Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF)

Publié le 20 août 2025

Avec le projet de budget 2026, le pouvoir a décidé de frapper fort, très fort contre le monde du travail.

Il s’enferme dans des politiques capitalistes qui ont déjà conduit à un désastre social comme en témoignent l’effondrement industriel en cours dans notre pays et les licenciements qui l’accompagnent, et à un désastre écologique comme l’ont encore montré le mégafeu de l’Aude, les dégâts des canicules de l’été ou encore les ravages de l’acétamipride que le pouvoir a voulu réintroduire avec la loi Duplomb.

Après l’annonce de la préparation du plus grand plan d’austérité de ces dernières décennies, les décisions estivales du pouvoir ont encore renchéri la note pour les travailleurs en précisant notamment le cadrage pour la réforme de l’assurance chômage. Une quatrième réforme depuis 2017 qui s’apparente à un acharnement contre les privés d’emplois sans aucune efficacité contre le chômage. On aimerait le même acharnement contre les 211 milliards d’euros d’aides aux grandes entreprises distribués sans critère !

Et les menaces pour le monde du travail sont d’autant plus grandes que le prétendu « accord » du 27 juillet entre le Président américain Donald Trump et la Présidente de la Commission européenne Von der Leyen cède tout aux exigences de l’impérialisme états-unien : droits de douane multipliés par neuf pour atteindre 15 %, une obligation d’achat de 750 milliards de dollars d’hydrocarbures ultrapolluants et d’armements US, 600 milliards d’investissements outre-Atlantique qui n’auront donc pas lieu en Europe…

Nous devons résister et bâtir un large front des nations et des peuples pour empêcher sa mise en œuvre. Que les peuples reprennent la main !

C’est d’autant plus nécessaire pour en finir avec la boucherie en Ukraine et pour mettre en échec l’offensive terrible de Netanyahou et de son gouvernement suprématiste et génocidaire.
Le pouvoir israélien est engagé dans une fuite en avant tant dans les crimes de masse que dans la politique de colonisation avec l’annonce du projet de colonie E1 pour tenter d’empêcher toute création d’un État de Palestine. Plus que jamais, l’heure est à se mobiliser pour le peuple palestinien avec toutes les forces disponibles, jusqu’en Israël même, où la mobilisation populaire grandit contre le pouvoir et pour la libération des otages.

Reprendre la main, cela implique d’engager avec force la riposte dans notre pays.

Emmanuel Macron et François Bayrou, serviteurs zélés du capital, accélèrent pour maintenir quoi qu’il en coûte le taux de profit des grands actionnaires du CAC 40 et pour tester notre capacité de résistance.

Accélérons nous-aussi et mettons à l’ordre du jour une immense riposte de classe, un front social et politique contre la politique Macron–Bayrou !

Nous le savons, une telle riposte ne se décrète pas, elle se construit avec le monde du travail par une action coordonnée des forces syndicales, associatives, politiques, dans leurs rôles respectifs.

Le PCF a un immense rôle à jouer pour y contribuer, en allant à la rencontre des salariés, aux portes des entreprises ; en dialoguant partout dans nos villes et nos villages avec toutes et tous ceux qui veulent se mobiliser ; en soutenant l’appel de l’intersyndicale qui se réunira à nouveau le 1er septembre et la mobilisation du mouvement associatif ; en mettant en débat avec toutes et tous et avec nos partenaires des forces de gauche un projet pour la France, des propositions pour le progrès et la paix qui ouvrent une alternative à la politique capitaliste et belliciste en cours comme nous le portons avec les 10 grands objectifs[1] adoptés avant l’été ; en rassemblant largement partout dans nos communes autour de listes municipales de gauche à la hauteur des attentes des habitantes et des habitants.

Ne laissons pas ce pouvoir et son système à bout de souffle nous décourager, relevons la tête ensemble, agissons pour l’intervention populaire la plus large.

Faisons de cette rentrée une rentrée décisive pour prendre le parti du travail et unir le monde du travail. À l’heure du 80e anniversaire de la Sécurité sociale, posons avec lui les bases d’un mouvement inédit de réappropriation sociale !

