Moissac. Urgences de nuit : la mobilisation ne faiblit pas

Depuis le premier décembre, le service des urgences de l’hôpital intercommunal de Moissac a baissé son rideau entre 20 heures en soirée et 8 heures le lendemain matin. Cette décision, portée par l’Agence Régionale de Santé (ARS) et justifiée officiellement par une problématique de gestion des ressources humaines (un manque cruel de personnel imposant un redéploiement de celui-ci), a réussi à mettre vent debout la population de tout l’Ouest tarn-et-garonnais.

Une fois n’étant pas coutume, l’ensemble des élus et des représentants des corps intermédiaires (syndicats, associations) sont passés outre les clivages idéologiques et sociaux habituels pour dénoncer cette décision considérée comme inique, fragilisant encore davantage un accès aux soins déjà bien contrarié. Ce sont ainsi succédées depuis l’automne plusieurs manifestations à Castelsarrasin, Moissac et Montauban, à l’initiative du comité de défense de l’hôpital Castelsarrasin Moissac, de l’association des amis et usagers de l’hôpital de Montauban et des syndicats (CGT, FO, FSU), ces derniers dénonçant en outre une pernicieuse contribution à la casse programmée des services publics. La tension ne s’est pas apaisée avec les fêtes de fin d’année, et les usagers ont été appelés à manifester à nouveau ce samedi 8 janvier en matinée par le comité de défense de l’hôpital Castelsarrasin Moissac et l’Union Départementale CGT 82.

Un cortège de 200 personnes

Le cortège, avec près de deux cents personnes parmi lesquelles on a pu voir quelques élus moissagais (notamment ceux de l’opposition municipale Marie Cavalié et Franck Bousquet), castelsarrasinois (avec à leur tête le maire Jean-Philippe Bésiers), et la vice-présidente du conseil régional Marie Castro, a parcouru avec dignité le centre-ville de Moissac, passant devant l’hôtel de ville pour gagner symboliquement l’entrée des urgences. Cette manifestation, immortalisée pour l’occasion par les crayons de l’artiste indépendant garganvillarais Daniel Boulangeot, permet au comité de défense de l’hôpital présidé par Gilles Neupont, de maintenir la pression avant une prochaine entrevue en préfecture espérée le 28 janvier.


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