TV Locale Montauban – Manifestation des Enseignants accompagnés par des représentants de Parents d’élèves à Montauban 82.Merci à Smartrezo, réseau indépendant d’information non asservi aux GAFAM. Merci Michel Lecomte pour ton professionnalisme!
Derrière une intersyndicale, plus de 400 enseignants et personnels ont défilé jeudi dans les rues de Montauban pour exprimer leur mal-être et leur ras-le-bol.
450 personnes dans les rues de Montauban selon les syndicats et 400 d’après la police. Pour une fois, le différentiel entre les uns et les autres n’a pas fait le grand écart. En revanche, il en va tout autrement concernant le nombre de grévistes sur la journée. Les syndicats évoquaient un chiffre de 60 à 70 % pendant que le Dasen appuyait sur le frein à main avec 34,65 % dans le premier degré et 27,17 dans le second, soit les chiffres nationaux.
« Jean-Mi, par ici la sortie »
Peu importe à la limite. La démonstration de force de l’intersyndicale, qui avait gonflé les muscles avec 11 syndicats enseignants, trois lycéens, les parents d’élèves derrière la FCPE, sans oublier des syndicats de chefs d’établissement et d’inspecteurs de l’Education nationale, a été couronnée de succès. De quoi réjouir Béatrice Malleville, présidente des parents d’élèves FCPE, qui parlait « d’une manifestation historique ». « Nous avons soutenu ce mouvement car il est important de dire que l’école n’est pas une garderie, c’est bien plus que cela. C’est un lieu qui doit être préservé, mais il faut des moyens humains et matériels. »
« C’est géré à la petite semaine »
« Blanquer, le virus, c’est toi », « Arrête tes clowneries », « Jean-Mi, par ici la sortie », les manifestants ont rivalisé de slogans vengeurs à l’encontre du ministre de L’Education nationale. Dans les rangs, le mot ras-le-bol était dans toutes les bouches. « Le protocole sanitaire a changé trois fois en six ou sept jours, nous dit Hélène, professeur des écoles à Falguières. On apprend les informations par les médias, c’est géré à la petite semaine. En 2020, on devait avoir des masques inclusifs à La Toussaint. Je les ai finalement récupérés la semaine dernière… Et je suis censée faire cours à 27 élèves de maternelle, cela me pèse. Au moindre cas positif, il faut voir le nombre de paperasses à remplir. Cela amplifie la charge de travail. C’est une gestion violente, on ne supporte plus cette humiliation permanente. »
La plupart des enseignants réclament le retour à la règle en vigueur en septembre, la fermeture de classe dès le premier cas positif. « Actuellement, il n’y a plus aucune école qui fait classe, on fait de la garderie, déplore Rémy. Il y a toujours six ou sept absents et il faut faire à la fois du présentiel et du distanciel. C’est un ras-le-bol généralisé qui touche tous les collègues, les enseignants mais aussi le personnel municipal. »
Après s’être dirigés en un long cortège de l’inspection académique à la Préfecture, les syndicats ont organisé une assemblée générale au Jardin des plantes pour décider de la conduite à tenir dans les jours à venir. Différentes actions étaient envisagées mardi ou jeudi prochain, mais les Fédérations attendaient la réunion d’hier soir à Paris avec le Premier ministre Jean Castex en présence de Jean-Michel Blanquer pour se positionner plus précisément. À chaque jour suffit sa peine.
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