Devant l’auberge du Belvédère, les cendres de J.L. Demeurs ont été épandues en 1992 mais la stèle méritait une remise en état depuis de longues années. C’est chose faite !
Et en présence de M. le Sous-préfet, du maire de Montagudet, de porte drapeaux et sous l’égide conjointe des anciens combattants avec M. Robert Delbés et du souvenir Français avec M. Laurent Robène, la cérémonie fut à la fois simple et empreinte de solennité et de souvenirs. Maximilien Reynès-Dupleix accompagné de Mme et M. Veyres représentait le parti communiste français. Nous notions la présence d’Estelle Hemmami, et de nombreux représentants locaux d’anciens combattants.
M. Robène a rappelé la génèse de ce monument et la participation du PCF à sa réfection. Quand à Robert Delbés, il fut brillant comme à son habitude, rappelant l’engagement de JL Demeurs au service des autres dés le début dans la résistance jusqu’à la libération. Non sans humour, M. Delbès a fustigé ces « patriotes vichystes » qui ont fait la chasse aux communistes, aux progressistes et aux francs-maçons partout bien avant que les nazis ne déferlent sur nos contrées saluant le courage et l’abnégation des soldats de l’ombre.
Maximilien Reynès-Dupleix a quant à lui donné le sens de l’engagement de l’instituteur, de l’élu Demeurs au service de Moissac, de ses enfants aux côtés des maires Rigal et Nunzi. Puis en présence de M. Lopez, il a rappelé les dangers du révisionnisme ambiant, spécifiant que l’on ne pouvait réécrire l’histoire à sa guise. A l’heure où les tenants des thèses extrémistes, les factieux s’affichent dans les rues avec des insignes nazis, à l’heure où ils s’en prennent aux élus de la République comme à Montjoi, il était salutaire de spécifier que JL Demeurs et ses compagnons avait lutté, souvent au prix de leur vie pour les valeurs de la république.
Le sous-préfet terminait la prise de parole insistant sur le devoir de mémoire, le besoin de construire l’avenir en tenant compte du passé.
Les gerbes déposées, le salut aux armes et la marseillaise à capela ont conclu ce moment émouvant sur le causse Lauzertin avant un échange autour d’un verre.