Militant de la Gauche démocratique et sociale, le Moissagais Julien Gettlife-Quillot a publié une tribune dans laquelle il évoque les prochaines municipales de 2026. Interview.
Assis sur une table d’un troquet de la place des Récollets de la cité uvale, Julien Gettlife-Quillot commente la vie politique de Moissac (Tarn-et-Garonne) à travers la publication d’une tribune sur les sociaux réseaux*. Qui est-il ? Pourquoi évoque-t-il un « projet municipal gagnant » ? Nous l’avons interrogé pour mieux cerner ces ambitions.
Tout d’abord, est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques mots ?
Je suis citoyen moissagais depuis 2019 exactement et je suis fonctionnaire de l’Education nationale. Mais actuellement je suis en reconversion professionnelle dans l’administration. J’ai fait une partie de ma carrière à Marseille, Toulouse, Castelsarrasin et au collège de Moissac.
Pourquoi avez-vous rédigé une tribune à connotation politique ?
C’est une espèce de cris du cœur. Moi, je suis un militant de gauche depuis toujours. Je suis tout simplement effaré de ce qui se passe à Moissac depuis la nouvelle municipalité en 2020. Et je crois qu’il faut un sursaut. Je ne suis pas encarté au Parti socialiste ni au Parti radical de gauche, ni au Parti communiste. Mais je suis membre d’un petit parti politique qui s’appelle la Gauche démocratique et sociale de Gérard Filoche. En tant que citoyen de gauche, je ne supporte plus de vivre une ville d’extrême droite.
Vous avez notamment évoqué une citation assez forte. Quelle est-elle ?
Oui en effet. « Nous sommes une ville de Justes ! » En tant que professeur d’histoire, je sais que Moissac est une ville qui a protégé des gens lors de la Seconde guerre mondiale. Moissac a toujours été une terre d’accueil, même dans les années 1960 et 1970 pour les étrangers. D’ailleurs, certains ne venaient même pas d’Europe donc je ne vois pas pourquoi Moissac serait-il une ville du rejet. Pour moi, l’extrême droite est une anomalie.
Est-ce un appel à une candidature pour les prochaines municipales ?
Alors moi, je ne suis candidat de rien du tout ! Je ne veux pas être élu. Je suis un militant, c’est tout.
Quel est alors votre objectif à travers cette tribune ?
Je voudrais qu’il y ait une prise de conscience et une réaction des acteurs engagés pour la ville pour qu’ils se parlent. Qu’ils bâtissent un projet pour la ville en dépassant les postures parfois sectaires et qu’il y ait une union de toute la gauche. Du Nouveau parti anticapitaliste jusqu’au Parti radical de gauche. Et qu’ensuite tout cela se rassemble et que cela s’ouvre. Pourquoi à Moissac, il n’y a pas des gens qui pourraient discuter, même s’ils n’ont pas les mêmes opinions, pour justement dégager le Rassemblement national (ndlr) et proposer un projet politique positif. Il faut qu’il y ait qu’une seule liste : humaniste, de gauche et progressiste.
*La tribune de
Julien Quillot est à Moissac.
Moissac devrait être un havre de paix.
Notre ville, belle et riche de son histoire, de ses atouts, est entre les mains de l’extrême droite.De fait, depuis 2020, Moissac se renferme sur elle-même (destruction du tissu associatif, de la culture, des aides sociales, du vivre-ensemble, des sports). Ce n’est pas là sa vocation. Nous sommes une ville de Justes !Notre ville a de nombreux atouts : accueil, beauté, tourisme et attractivité économique.Moissac fut gérée jadis par le Parti radical de gauche (PRG), puis par le Parti socialiste (PS) et l’union de la gauche.Notre ville devrait retrouver ses racines : tolérance, ouverture sur le monde, accueil, développement économique, bien-vivre.Citoyens moissagais-es : nous souhaitons nous engager pour un projet de société progressiste et humaniste.Dans cette période troublée, Moissac pourrait être un modèle de vivre-ensemble, de fraternité, de développement et de solidarité.Acteurs de la vie locale : travaillez sur un projet municipal gagnant.L’histoire nous regarde.
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