Près d’un Français sur cinq n’a pas de transports en commun à moins de dix minutes de marche de son domicile, selon une étude publiée, ce mardi 26 novembre, par l’UFC-Que Choisir. Les départements les moins bien lotis sont aussi les plus ruraux avec en tête le Gers, le Lot et la Lozère.
Une commission sénatoriale dénonçait à la mi-novembre les inégalités territoriales en matière d’accès au soin et recommandait des mesures fortes pour y remédier. Ces inégalités entre les citoyens selon leur lieu d’habitation dans l’hexagone concernent également l’accès aux transports en commun, constate, ce mardi 26 novembre, l’UFC-Que Choisir. En effet, près d’un Français sur cinq, soit 17 % de la population métropolitaine, n’a pas de transports en commun « dans un rayon de dix minutes de marche », selon l’association qui publie une nouvelle étude. Et les zones rurales sont les moins bien loties.
Ces inégalités entre territoires sont favorisées par un mode de financement des transports publics pénalisant les zones rurales, déplore l’UFC. Le système repose principalement sur une contribution des entreprises locales (le versement mobilité). Et celles-ci se concentrent globalement dans les grands centres urbains. Forte de ce constat, l’association de consommateurs réclame une « refonte du financement des autorités organisatrices de mobilités locales leur garantissant les ressources nécessaires pour le développement des transports en commun ».
Le Gers, le Lot, et la Lozère sont les moins bien lotis
La cartographie de « l’accessibilité aux transports en commun » réalisée par l’UFC est sans appel. Les départements les moins bien desservis sont aussi les plus ruraux, avec en tête le Gers, le Lot et la Lozère. Sur ces trois territoires, plus de 60 % de la population ne dispose d’aucun arrêt de transports en commun à moins de dix minutes à pied du domicile.
Et l’absence d’arrêt d’autobus ou de gare est en particulier criante dans les petites communes, puisque près de la moitié (45 %) des communes de moins de 1 000 habitants en est totalement privée. Au contraire, en Île-de-France, plus de 90 % des gens peuvent se rendre à pied, en moins de dix minutes, de leur domicile à un arrêt d’autobus, de tramway, de métro ou bien à une gare. Le niveau de disponibilité des transports en commun est également plutôt bon dans le Sud-Est.
85,3 % de la population française n’a pas de gare à moins de dix minutes de marche
L’association de consommateurs a aussi étudié la présence de transport ferré dans l’environnement immédiat. Ainsi, pour beaucoup de personnes, l’accès à pieds au train, métro, ou tramway est compliqué. « Selon notre étude, 85,3 % de la population française n’a pas de gare à moins de dix minutes de marche », constate l’UFC-Que Choisir. Ce manque d’infrastructures concerne « de nombreux territoires ruraux, mais également périurbains », déplore l’association.
Et les gares restent également éloignées pour les personnes qui se déplacent à vélo. « Nos résultats montrent que 53 % de la population française se trouve à plus de dix minutes à vélo d’une gare », affirme l’UFC. Ainsi, dans plus de 80 départements, soit la quasi-totalité de la France métropolitaine (en dehors du Rhône grâce à l’agglomération lyonnaise), plus de la moitié de la population doit pédaler plus de dix minutes pour prendre un train. Seule l’Île-de-France montre un niveau élevé d’accessibilité au train via le vélo.
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