La sociologie de Pierre Bourdieu est-elle toujours un sport de combat ?

La sociologie une science qui dérange. © Xavier Vila / Alamy Stock Photo

Rappel des faits L’œuvre et la pensée de l’auteur de la Distinction conservent aujourd’hui une grande fécondité, tant sur le plan de la recherche scientifique que sur celui de l’analyse critique de la société néolibérale et des rapports de domination au sein de la globalisation capitaliste. De nombreuses études et d’éminents travaux en témoignent au niveau international. Petit aperçu avec -nos trois chercheurs invités, qui soulignent l’apport toujours actuel de sa pensée.

Chercheurs invités
Arnaud Saint-Martin Sociologue, chargé de recherche au CNRS, spécialiste de l’histoire des sciences
Gisèle Sapiro Directrice d’études à l’EHESS et directrice de recherche au CNRS, Centre européen de sociologie et de science politique(1)
Monique Pinçon-Charlot Sociologue, directrice honoraire de recherche CNRS et autrice (2)

Arnaud Saint-Martin, en quoi l’œuvre de Pierre Bourdieu reste-t-elle vivante aujourd’hui ?

Arnaud Saint-Martin L’œuvre de Pierre Bourdieu est une œuvre éminemment vivante. Elle continue de vivre à travers les recherches des autres, dans le sens où elle a été et reste un programme de recherche. Plusieurs aspects me paraissent importants pour qualifier cette proposition scientifique, et j’insiste sur la dimension de la science qui est décisive pour la caractériser. La première, c’est sa dimension cumulative. La dimension du progrès est très importante chez Pierre Bourdieu. Il insistait beaucoup sur la nécessité de l’avancement des connaissances, contre des formes de relativisme qui ont pu se développer dans les années 1980 et 1990. Cette espèce de vision un peu défaitiste de la science sociale selon laquelle toutes les théories se vaudraient et seraient définies seulement par leur relation à un auteur et des intérêts situés.

Icon QuoteIl incarnait une éthique de la science et une capacité à se renouveler. Arnaud Saint-Martin

On a, à l’inverse, plutôt affaire à un programme qui veut faire progresser la connaissance de la société et qui assume son caractère heuristique, soit qui sert à la découverte. Il le fait sur la base de concepts éprouvés sur une grande variété d’objets et qui, au fur et à mesure, sont consolidés et deviennent toujours plus robustes. L’autre dimension qui me semble importante, c’est la construction d’un système théorique. Les concepts marchent ensemble. On ne peut pas les désolidariser : champ, capital, habitus, pratique, violence symbolique, etc.

Tout cela participe d’un vocabulaire unifié, dont il faut à chaque fois faire fonctionner les divers composants ensemble. Cela produit un regard qu’il s’agit d’appliquer et de mettre à l’épreuve, et cela fournit une vision globale qui permet de ne rien oublier et de monter en généralité. Le danger, quand on décrit une réalité sociale, c’est de se limiter à la description des phénomènes, de se laisser écraser par la collection de données purement empiriques. Un autre aspect qui me paraît décisif dans ce programme de recherche, c’est la réflexivité. C’est-à-dire que c’est une sociologie qui se prend aussi comme objet, une sociologie qui est critique d’elle-même et qui avance dans la critique de ses propres concepts et aussi des objections qui lui sont faites au fur et à mesure. Une sociologie qui, en d’autres termes, suppose la sociologie de la sociologie. L’objectivation s’accompagnant de l’objectivation du sujet de l’objectivation. Autre point essentiel, cette sociologie s’éprouve comme combat par moments sur certains objets « chauds ».

