La gauche est à la croisée des chemins, les travailleurs de France sont à un carrefour politique déterminant pour leur propre avenir et celui de leurs familles car face à la crise féroce et belliciste du capitalisme la question de la stratégie pour parvenir au socialisme des jours heureux est l’enjeu principal.
Les attaques odieuses du chef de la FI et de ses camarades contre Fabien Roussel trouvent un rejet profond dans le peuple et dans les organisations démocratiques.
Contrairement à la propagande de la F.I relayée par certains communistes, l’union, Fabien Roussel et la majorité des communistes sont pour et y consacrent tous leurs efforts. Mais de quelle union parle-t-on ? Celle des 50 dernières années qui nous a conduit au retour de la droite et à la montée de l’extrême-droite ? Celle que certains voudraient reproduire avec l’illusion qu’elle pourrait faire gagner la gauche aux élections alors qu’elle ne serait qu’une union de façade conduisant à la défaite ?
La personnalisation du débat est un piège et en ce sens nous sommes des milliers de militants à ne pas accepter les insultes et les provocations contre le camarade Roussel qui est notre secrétaire national et qui porte dignement la politique que nous avons décidée tous ensemble.
Personnellement je ne partage pas toujours tout ce que dit Fabien mais je lui reconnais le mérite d’avoir commencé à sortir le parti de la social démocratie que la bande à Robert Hue avait imposée.
Je fais souvent référence au marxisme, au léninisme justement parce que la réflexion et le combat de Marx et de Lénine ont été consacrés à l’organisation stratégique et l’unité du prolétariat et donc c’est ce qui nous préoccupe au plus haut point face à la situation gravissime que connaissent le monde et notre pays. Car il est urgent de créer un nouvel internationalisme.
En ce qui me concerne j’estime que le PCF s’est éloigné du marxisme à partir des années 80 et qu’il revient aux sources timidement depuis 2018 avec Fabien Roussel. C’est pour cela que j’ai repris ma carte il y a 4 ans après 11 ans de non-adhésion tout en restant communiste.
Avec l’arrivée de Fabien Roussel à la tête du PCF, j’ai vu un espoir s’ouvrir pour mener le combat des idées, j’ai décidé de ne pas laisser les anciens dirigeants, porteur des thèses huistes qui ont été battus par le congrès, de revenir à la direction et de les combattre démocratiquement dans le parti avec des arguments et en montrant l’exemple, je ne le regrette pas.
Que l’on conteste les idées exprimées par Fabien n’est pas un problème pour moi. Ce qu’il l’est c’est la haine à son encontre et l’injonction d’une certaine gauche à être un modèle alors que toute sa pratique fait fuir des pans entiers du monde du travail et des couches populaires.
Le grand capital dès la Libération a entamé une stratégie anti-communiste féroce dont le but était de détruire le PCF en France qui représentait près du tiers de l’électorat et le communisme dans le monde.
Cependant il ne pouvait pas le faire de front pour tromper les gens car le PCF était très populaire et surtout vivant dans le peuple avec des milliers de cellules communistes actives ; à cette fin il devait utiliser une partie de la gauche et c’est ce qu’il a entrepris avec la stratégie mitterrandienne que le PCF n’avait pas à l’époque suffisamment analysé.
Le but était de préparer l’opinion au piège anti-démocratique de la bipolarisation : un coup la gauche sociale libérale, un coup la droite ultra-libérale mais jamais une politique en rupture avec le capitalisme. Cette stratégie a en partie réussi et a conduit à la politique extrémiste actuelle avec un désenchantement des travailleurs, désorientés et se réfugiant dans l’abstention et dans le vote RN.
La bipolarisation est donc le piège essentiel dans lequel notre peuple se retrouve auquel s’ajoute le vote dit « utile » qui la renforce.
L’union des forces de gauche absolument indispensable doit poser clairement le refus de cette bipolarisation et l’exigence d’une vraie démocratie qui permet à la diversité de s’exprimer. Or les communistes font œuvre utile au sein de la gauche pour repousser toutes les confusions entre ses composantes qui mènent à l’effacement des identités et notamment celle, si précieuse et utile, du communisme.
C’est quand le PCF a fait vivre son identité communiste et révolutionnaire que les travailleurs ont été forts et qu’ils ont pu exprimer leur diversité dans les luttes revendicatives et que les luttes politiques ont été victorieuses. En témoignent le Front populaire, la résistance et la Libération ou encore mai 68.
Les exemples existent donc qui nous rappellent que la gauche diverse, peut aussi se rassembler et obtenir des victoires pour notre peuple.
Je suis convaincu que nous allons relever les défis ensemble d’autant que la plus grande question, la plus urgente, celle vitale pour notre peuple et pour tous les peuples, celle de la Paix et du désarmement exige de nous de construire un mouvement populaire d’ampleur dans laquelle la lutte pour le progrès social et celle de la paix soient indissociables. Nous allons le faire fraternellement, tous ensemble et avec notre secrétaire national Fabien Roussel.
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