« Une violation flagrante du droit international » : les passagers de la flottille pour Gaza arrêtés illégalement par Israël

Le navire humanitaire a été appréhendé arbitrairement, dans la nuit du 8 au 9 juin, en Haute mer, avant d’être acheminé vers le port israélien d’Ashdod. Les soutiens de l’équipage appellent à se mobiliser pour exiger leur libération.

 

Une fois de plus, les autorités israéliennes baignent dans la piraterie. D’aucuns se souviennent de l’assaut conduit contre des navires de la Flottille de la liberté en mai 2010, qui avait fait 10 morts et plus de 20 blessés parmi les militants propalestiniens. Cette fois-ci, le Madleen, navire humanitaire de la Flottille parti le 1er juin d’Italie, a été stoppé dans sa course vitale vers la bande de Gaza par un raid israélien dans la nuit de dimanche à lundi.

Le bateau sous pavillon britannique, avec à son bord douze passagers – dont l’activiste suédoise Greta Thunberg, l’eurodéputée française Rima Hassan (LFI) ou encore Yanis Mhamdi, journaliste de Blast qui couvrait la traversée – a été appréhendé dans les eaux internationales, au nord de l’Égypte, puis détourné direction le port d’Ashdod, d’après le tracker mis en ligne par la Flotille pour suivre sa progression.

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Selon le Times of Israel, le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a ordonné à l’armée de forcer les passagers détenus à Ashdod à visionner une vidéo des attaques du 7 octobre. « Israël n’a aucune autorité légale pour détenir des volontaires internationaux à bord du Madleen, a réagi Huwaida Arraf, avocate spécialisée dans les droits de l’homme et organisatrice de la flottille. Cette saisie constitue une violation flagrante du droit international et va à l’encontre des décisions contraignantes de la Cour internationale de justice qui exigent un accès humanitaire sans entrave à Gaza. » Selon l’organisation, l’aide humanitaire a été confisquée.

Appel à une mobilisation populaire internationale

Dénonçant l’arrestation de Yanis Mhamdi, Blast a exigé dans un communiqué qu’il soit immédiatement libéré et que le droit à l’information soit respecté. Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a demandé, en fin de matinée, à ce que la France puisse « exercer sa protection consulaire » s’agissant des six ressortissants français présents à bord du bateau. Le président de la République Emmanuel Macron a lui aussi demandé le retour des ressortissants “dans les plus brefs délais”.


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