Cette dimension du combat a été vulgarisée par l’expression « la sociologie est un sport de combat ». Plus précisément, face à des évidences très internalisées dans certains champs sociaux, par exemple dans la culture, les arts, la science ou la politique, exercer le regard sociologique – qui consiste à rompre avec le sens commun – est un procédé qui peut apparaître assez brutal pour les enquêtés, qui peuvent alors résister à l’analyse. Forcément, cela met à l’épreuve de procéder ainsi. Enfin, dernière dimension : c’est l’exemplarité de Bourdieu comme savant. Il a mis en œuvre, au sein du Centre européen de sociologie, une façon de faire de la science collectivement, en équipe. Il incarnait une certaine exigence théorique, scientifique, très forte, une éthique de la science et, en même temps, une capacité à constamment se renouveler.

Gisèle Sapiro Je souscris à tout ce qu’a dit Arnaud Saint-Martin. J’ajouterai que l’œuvre de ­Bourdieu est aussi un garde-fou contre l’individualisme méthodologique. Elle met l’accent sur les déterminations sociales sans être un fatalisme social. C’est un déterminisme méthodologique, comme toute science, mais qui met l’accent sur la dimension relationnelle du monde social. Le deuxième point sur lequel je voudrais insister est qu’il s’agit d’une approche objectivante et objectiviste qui prend en compte le point de vue des individus. L’objectivation ne veut pas dire la neutralité. C’est important parce que l’on confond souvent les deux. Ce qu’on appelle aujourd’hui la neutralité axiologique est en réalité une couverture pour des idéologies qui ne se disent pas comme telles.

Monique Pinçon-Charlot Je voudrais aborder un autre aspect : Pierre Bourdieu est un auteur vivant au-delà même de son œuvre. Bourdieu, c’était des étincelles en tous sens. Ce qu’il y avait d’extraordinaire, quand nous étions avec lui, c’est qu’il avait l’art de rendre ses interlocuteurs intelligents. ­Michel a eu la chance de l’avoir comme professeur à Lille dès sa première année de sociologie, au début des années 1960. Pierre Bourdieu l’a invité une quinzaine de jours, avec d’autres étudiants, à venir travailler à Paris durant l’été avec lui pour faire notamment des fiches de lecture et participer à des échanges.

Ces travaux lui ont vraiment permis de faire de la sociologie le centre de sa vie professionnelle. C’est ainsi que Michel a pu introduire le système théorique de Pierre Bourdieu dans le domaine de la sociologie urbaine au début des années 1970. Nous avons alors lu, Michel et moi, l’Esquisse d’une théorie de la pratique, qui fut pour tous les deux une révélation intellectuelle mais aussi existentielle. Nous ne découvrions pas seulement des concepts et un système théorique de la domination, mais des lunettes pour voir et comprendre le monde social. Une véritable explosion de joie partagée à deux. Nous sommes devenus fans de Pierre Bourdieu parce qu’il nous a donné la possibilité de faire de la recherche dans un bonheur quotidiennement renouvelé. Notre dette à son égard est donc immense car nous n’aurions jamais pu mener, sinon, nos enquêtes dans la classe dominante.

Pierre Bourdieu a été un des grands sociologues à s’attaquer aux processus de la domination sociale. Gisèle Sapiro, que nous apporte-t-il dans ce domaine ?

Gisèle Sapiro Pierre Bourdieu a pensé les formes de domination à partir de Marx et de Max Weber, tout en empruntant à Durkheim. Pas seulement sur le plan économique, comme Marx, mais en réfléchissant aux formes symboliques de domination, notamment en travaillant sur les sociétés précapitalistes. La notion de violence symbolique est un concept central de son œuvre pour comprendre ces formes de domination symbolique. La violence symbolique, c’est une violence douce qui s’exerce avec la complicité des dominés parce que les dominés ont intériorisé les manières dominantes de penser et de juger le monde. Ils les ont intériorisées au cours de leur socialisation familiale mais aussi à l’école.

