À Montauban, des représentations du clitoris sont placardées dans les rues de la ville. En parallèle, une brigade antisexiste colle des messages dans les lieux de passage de la cité d’Ingres.
« This is not a bretzel ». Sur les murs de Montauban, pousse depuis plusieurs mois des affiches aux formes étranges. Beaucoup y passent devant sans même y prêter attention. D’autres s’interrogent sur la représentation de cette photocopie au format A4 en noir et blanc : un bretzel ? un alien ? un fantôme ?
Sous cette énigme se cache une triste vérité : celle de l’ignorance. Car il s’agit purement et simplement d’une représentation de l’organe féminin du clitoris. Derrière ce collage, un message : libérer la sexualité féminine, un sujet taboue, trop souvent muselée voire mutilé depuis des décennies. Un acte militant et pédagogique à la fois qui vise à faire connaître aux femmes (et aux hommes) leur propre corps et les poussent à se le réapproprier. Tout un symbole de la libération féminine que l’on retrouve un peu partout dans les rues de Montauban : de la cathédrale en passant par la place Lalaque et les rues et ruelles du centre-ville.
Un street-art militant
Sans forcément avoir un lien avec ces collages, une « Brigade antisexiste du 82 », active depuis peu, placarde des messages aux sonorités similaires dans les rues de la cité d’Ingres. « Gratuité des protections menstruelles », « sororité 2021 », « justice pour Julie » ou encore « 2021, on ne veut plus compter nos mortes » sont des exemples des messages que ces militants collent sur des lieux de passage. Un street-art militant.
@LouisRayssac
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