La 17e édition du baromètre de la pauvreté et de la précarité, publiée ce mercredi 5 septembre, par le Secours populaire français, montre que la situation économique des Français ne cesse de se détériorer, particulièrement pour les plus modestes.
Alors que les prix n’en finissent plus d’augmenter, d’une année sur l’autre, la situation financière des Français continue d’empirer. Les chiffres le confirment amèrement. C’est ce qui ressort, une fois de plus, du baromètre de la pauvreté et de la précarité du Secours populaire français (SPF).
Dans un contexte toujours plus préoccupant, la 17e édition de cette enquête très complète, réalisée par Ipsos auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 Français de 16 ans et plus et rendue publique mercredi 6 septembre, révèle que les difficultés à assurer les dépenses courantes augmentent encore et atteignent de nouveaux records. Ainsi, 45 % des personnes interrogées avouent avoir des difficultés pour payer certains actes médicaux mal remboursés par la Sécurité sociale. Elles étaient 39 % en 2022.
Faire face aux dépenses liées aux enfants (achat de fournitures scolaires, de vêtements, cantine…) devient très compliqué pour 46 % des sondés (contre 42 % en 2022), de même que partir en vacances au moins une fois par an (46 %) ou manger des fruits et légumes frais tous les jours (43 %).
Les revenus des foyers ne suffisent plus pour beaucoup à finir le mois et 18 % d’entre eux vivent continuellement à découvert. Inquiétant : de plus en plus de Français peinent à faire trois repas par jour (32 % des personnes interrogées contre 29 % en 2022).
Se payer une mutuelle représente un vrai casse-tête pour 26 % des sondés. Pour les foyers les plus modestes, avec des revenus mensuels inférieurs à 1 200 euros, ce chiffre atteint de nouveaux sommets : 57 % ont du mal à manger équilibré (+ 10 % par rapport à l’année dernière) et 50 % à disposer d’une mutuelle santé, soit 9 points de plus qu’en 2022.
Lire aussi :Nos priorités pour les Français (Fabien Roussel PCF)
À la recherche des petits prix et promotions
Alors, face à l’inflation et à la hausse des prix, nos concitoyens adoptent en majorité des stratégies permettant de limiter leurs dépenses, un quart allant même jusqu’à manger moins souvent. Ils sont 55 % à rechercher systématiquement les petits prix et les promotions lorsqu’ils font leurs courses. Ceux qui connaissent dans leur entourage une personne en situation de pauvreté sont toujours plus nombreux.
Le pourcentage dépasse cette année la barre des deux tiers (67 %, soit 7 points de plus qu’en 2022). Bonne nouvelle malgré tout, dans ce contexte de plus en plus pesant, la générosité des Français ne faiblit pas. Ainsi, la majorité des personnes interrogées se dit prête à aider les personnes en situation de pauvreté. Une proportion en légère hausse par rapport à l’année dernière (67 % contre 65 % en 2022).
Le baromètre s’est également penché sur la situation de pauvreté dans 10 pays européens. Sans surprise, 55 % des 10 000 personnes interrogées ont le sentiment que leur pouvoir d’achat a diminué au cours des trois dernières années. Pour la très grande majorité (89 %), l’augmentation des prix en est la principale cause. La situation est particulièrement préoccupante en Grèce et en Moldavie, où trois personnes sur dix déclarent vivre dans des conditions financières et matérielles précaires.
En savoir plus sur Moissac Au Coeur
Subscribe to get the latest posts sent to your email.