C’est d’abord à propos de l’école qu’avec Jean-Claude Passeron, Bourdieu a développé ce concept de violence symbolique, dans la Reproduction. La violence symbolique fonctionne par le fait qu’elle masque les mécanismes de domination et qu’elle les légitime en les masquant : c’est la méconnaissance-reconnaissance, termes clés pour penser cela. Bourdieu a ensuite développé ce concept à propos de la domination masculine, puis l’a théorisé dans Méditations pascaliennes.

Monique Pinçon-Charlot, en quoi cette violence symbolique se dévoile-t-elle dans le cadre de votre travail, Sociologie de la bourgeoisie française, avec Michel Pinçon ?

Monique Pinçon-Charlot Elle s’exprime dès l’arrivée dans les beaux quartiers par cette confrontation des différentes formes du social que Pierre Bourdieu a si bien théorisée. Le social intériorisé est si puissant qu’il modèle les esprits mais aussi les corps, de telle sorte que ceux des bourgeois sont fins, droits avec un port de tête altier. Le contraste est saisissant avec les silhouettes malmenées par des conditions de vie dures des habitants que je viens de croiser pour venir vous retrouver Carrefour-Pleyel, où est situé le siège de l’Humanité. Le social intériorisé est en cohérence avec le social objectivé dans des formes urbaines et architecturales, avenues larges et ombragées pour les uns, rues étroites et encombrées pour les autres.

Icon QuoteNous découvrions des lunettes pour voir et comprendre le monde social. Monique Pinçon-Charlot

Aussi, lorsqu’on organise des promenades sociologiques pour des élèves de milieux défavorisés dans les beaux quartiers, l’accompagnement est indispensable, comme l’a fait Nicolas Jounin dans son très beau livre Voyage des classes, pour apprivoiser collectivement la violence symbolique. Comme l’a dit très justement Gisèle Sapiro, cette violence, qui a l’apparence de la douceur, est en réalité dure et terrible, parce qu’elle est intériorisée au plus profond de l’individu, qui en conclut que « cela n’est pas pour moi, je n’en suis pas digne » !

Les méthodes et les concepts de Bourdieu sont impliqués aujourd’hui au niveau de réalités sociales internationales ou transnationales. Gisèle Sapiro, quelle est leur fécondité théorique ?

Gisèle Sapiro Bourdieu lui-même avait commencé par travailler sur l’Algérie et sur les effets de la colonisation sur ce pays. Il a d’abord réfléchi sur l’internationalisation du champ économique et la formation d’un champ mondial de l’économie. Une conférence qu’il a donnée en 1989 sur les conditions sociales de la circulation internationale des idées est devenue un programme de recherche très important. Depuis la fin des années 1990, au Centre européen de sociologie et de science politique, nous avons développé des travaux en ce sens. On compte toutes sortes de travaux sur l’international. je citerai la thèse et le livre de Pascale Casanova, la République mondiale des lettres. Des travaux sont en cours sur la construction européenne, sur la manière dont se recrutent les élites européennes et les types d’opposition qui se dessinent entre ceux qui ont des profils plus internationaux et ceux qui ont des profils plus nationaux, par exemple. Il y a eu des études, aux États-Unis, utilisant le concept de champ pour penser les formes de colonialisme, qui distinguent les modes de domination économique, culturelle et politique dans les colonies.

Toute une réflexion est actuellement menée aussi sur la division internationale du travail avec les délocalisations, mais aussi en termes de division internationale du travail de domination. Plus spécifiquement, des travaux sur les échanges culturels internationaux ont été engagés dans le sillage de cette réflexion sur la circulation des idées. La sociologie de Bourdieu permet de dépasser l’alternative entre, d’un côté, la vision irénique de la globalisation, comme des échanges libérés des contraintes, des frontières nationales, des frontières linguistiques, des frontières culturelles et, de l’autre côté, une réduction de la mondialisation à l’impérialisme états-unien. Comment dépasser cette alternative entre la vision irénique de compréhension mutuelle et la vision d’une hégémonie à sens unique ?