Igor Zamichiei

Article publié dans CommunisteS, numéro 1050 du 20 août 2025.

 


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Une réflexion sur « Organisons un front social et politique contre le budget Macron–Bayrou ! (PCF) »

  1. Pour le pain et pour la paix disait Lénine.

    Le camarade Enrique Santiago du PCE a ouvertement dénoncé l’augmentation du budget militaire exigé par l’OTAN et appelle ouvertement à la sortie de cette organisation criminelle qui fourni actuellement en munitions et matériels les deux guerres les plus meurtrières et met en danger nos conquis sociaux et notre démocratie en avançant déjà la criminalisation des partis communistes en Europe tout en armant les néo nazis, les génocidaires et en menant en Europe des coups d’États contre ceux qui n’obéissent pas au trio impérialiste France Allemagne Royaume Unis.

    Il n’y aura pas de progrès social durable sans paix durable, sans guérir des causes profondes des guerres.

    Les mouvements sociaux sont un moment opportun pour éduquer les travailleurs mobilisés encore faut il que les militants soient organisés et éduqués eux même, conscient des luttes ouvrières enracinées dans leurs familles.

    Le socialisme ne peut sortir d’un laboratoire d’où sont produites des hypothèses mais pas la lutte confrontée à la réalité pour la santé, pour le logement, pour le travail, mais aussi pour la dignité, pour la culture, pour l’émancipation collective et de chacun.

    La lutte idéologique contre le défaitisme, contre la falsification de l’Histoire du mouvement communiste réel, contre toutes les forces qui nuisent à l’action des travailleurs, contre les imposteurs et les opportunistes est une nécessité.

    Les communistes doivent avant tout combattre la réaction à gauche tout en éduquant les militants et les électeurs trompés par un courant postmoderniste qui n’a que pour effet de paralyser l’action ou de la distraire dans des luttes secondaires.

    La lutte pour le Pain est aussi la lutte pour le socialisme.
    La lutte pour l’organisation des travailleurs dans le PCF fait aussi partie de cette lutte qui traverse le Parti comme l’ensemble de la gauche et de la société.

    Pétrograd, le 14 décembre 1917

    « Deux questions sont passées au premier plan ce mois-ci avant toutes les autres questions politiques : celle du pain et celle de la paix ! La guerre impérialiste, la guerre menée par les plus grandes, les plus riches banques d’Angleterre et d’Allemagne, cette guerre faite pour la domination du monde, pour le partage du butin, pour la spoliation des peuples, petits et faibles, cette guerre effroyable, cette guerre criminelle a dévasté tous les pays, a épuisé tous les peuples, a placé l’humanité devant ce dilemme : ou bien sacrifier toute la civilisation et périr, ou bien secouer le joug capitaliste par la voie révolutionnaire, jeter bas la domination de la bourgeoisie, conquérir le socialisme et une paix solide.

    Si le socialisme ne triomphe pas, la paix entre les États capitalistes ne sera qu’un armistice, une trêve, la préparation d’une nouvelle boucherie entre les peuples. La paix et le pain – telles sont les revendications majeures des ouvriers et des exploités. La guerre a exacerbé ces revendications au dernier point. Elle a voué à la famine les pays les plus civilisés, les plus avancés. Par ailleurs, en tant qu’immense processus historique, la guerre a accéléré d’une façon incroyable le développement social. Devenu impérialisme, c’est-à-dire capitalisme des monopoles, le capitalisme s’est transformé sous l’influence de la guerre en capitalisme monopoliste d’État. Nous avons aujourd’hui atteint ce degré d’évolution de l’économie mondiale, prélude du socialisme.

    C’est pourquoi la révolution socialiste qui a éclaté en Russie n’est que le début de la révolution socialiste mondiale. La paix et le pain, le renversement de la bourgeoisie, les moyens révolutionnaires pour guérir les plaies causées par la guerre, la victoire totale du socialisme – tels sont les objectifs de la lutte. »

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