Le secrétaire national du PCF publie « le Parti pris du travail » le 24 avril. Il y propose notamment de « créer les conditions pour que plus personne n’ait à recourir au RSA » en garantissant « à tous un emploi ou une formation avec un salaire ».

Fabien Roussel en a marre. Marre de ce débat public obnubilé par l’immigration, que le gouvernement « choisit d’instrumentaliser pour éviter de parler des retraites, des salaires, de la santé », en pointant un prétendu « ennemi de l’intérieur déterminé selon la religion ou la couleur de peau ».
Le secrétaire national du PCF fait un constat : une grande partie des classes populaires n’a, d’après lui, pas suffisamment conscience de la classe à laquelle elle appartient. Il veut donc focaliser l’attention sur la question sociale, notamment avec le Parti pris du travail, titre de son prochain livre à paraître le 24 avril aux éditions du Cherche midi.
Parmi les outils dont les libéraux usent pour appuyer sur les divisions, Fabien Roussel veut se confronter au discours sur « l’assistanat », celui qui fait « que des gens viennent vous voir en disant « pourquoi je me crève la paillasse à bosser pendant que mon voisin au RSA vit aussi bien que moi ? » Alors que c’est faux ». Le communiste propose, dans son ouvrage, de « subvertir » ce laïus libéral.
« Le RSA n’est un horizon de vie pour personne »
« Cela a permis à la droite de séparer les gens entre les travailleurs et ceux qu’elle appelle les « cassos » », s’agace-t-il. D’où une proposition choc, destinée à remettre le travail au centre du débat politique. Et donc, un début de polémique après que l’Opinion l’a éventée à la suite d’un rendez-vous auquel l’Humanité a aussi participé. « Je veux supprimer le RSA », lâche Fabien Roussel.
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Et d’ajouter : « Je condamne cette France qui a assommé des générations entières à coups de RSA. Je voudrais qu’on prenne l’engagement, dans les cinq prochaines années, de fournir à tous un emploi ou une formation avec un salaire. » « Le RSA n’est un horizon de vie pour personne », assure aussi l’ancien député, sur X.
Le nouveau maire de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) veut « créer les conditions pour que plus personne n’ait besoin de recourir au RSA », et donc « garantir un emploi » à tous. Surtout permettre à chacun d’avoir « la liberté de changer de travail sans que ce soit la flexibilité de Macron ». C’est-à-dire mettre en place la Sécurité emploi formation, proposée de longue date par le PCF, pour qu’on « puisse commencer sa vie professionnelle enseignant et la finir agriculteur ; la commencer agriculteur et la finir ingénieur ». Un moyen, d’après Fabien Roussel, d’aider la gauche à « convaincre plus largement dans les ruralités et les quartiers populaires, sans les opposer ».
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Une réflexion sur « « Le Parti pris du travail » : Fabien Roussel s’en prend au mythe de l’assistanat »