Grève du 18 octobre : à Montauban, la jeunesse s’invite en tête de cortège

Une centaine de lycéens ont pris part au cortège de manifestants, mardi dans les rues de Montauban.
Une centaine de lycéens ont pris part au cortège de manifestants, mardi dans les rues de Montauban. DDM, Hélène Deplanque

 

Une centaine de lycéens ont battu le pavé, ce mardi 18 octobre à Montauban, aux côtés des salariés en grève. Une mobilisation générale « pour l’avenir », avec la volonté de se faire entendre.

Les travailleurs étaient de nouveau dans la rue, ce mardi 18 octobre à Montauban. Répondant à l’appel national de la CGT, FSU et Solidaires – rejoints par Force ouvrière – entre 430 (selon la police nationale) et un peu plus d’un millier (selon les syndicats) de manifestants se sont réunis en fin de matinée devant la préfecture. « Tous les secteurs ont répondu présent, de façon nettement plus importante que le 29 septembre« , se réjouit Julien Capus, représentant de l’UD CGT 82.

Parmi eux, une centaine de jeunes ont donné la cadence. Et ouvert le bal très tôt ce matin, devant les grilles du lycée Jules-Michelet, bloquant ainsi l’entrée de l’établissement. « Il est temps que nous nous fassions entendre », clame Teddy de la Fuente.

Reconnaissable à sa tenue noire, Teddy de la Fuente a mobilisé la jeunesse.
Reconnaissable à sa tenue noire, Teddy de la Fuente a mobilisé la jeunesse. DDM, Hélène Deplanque

 

« Tout cela nous concerne »

À 17 ans, cet élève au lycée Antoine-Bourdelle est responsable fédéral du Mouvement national lycéen (MNL). Le jeune homme, vêtu de noir de la tête aux pieds, a su rallier ses camarades de Bourdelle et de Michelet à sa cause. « Nous avons toutes les raisons de nous révolter, poursuit-il. Le chômage, la question climatique, le saccage des services publics sont des sujets qui nous préoccupent. Nous allons devoir payer les pots cassés. Nous voulons lutter pour notre futur. »

Un sentiment partagé par Matthéo et Léa, mobilisés pour « la liberté de s’habiller comme on l’entend au lycée » mais aussi la gratuité des transports et de la cantine : « Nous n’avons pas tous les moyens de venir en cours ou de manger correctement le midi », remarquent-ils. La question de la poursuite des études après le bac était elle aussi sur toutes les lèvres. « Tout cela nous concerne, on ne peut pas s’en foutre, nous sommes tous concernés », abonde Teddy.

En tête de cortège, les lycéens ont battu le pavé avec conviction. Direction le lycée Bourdelle, un des plus importants de la région, pour appeler les élèves à la mobilisation au cri de « Bourdelle, soulève-toi ! » Un engagement salué par la CGT. La manifestation s’est ensuite poursuivie devant la CPAM.

 

En tête de cortège, les lycéens ont battu le pavé avec conviction. Direction le lycée Bourdelle, un des plus importants de la région, pour appeler les élèves à la mobilisation au cri de "Bourdelle, soulève-toi !"
En tête de cortège, les lycéens ont battu le pavé avec conviction. Direction le lycée Bourdelle, un des plus importants de la région, pour appeler les élèves à la mobilisation au cri de « Bourdelle, soulève-toi ! » DDM, Hélène Deplanque

 

Une mobilisation suivie en Tarn-et-Garonne

L’intersyndicale fait état de plusieurs piquets de grève un peu partout dans le département, ce mardi 18 octobre : aux lycées Bourdelle et Michelet, à la CPAM et à la CAF 82, à La Poste mais aussi dans le secteur de la métallurgie, chez Enedis ou encore à la SNCF. Ces mouvements devraient être reconduits pour la plupart.

À Golfech, les salariés de la centrale nucléaire ont débrayé tôt ce mardi matin, à l’appel de la CGT. Un mouvement de grève rapidement suivi par les employés du prestataire de sécurité et sûreté Securitas, emmenés par FO : « Les salariés manifestent eux aussi leur mécontentement face au pouvoir d’achat qui se réduit comme peau de chagrin. Les salaires n’évoluent plus depuis des années tandis que la charge de travail augmente. Ces conditions de travail dégradées sont à opposer aux profits de Securitas et de son client EDF. Ces salariés sont déterminés à poursuivre ce mouvement et à le durcir s’ils ne sont pas entendus valablement par les responsables des deux sociétés. »


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