NDLR de MAC: La porosité avec les insultes et anathèmes proférées par des responsables locaux du RN et de Reconquête, y compris des élus-es est flagrante comme si l’ensemble de la fachosphère se mettait en mouvement et tentait d’occuper le terrain pour faire oublier l’échec de son populisme. Dernier exemple en date, le tweet de M. Lopez fustigeant les « bobos-ecolos urbains » au prétexte qu’il a été invité à l’AG de la FDSEA82 qui se tenait à Moissac. AG qui s’est prolongé par des dégradations ce matin devant la sous préfecture de Castelsarrasin, sur le pont de l’avenir et à différents rond-points. Les comptes X et Facebook pullulent avec des profils tous plus inquiétants les uns que les autres… il est temps que la République prennent ses responsabilités contre ces gens là.
Depuis l’expédition punitive d’environ 80 néonazis à Romans-sur-Isère, samedi 25 novembre, plusieurs dizaines de nervis ont continué à défiler dans de nombreuses villes de France. Sur leurs réseaux, les appels à « venger » la mort du jeune Thomas à Crépol se multiplient.
L’échec de l’expédition punitive menée à Romans-sur-Isère par environ 80 néonazis, samedi soir, n’a pas refroidi les ardeurs des groupes d’extrême droite violents. Au contraire. « Nous aussi, sortons dans la rue pour défendre les nôtres », appellent les identitaires rennais de L’Oriflamme.
Dans la capitale bretonne comme à Laval, Reims, Valence, Colmar, Aix-en-Provence, Grenoble, des ultranationalistes, le plus souvent cagoulés, parfois munis de fumigènes et de barres de fer, ont défilé dans les rues. À Lyon, lundi 27 novembre au soir, ils étaient près d’une centaine à déambuler au cri de « Justice pour Thomas ! », mais aussi « Islam hors d’Europe ! » et « L’immigration tue ! ».
Des cortèges menaçants qui se multiplient. Cette semaine, les identitaires de La Citadelle prévoient un rassemblement, mercredi 29 novembre au soir, à Lille ; ceux de La Bastide, à Bordeaux, jeudi 30 ; et, à Paris, les Natifs, composé d’anciens de Génération identitaire, organisent un rassemblement, vendredi 1er décembre, devant la Sorbonne.
Des groupuscules chauffés à blanc
Leurs organisateurs, militants d’extrême droite, prophétisent la « guerre civile » et « la riposte face à ces hordes de Barbares », en visant les musulmans, principalement. « La corde pour les assassins de mon peuple ! » peut-on lire sur une conversation du réseau Telegram d’un groupuscule du sud de la France.
La mort tragique du jeune Thomas Perotto, tué en marge d’une fête de village à Crépol (Drôme), le 18 novembre, sert de prétexte à leurs démonstrations de force et à leurs virées violentes. Les adresses personnelles des suspects de ce meurtre ont en outre été partagées entre nervis.
Depuis lundi soir, les différents groupuscules sont, de plus, chauffés à blanc par la condamnation, en comparution immédiate, de six néonazis arrêtés à Romans-sur-Isère, à des peines de six à dix mois de prison ferme. Le Comité de liaison et d’aide nationaliste, dont les réseaux sociaux regroupent des membres de divers groupuscules, a dénoncé un « verdict scandaleux », et fustige les « magistrats rouges, laxistes avec les racailles et injustes avec les vrais patriotes ». Il propose d’« aider concrètement les braves de Romans » via un appel aux dons.
Le slogan « Libérez les prisonniers politiques ! » se répand sur les réseaux sociaux nationalistes. « Nous devons rappeler à ces pourris (les juges du tribunal de Valence – NDLR) que le sang de nos martyrs est semence de toute une génération d’Européens bien décidés à rester maîtres chez eux », menace un militant.
« Notre objectif est la conquête de l’État. Celle-ci ne passera pas par l’élection mais par la révolution nationaliste. » Le groupe identitaire Les Nationalistes
L’intervention de la police face aux néonazis de Romans-sur-Isère renforce aussi leur détermination à se constituer en milices se substituant aux forces de police et de justice. Les arrestations menées samedi soir prouveraient, selon le groupe Les Nationalistes, que « les miliciens du régime montrent qu’ils ne sont pas à nos côtés mais en face ».
Dans ce message du 27 novembre, largement diffusé sur les réseaux Telegram qui regroupent au total plusieurs milliers de personnes, ces identitaires précisent leur intention : « Notre objectif est la conquête de l’État. Celle-ci ne passera pas par l’élection mais par la révolution nationaliste. »
La Division Martel de « Gros Lardon » dans le viseur de Darmanin
Par ailleurs, plusieurs organisations d’extrême droite, comme Les Natifs, revendiquent une multiplication de demandes d’adhésion depuis la mort de Thomas. Certains candidats ne veulent pas attendre pour en découdre. « Je décide de m’engager pour défendre mon pays détruit par les racailles et les élites. Je lui donnerai ma vie, s’il le faut », explique l’un d’eux dans un groupe de conversation de jeunes nationalistes de l’ouest de la France. Répartie dans tout le pays, la cinquantaine de groupuscules actifs aujourd’hui regroupe déjà près de 3 300 personnes, dont 1 300 fichés S, selon un récent rapport parlementaire.
Face à leur menace grandissante, Gérald Darmanin a promis, mardi 28 novembre, une réaction « ferme » pour éviter « un scénario de guerre civile ». Le ministre de l’Intérieur a demandé la dissolution de trois groupuscules. Un strict minimum, au regard des appels à combattre qui se multiplient dans ces groupes et de la faiblesse de cette mesure, les dissolutions passées d’entités comme Génération identitaire n’ayant jamais empêché leurs membres de poursuivre leurs activités.
Parmi ceux visés par Gérald Darmanin, la Division Martel. C’est ce groupuscule de jeunes suprémacistes blancs qui aurait fourni le principal contingent de l’expédition punitive de Romans-sur-Isère. Avec, aux commandes, un homme surnommé Gros Lardon.
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Je veux combattre les hordes fascisantes, je rejoins le PCF
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