Le PS, le PC et les Verts rencontrent le ministre de l’Économie : Jean-Luc Mélenchon dénonce « la forfaiture » d’une « petite gauche ridicule »

 

l’essentiel Dans le cadre du budget 2025, le ministre du Budget Eric Lombard a reçu le PS, le PCF et les Écologistes. Une rencontre qui n’est pas du goût de Jean-Luc Mélenchon qui a publié un tweet cinglant. Le premier secrétaire du PS Olivier Faure lui répond.

Le point de non-retour entre LFI et ses partenaires du Nouveau Front populaire est-il atteint ? Mercredi soir, les socialistes, les communistes et les écologistes ont été invités à se rendre à Bercy pour une seconde réunion de préparation du budget 2025. Les représentants du PS, du PCF et d’EELV se sont rendus à la rencontre du ministre de l’Économie Eric Lombard.

Un rendez-vous vilipendé par Jean-Luc Mélenchon sur son compte X, mercredi soir. Dans un long message, le fondateur de LFI dénonce « cette façon de négocier dans le dos du NFP » et contre « son programme ». Il y voit « un irrespect total » de l’alliance formée par les partis de gauche pour les élections législatives anticipées de juin 2024 après la dissolution de l’Assemblée nationale. Jean-Luc Mélenchon pointe du doigt « la forfaiture » et « la servilité » de « la petite gauche traditionnelle » qu’il qualifie de « ridicule ». Et de prévenir : « Aucun accord de non-censure du PS et de EELV ne nous concernera jamais ».

Le premier secrétaire du PS Olivier Faure a répondu à Jean-Luc Mélenchon dans l’émission « Bonjour » de TF1, ce jeudi matin. « Ce n’est pas moi qui rompt, c’est Jean-Luc Mélenchon par son intransigeance, par son obsession présidentielle ». Olivier Faure a défendu le choix du PS de se rendre à Bercy pour négocier avec le gouvernement. « C’est la seule voie possible […] Quand il n’y a pas de majorité, il y a recherche de compromis ».

Quelle sera l’attitude des socialistes à l’issue du discours de politique générale de François Bayrou le mardi 14 janvier ? Olivier Faure redit que la motion de censure reste possible avant de préciser : « Nous voulons qu’à un moment, les choses puissent avancer ».

De son côté, le secrétaire national Fabien Roussel, s’il salue « un dialogue franc et honnête » avec le ministre de l’Économie Eric Lombard, annonce que « aucun chèque en blanc ne sera signé ».

Pour sa part, la secrétaire nationale des Verts Marine Tondelier prévient que « l’abrogation de la réforme des retraites, c’est la condition sine qua non pour commencer les discussions avec nous ».

Le gouvernement poursuit ses discussions avec les partis politiques – hors LFI – dans le cadre de la préparation du budget 2025. Les discussions sont menées par le ministre de l’Économie Eric Lombard, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin et le ministre chargé des relations avec le Parlement Patrick Mignola.


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