De nouvelles mesures sanitaires doivent entrer en application à partir de jeudi dans les écoles. Les élèves devront porter le masque en extérieur et les activités physiques en salle ne seront plus possibles. Interview de Guillaume Mangenot, secrétaire départemental du SNUipp.
Que pensez-vous des nouvelles mesures sanitaires prises par le Gouvernement dans les écoles applicables à partir de jeudi ?
C’est une grande déception car cela ne répond pas aux besoins. L’élévation du protocole au niveau 3 implique le port du masque en extérieur et la suspension des activités physiques en salle et lundi, de nouvelles mesures seront mises en place dans les cantines. Mais ce protocole n’annonce que des grandes lignes. Or, la situation est extrêmement tendue pour les personnels comme pour les parents d’élèves.
Depuis le 26 novembre, il faut au moins trois cas de covid pour fermer une classe et depuis dix jours, c’est très compliqué. Dès qu’il y a un cas déclaré, les familles doivent courir dans les pharmacies pour tester leur enfant pour qu’il puisse revenir en classe avec un test négatif. Depuis dix jours, on court après toutes les infos et tout ça avec une pénurie de personnel remplaçant qui fait qu’il y a des classes sans enseignant ou des élèves répartis dans d’autres classes, ce qui met à mal la limitation des brassages.
Que préconisiez-vous ?
Nous demandons le retour à la fermeture de classe dès le premier cas de covid. Le taux d’incidence chez les 6-11 ans explose dans tous les départements, y compris dans le Tarn-et-Garonne et l’élévation du protocole ne répond pas à l’urgence. Il reste près de deux semaines d’école avant les vacances et on peut craindre une augmentation des cas. Ces mesures sanitaires ne permettront en rien de maîtriser la situation.
L’objectif n’était-il pas d’éviter les fermetures de classes et d’écoles ?
Oui et c’était tout ce que l’on dénonçait. Il y a beaucoup moins de classes fermées, mais c’est la course aux tests. À Moissac par exemple, un cas positif a été détecté un dimanche. Le lendemain, tous les enfants ont dû être testés. Ils étaient tous négatifs. Il y a eu un nouveau cas le mardi et un troisième le jeudi.
La fermeture d’une semaine permettait d’éviter ce phénomène de contamination, même si nous sommes bien conscients des problèmes de logistique que cela pose. Le ressenti des familles, c’est que les mesures ne sont pas à la hauteur de la vague qui touche les écoles, notamment dans la tranche 6-11 ans.
Étiez-vous favorable à l’avancement des vacances d’une semaine ?
Nous ne nous sommes pas positionnés. On a vu qu’ils ont fait ce choix en Belgique et si l’objectif était de sauver les fêtes de fin d’année à tout prix, on aurait pu envisager cette mesure. Mais cela aurait très compliqué en termes d’organisation pour les familles car ce n’était pas une semaine de vacances en plus, il aurait fallu travailler à distance.
Va-t-on vers une vaccination obligatoire des 6-11 ans ?
On sent bien qu’il y a une volonté de pousser dans ce sens, mais il ne faut surtout pas que ce soit obligatoire. Il faut s’attendre à ce que ce soit mis en place en janvier ou février. Pour l’instant, les écoles tentent de maîtriser la situation au jour le jour. Il reste une dizaine de jours à tenir d’ici aux vacances…
Deux écoles fermées à Lafrançaise
En savoir plus sur Moissac Au Coeur
Subscribe to get the latest posts sent to your email.