NDLR de MAC: même au cœur de l’été, il faut être vigilant et ne pas laisser le RN s’approprier l’histoire locale ou nationale à son profit avec révisionnisme et propagande. Pas de compromission avec le milliardaire STERIN et ses affidés, avec les maires RN/UDR/Zemouristes. La bataille idéologique contre l’extrême droite ne se réduit pas à des combats électoraux. Il est multiforme et les communistes le dénoncent comme pour ces affiches douteuses stigmatisant les éleveurs qui sont l’émanation d’un groupe d’extrême droite!
En cet été 2025, plusieurs fêtes historiques quittent « Les Plus Belles Fêtes de France » après les révélations sur ses liens avec Pierre‑Édouard Stérin. Des événements phares de l’ancienne région Midi‑Pyrénées comme la fête de l’ail rose de Lautrec (Tarn), les Médiévales du Pays Toy (Hautes-Pyrénées) ou l’omelette géante de Bessières (Haute-Garonne) sont liés à ce label.
Dans le Sud-Ouest, il n’y a pas que les thermomètres qui montent en température pendant cette période de canicule. Les fêtes de villages connaissent actuellement une certaine surchauffe. Depuis une semaine, plusieurs manifestations locales ont annoncé quitter le label « Les Plus Belles Fêtes de France » ou renoncer à y adhérer, lui reprochant ses liens avec le milliardaire conservateur Pierre-Edouard Stérin.
Une vague de désengagement
Le Pays basque et la Gironde connaissent depuis plusieurs jours une vague de désengagement comme les Médiévales de Lesparre-Médoc, expliquant vouloir « éviter toute polémique », les fêtes de Bazas (Gironde), Hendaye, Espelette ou encore Hasparren au Pays basque.
À Hasparren, les organisateurs de Lehengo Hazparne — une reconstitution d’un événement populaire de 1900 — justifient leur retrait par « les doutes soulevés quant au caractère apolitique du label ».
Le site Internet du label liste de nombreux événements dans l’ancienne région Midi-Pyrénées, parmi eux, la fête de l’ail rose de Lautrec, les Médiévales du Pays Toy ou l’Omelette géante de Bessières.
Mais certains organisateurs contestent cette mention : le maire de Lautrec affirme que sa fête n’a jamais demandé le label et ignore pourquoi elle apparaît sur le site.
Des évènements « apolitiques »
Les Médiévales du Pays Toy, elles, admettent avoir adhéré mais ne souhaitent plus obtenir le label depuis le début de la polémique. À Bessières (Haute-Garonne), la Confrérie des Chevaliers de l’Omelette Géante maintient en revanche son partenariat. Pour le moment. Son Grand Maître, David Palludetto, répond sur la défensive ne pas avoir eu connaissance initialement des liens du label avec Pierre-Édouard Stérin et appelle à « ne pas faire d’amalgame » : « Nous nous sommes apolitiques à la Confrérie. Il y a toutes les sensibilités. Pour nous, pour le moment, les statuts Des Plus Belles Fêtes de France sont apolitiques. Nous en parlerons avec le bureau au retour des vacances. On tranchera à la rentrée. Mais dire que Les Plus Belles Fêtes de France sont d’extrême droite c’est un peu gonflé. »
Dans un communiqué diffusé mercredi 13 août 2025, l’opposition du conseil municipal dénonce l’adhésion de Moissac au label : « Lors du Conseil municipal du 15 juillet dernier, la ville de Moissac a adhéré au label : « Les plus belles fêtes de France » (La délibération) soutenu et financé par le milliardaire d’extrême droite Pierre-Édouard Stérin (…)Les fêtes de Pentecôte de Moissac ne peuvent être l’enjeu de tentatives de récupération politiques ou identitaires. »
Le label Les Plus Belles Fêtes de France a été créé en 2024 par la société Studio 496. Comme l’a révélé L’Humanité début juillet, Pierre-Édouard Stérin est devenu actionnaire de cette société au printemps 2025.
Stérin pour une politique nataliste chrétienne et de « souche européenne »
Mécène et entrepreneur, Stérin est régulièrement présenté comme proche des milieux identitaires et de l’extrême droite. Le président de Studio 496, Thibault Farrenq, a d’ailleurs été candidat suppléant sous l’étiquette Ciotti –Le Pen lors des dernières législatives en Vendée.
Les liens entre les deux hommes passent aussi par la start-up Obole, spécialisée dans la levée de fonds et organisatrice des soirées caritatives « La Nuit du Bien Commun », dont Stérin est également actionnaire.
Pierre-Édouard Stérin a de nouveau fait parler de lui au mois de juillet 2025 pour avoir affirmé lors d’une conférence que « son action prioritaire en France » était de stimuler une politique nataliste chrétienne et « de souche européenne. »
« Une campagne médiatique hostile »
Contactée par l’AFP, « Les Plus Belles Fêtes de France » dénonce une « campagne médiatique hostile » et affirme que ses détracteurs « politisent un sujet qui ne l’est pas ».
Elle insiste sur le fait que Pierre-Édouard Stérin « n’est pas membre de l’association » et qu’il a simplement été sollicité « par le biais d’une fondation « pour obtenir des subventions », « comme auprès d’aides européennes, ministérielles, ou d’autres mécènes publics et privés ».
L’association assure n’être jamais intervenue dans l’organisation ou la programmation des fêtes participantes. Certains organisateurs encore inscrits dénoncent, de leur côté, un « acharnement » depuis la médiatisation de l’affaire, notamment sur les réseaux sociaux.
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