire notre attention sur les adhérents disposant de faibles revenus : « lorsque que l’on adhère au PCF plusieurs personnes n’ont pas toujours les moyens de payer une cotisation et je trouve dommage qu’on les laisse sur le bord du chemin surtout si il touche le RSA ou chômage ». On ne peut qu’y être sensible, mais sauf erreur ma part, et m’appuyant sur les diverses sections que j’ai connues, d’une part, la solidarité entre camarades n’est pas un vain mot, d’autre part, la cotisation, sans être annulée, peut (et doit) être réduite en fonction des possibilités réelles des camarades.
- « Alliance » du camarade Philippe Durand, de l’Yonne, :« La question des alliances se pose à chaque élection ceci est logique alliance avec qui pourquoi faire et quel programme moi je pense qu’il faut une alliance de toute la gauche pour gagner les élections législatives régionales départementales municipales et européennes on l’a fait en 2022 au législatives pour ne pas le reproduire au européenne et aux prochaines municipales. Par exemple dans l’Yonne le RN est aux portes du pouvoir à Auxerre et à Sens À MIGENNES on a un maire dur il a coupé le chauffage au restaurant du cœur il chasse sur les terres du RN c’est pour cela qu’il faut être unis dès le premier tour »
- « Voici pourquoi je signe le texte alternatif » du camarade Roger Hillel des Pyrénées Orientales. Nous avons déjà commenté ici plusieurs contributions de ce camarade. Celle-ci commence de manière lapidaire : « Je rejette en sa totalité le projet de base commune adopté le 5 décembre par la majorité du Conseil national du PCF. » Cela renvoie aux nombreuses contributions qui appellent à trouver un terrain commun, à un congrès serein, ouvert et respectueux. Ici, nous sommes face à un rejet sans appel, et c’est dommageable. Pour le reste, cette contribution reprend pour l’essentiel des arguments que nous avons déjà discuté.
- « Notre époque est celle des guerres et des révolutions » du camarade Jean-Claude Delaunay, du Val-de-Marne est à mon avis un texte très important et qui a été publié in extenso sur notre blog histoireetsociete.com.Le camarade part de l’analyse de la « révolution informationnelle des forces productives », telle que théorisée initialement par Paul Boccara, qu’il réexpose et reconceptualise en 4 axes majeurs :
a) une révolution de toutes les formes de travail et donc une révolution dans la population des travailleurs porteurs de cette révolution. Cette révolution touche directement la classe ouvrière issue de la révolution industrielle précédente.
« Faire prévaloir des rapports sociaux de paix dans le monde » : « Les marxistes disent que la socialisation des forces productives engendre, au sein du capitalisme, une contradiction croissante avec les rapports privés de production. Je crois qu’il en est bien ainsi et que la première catégorie de rapports sociaux qui devraient et doivent être changés aujourd’hui dans le monde est celle des rapports sociaux de guerre pour leur substituer des rapports sociaux de paix.
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