En étudiant précisément les instances et les acteurs de la mondialisation, mais aussi les formes d’opposition et de lutte de celles et ceux qui leur opposent des résistances. Bourdieu s’est engagé lui-même, on le sait, contre l’idéologie néolibérale en grande partie diffusée depuis les États-Unis, et dont on ressent les effets délétères à l’hôpital, dans l’enseignement et dans la recherche, où elle a été imposée par le biais du new public management, qui transpose aux institutions publiques les principes de gestion du privé, orientés vers le profit. Là-dessus, des travaux ont été entrepris pour montrer comment cette idéologie importée a été transposée dans ces institutions.

Monique Pinçon-Charlot La grande bourgeoisie, l’aristocratie de l’argent ou l’oligarchie – peu importe comment on appelle cette classe au sommet de la richesse et des pouvoirs – exerce sa domination à l’échelle nationale, mais aussi, depuis longtemps, à l’échelle internationale. Le cosmopolitisme de classe se construit dès la petite enfance, avec des amis et des membres de la famille élargie, aux quatre coins du monde.

La vraie patrie des gens de pouvoir et d’argent ne connaît pas les frontières nationales, par exemple, en évitant la solidarité avec les plus démunis ou en ne payant pas des impôts à la hauteur de leur fortune. Leur vraie patrie, écrivait Norbert Elias, c’est « leur » société. D’ailleurs, quand les dominants parlent d’eux-mêmes, ils disent « la société ».

Ils sont donc parfaitement en phase avec la mondialisation et la globalisation capitaliste, comme le renard dans le poulailler planétaire, maîtrisant plusieurs langues étrangères, avec des camarades de classe de partout et toujours prêts à prêter main-forte pour tout investissement financier à dividendes juteux.

Monique Pinçon Charlot, vous avez utilisé, dans votre œuvre, le concept de « communisme » pour la caractériser. La grande bourgeoisie serait donc aussi une classe internationaliste ?

Monique Pinçon-Charlot Oui, c’est cela. Nous avons rencontré dans les beaux quartiers une forme de « communisme de luxe et de pouvoir » avec une solidarité de classe qui se construit dès la petite enfance, grâce à un entre-soi soigneusement entretenu. Chaque membre de cette petite caste reçoit la charge d’en défendre les intérêts en tous lieux et dans les nombreuses institutions ad hoc. Pierre Bourdieu parlait magnifiquement d’une orchestration sans chef d’orchestre. Cela n’empêche pas des concurrences interindividuelles, ni à certains de subir les affres de la justice. Mais, même dans ces cas-là, le soutien pourra se manifester par la médiation de l’un des leurs pour négocier une sortie de crise ou, dans le cas d’un procès, par la promesse que tout sera fait pour éviter la prison à celui qui s’est fait prendre ! Tout se passe donc comme s’il y avait des stratégies conscientes pour que, au final, cette classe sociale puisse s’approprier les titres de propriété lui permettant, grâce au système capitaliste, d’exploiter toutes les formes du vivant.

Arnaud Saint-Martin Sur la dimension de l’internationalisation, je dirais un mot à partir de mon objet, certes un peu exotique : l’astronautique. S’il y a bien un lieu où cela marche à fond, c’est dans le spatial ! Par exemple, on constate sans peine la circulation internationale d’un mot d’ordre obstinément pro-capitaliste, résumé par l’expression « New Space ». Aujourd’hui, des créateurs de start-up et des gros patrons multimilliardaires, par exemple Elon Musk ou Jeff Bezos, pratiquent une forme sophistiquée d’évasion cosmique, connectée à l’évasion plus terre à terre : celle de fortunes échappant largement à l’impôt et profitant des infrastructures et dépenses publiques.

Le « New Space » universalise une vision située d’un point de vue culturel, politique et idéologique, charriant les valeurs d’une oligarchie états-unienne qui impose ses standards d’existence au reste du monde. Ce que je trouve intriguant mais en fait assez prévisible, c’est la banalisation de cette vision entrepreneuriale mercantile, par exemple sur le Vieux Continent. En France, en particulier, depuis Bercy, le pouvoir de la « start-up nation » prône une « Space Tech » inféodée au credo de l’« astro-capitalisme ».

