Disparition. Michel Tubiana, combattant infatigable des droits et des libertés

Le 10 mai 2006, à Paris, Michel Tubiana lors d’une conférence de presse sur la procédure engagée contre des membres de l’armée française au Rwanda. © Stéphane de Sakutin

Avocat, ancien président d’EuroMed Droits, ancien vice-président de la Fidh, secrétaire général, président, puis président d’honneur de la LDH, Michel Tubiana s’est éteint ce samedi 2 octobre, à l’âge de 68 ans.

Né le 24 novembre 1952 à Alger, Michel Tubiana a 10 ans en 1962, lorsque sa famille quitte l’Algérie pour s’installer à Paris. Il milite à la Jeunesse communiste révolutionnaire (JCR), au lycée, et entre au Grand Orient de France en 1972. Après ses études de droit, il devient avocat en 1974. Il adhère à Ligue des droits de l’homme (LDH) en 1981. Secrétaire général de l’association entre 1984 et 1995, président en 2000, il en était président d’honneur depuis 2005.

Parmi ses grands combats, Michel Tubiana a notamment plaidé en 1998 en tant que partie civile au procès de Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de Gironde entre 1942 et 1944 impliqué dans des actes d’arrestation et de séquestration lors de l’organisation de la déportation des juifs de la région bordelaise vers Auschwitz et qui sera condamné pour complicité de crimes contre l’humanité. L’avocat y a démontré que Papon avait fait « le choix de Vichy en toute connaissance de cause ». Continuer la lecture de Disparition. Michel Tubiana, combattant infatigable des droits et des libertés

Disparition. Bernard Tapie, itinéraire d’un «vrai capitaliste» (dossier complet)

Le 26 mars 1996, Bernard Tapie arrive sous escorte au palais de justice de Béthune (Pas-de-Calais) pour son procès pour abus de biens sociaux dans l'affaire Testut. © Gérard Cercle / AFP

De ses premières affaires dans les années 1970 au ministère de la Ville en passant par l’OM, le parcours de cet homme aux multiples casquettes accompagne l’avènement du « fric » comme valeur cardinale. Un chemin qui croisera souvent celui de la justice.

À la fois homme d’affaires, de politique, de sport et de média, devenu symbole des « années fric » et de toutes leurs dérives, Bernard Tapie est décédé ce dimanche 3 octobre des suites d’un cancer à l’âge de 78 ans.

Né en 1943 d’un père ouvrier et d’une mère aide-soignante, le futur ministre de la Ville de François Mitterrand commence à se faire connaître dès la fin des années 1970. Après s’être essayé à la chanson sous le nom de Tapy et avoir déjà eu maille à partir avec la justice pour sa première société, Cœur Assistance, un service d’aide aux cardiaques, ou encore l’achat des châteaux de Bokassa, il se lance dans la reprise d’entreprises au bord du gouffre à l’aube des années 1980. Manufrance, Terraillon, Testut, Wonder… Continuer la lecture de Disparition. Bernard Tapie, itinéraire d’un «vrai capitaliste» (dossier complet)