Dans le cadre des élections européennes 2024, André Chassaigne, député communiste du Puy-de-Dôme, était en visite ce samedi dans le Lot-et-Garonne, à Argenton et Montpouillan, pour parler de l’agriculture et de l’Europe.
Le député du Puy-de-Dôme André Chassaigne (PCF) a fait un déplacement officiel dans le Lot-et-Garonne, samedi 27 avril, à Argenton dans une exploitation de noisetiers et à Montpouillan pour une réunion publique dans le cadre de la campagne pour les élections européennes 2024.
L’exploitation agricole est celle de Lionel Girardi, qui a pris la suite de son père Raymond Girardi en 2014. Depuis dix ans, l’agriculteur cultive cinq variétés de noisetiers sur 35 hectares net. Et il a investi dans un système d’irrigation « goutte à goutte » à la pointe pour une optimisation de la consommation en eau de ses arbres. L’eau provient essentiellement de deux lacs de 38 000 m3, alimentés par l’eau de pluie provenant de bassins-versants. Chaque année, ce système lui permet de faire une économie d’eau de 30 % et d’éviter la surconsommation d’une ressource qui sera de plus en plus rare dans le futur.
« En France, on n’encourage pas suffisamment les agriculteurs qui font des efforts en termes de mutation »
Lors de sa visite, parlementaire auvergnat, très impliqué sur les questions agricoles avec notamment les lois dites « Chassaigne » concernant la revalorisation des pensions de retraite agricoles, a pu échanger avec le père et le fils. Le député communiste a regretté « qu’en France, dans notre plan stratégique national qui met en œuvre la politique agricole commune (PAC), on n’encourage pas suffisamment les agriculteurs qui font des efforts en termes de mutation ».
« Aujourd’hui, 92 % des agriculteurs français touchent la prime environnementale, ajoute l’homme politique auvergnat, qui est député depuis 2002. Il faudrait valoriser ceux qui ont une politique vertueuse. C’est-à-dire encourager à travailler différemment le sol, à utiliser moins d’eau, à utiliser moins de pesticides. »
« Il y a des États qui sont plus laxistes que d’autres »
André Chassaigne a également évoqué la question de l’utilisation des produits phytosanitaires et des différences de réglementations au sein de l’Union européenne qui mettent en difficulté les agriculteurs français. La filière noisette est actuellement en grande difficulté, à cause notamment de deux nuisibles qui ravagent leurs vergers : la punaise diabolique et le ver du noisetier. Ils demandent de pouvoir utiliser l’acetamipride, molécule interdite en France mais autorisée partout en Europe.
« Dans l’UE, c’est un organisme lié à chaque État donne l’autorisation de mise sur le marché d’un produit, déclare le député du Puy-de-Dôme. Et il y a des États qui sont plus laxistes que d’autres, comme la France, qui ont une politique ‘plus vertueuse’. Et ça crée des dissensions de concurrence. Nous, ce qu’on voudrait, c’est une uniformisation européenne pour éviter ça. »
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