On retrouve, vaguement francisés, les mêmes standards : start-up, entrepreneuriat, marchandisation des usages de l’espace par l’accaparement privé des ressources spatiales, en violation du traité de l’espace de 1967 qui prône une vision internationaliste de l’exploration de l’espace. Ainsi s’affirme une incarnation contemporaine spectaculaire du capitalisme globalisé, qui suppose aussi une classe sociale d’entrepreneurs hantés par la croissance exponentielle des marchés de l’espace, qui circulent partout où leurs affaires peuvent prospérer.

J’observe ces évolutions à distance critique, en les documentant le plus objectivement possible, avec le regard d’un ethnologue curieux et parfois désarçonné. Il n’est pas rare, en effet, de croiser des astro-capitalistes millénaristes qui, au bout du compte, vous disent : « La Terre est foutue, dépêchons-nous de nous en évader ! »

(1) Elle a dirigé, avec Franck Poupeau, le Dictionnaire international Pierre Bourdieu (CNRS Éditions), 2020 et a publié Peut-on dissocier l’œuvre de l’auteur ? (Seuil), 2020. (2) Dernier ouvrage paru, avec Michel Pinçon, Notre vie chez les riches. Mémoires d’un couple de sociologues (Zones, La Découverte), 2021. Et à voir À demain mon amour ! le film de Basile Carré-Agostini qui sortira en salles le 9 mars.


Édouard Manet, une rupture « symbolique »

Pierre Bourdieu a consacré deux années de cours, au Collège de France, à Édouard Manet, en 1999 et 2000. C’est aussi un aspect, un peu inattendu, des travaux et interventions du sociologue (1). Pour lui, le peintre d’Olympia met en œuvre une véritable « révolution symbolique » dès lors que l’œuvre d’art, comme il l’écrit, n’est pas hors-sol, quelle qu’elle soit, mais est un « fait social ». Cette affirmation « implique une rupture avec la vision strictement formaliste, internaliste-formaliste, de l’histoire de l’art, qui voit son développement comme une sorte de développement purement stylistique qui irait d’artiste individuel en artiste individuel. Il y a eu une histoire de la philosophie du même type, où l’on a des séquences Kant-Hegel-Marx qui s’engendrent dans une sorte de parthénogenèse théorique, les philosophes s’engendrant sans rapport avec le réel ». Et même « pour parler d’une œuvre, il faut parler de tout autre chose que de l’œuvre elle-même. Et ce n’est pas du tout faire subir une dégradation à l’œuvre, tomber dans le vulgaire, dans le banal, dans le grossier, etc., que de la référer à tout un contexte ». Bourdieu ne nie pas la logique interne des œuvres, le « comment c’est fait », et ses multiples notes sur les tableaux de Manet sont d’une remarquable pertinence, y compris quand il souligne un lien entre forme et contenu, entre composition et objet de la représentation. Ce qu’il dit, au long de ses cours, c’est, d’une certaine manière, qu’il n’y a jamais d’œuvre d’art innocente. L’académisme de la fin du XIXe siècle, avec les péplums ou les nus léchés, est l’expression de l’ordre bourgeois. L’impressionnisme sera, pour partie, une promenade du week-end. Avec Manet, c’est autre chose, qu’on ne saurait résumer ici, mais Olympia, le Bar aux Folies- Bergères, le Déjeuner sur l’herbe viennent fissurer l’ordre symbolique existant, tel que « la possibilité d’être ou de faire n’est pas pensable », en portant sur le réel un autre regard et en le restructurant à partir de cette rupture. Par Maurice Ulrich

(1) Les cours et ses notes sont réunis dans Manet, une révolution symbolique (Seuil), 2014.


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