Bien sûr on peut être d’accord avec toutes ces interprétations qui toutes reviennent à l’idée que la gauche ne jouant plus son rôle auprès des classes populaires l’extrême-droite se fait une place. Mais cela ne va pas assez loin pour moi, on reste à la surface. Ce n’est pas un hasard si c’est Mitterrand qui fait monter tactiquement le FN. Non pas à cause de la réalité du personnage mais parce que son élection consacre l’absence de stratégie vers le socialisme, l’alignement sur les USA et l’UE, et donc l’affaiblissement du PCF qui perd sa raison d’être de parti révolutionnaire. Aujourd’hui alors qu’une nouvelle période historique s’ouvre avec une possibilité accrue de guerre, la classe ouvrière, le peuple sait confusément à quel point tout cela ne mène nulle part, l’abstention, le vote RN est une sorte de no future face auquel un “rassemblement” sans contenu ne saurait s’opposer. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)
Le parti dirigé par Marine Le Pen n’a jamais semblé aussi fort dans l’opinion. Comment expliquer un tel succès ? Le FN a-t-il changé ? Des chercheurs en science politique renouvellent le débat.
C’était il y a presque trente ans. Le Front national (FN) réussissait son premier coup d’éclat électoral d’envergure, obtenant près de 11 % des suffrages lors des élections européennes de 1984. Depuis, le parti longtemps dirigé par Jean-Marie Le Pen s’est installé sur la scène politique française. Certes, il n’a jamais gouverné au niveau national, et n’a exercé que rarement le pouvoir au niveau local. Mais il a multiplié les scores à deux chiffres et ses thèmes de prédilection – immigration, chômage, corruption des élites – orientent l’agenda politique. Comment expliquer le succès d’un parti qui s’est toujours situé à la marge du système politique, mais qui entend jouer les premiers rôles dans la compétition électorale ?
Les grilles d’analyse traditionnelles
Pour résoudre cette énigme, la science politique française n’a pas ménagé ses efforts. Beaucoup de travaux ont été consacrés à la montée du FN. Dans les années 1990, une première génération de chercheurs, sous l’impulsion de Nonna Mayer et Pascal Perrineau, chercheurs au Cevipof, a mené des enquêtes qui ont tenté d’expliquer le phénomène en recourant aux outils de la sociologie électorale (1). Il s’agissait de comprendre, par des enquêtes d’opinion quantitatives et qualitatives, les raisons pour lesquelles les électeurs du FN votent pour ce parti. De telles enquêtes sont difficiles à mener, car ces électeurs ont tendance à dissimuler un vote souvent mal perçu par les autres. Cependant, ces travaux ont mis en évidence deux séries de facteurs explicatifs du vote frontiste.
Le premier facteur est lié à une sensibilité de l’électorat frontiste à certains thèmes qui font la marque de fabrique de ce mouvement : immigration, insécurité, chômage et baisse du pouvoir d’achat. Ces éléments sont étroitement liés dans le discours du FN et renvoient, en dernière analyse, au premier. Hier comme aujourd’hui, le thème de l’immigration constitue la première préoccupation des électeurs frontistes, qui y voient la matrice de tous les maux français : insécurité, chômage, perte d’identité…
L’autre facteur d’explication du vote tient à sa dimension contestataire. Le vote FN a longtemps été interprété comme une manière de signifier un « ras-le-bol ». Le FN développe depuis ses origines un discours antiélite qui se nourrit du rejet, croissant dans la population, des grands partis de gouvernement. J.‑M. Le Pen parlait autrefois de « l’établissement » ; sa fille Marine dénonce aujourd’hui « l’UMPS ». Le positionnement du FN, sur ce point, n’a guère évolué : il s’agit toujours d’incriminer les élites, considérées à la fois comme incapables et responsables du déclin français.
En ce sens, la montée du FN serait, selon l’expression de P. Perrineau, le signe d’un « désenchantement démocratique (2) ». Les phénomènes de corruption et de conflit d’intérêt viennent attiser dans l’électorat ce sentiment du « tous pourris » qui contribue en retour à crédibiliser le discours d’un parti s’appuyant sur le rejet du « système ». Là encore, il s’agit pour le FN de désigner un coupable facilement identifiable pour des électeurs en rupture avec le contrat de confiance démocratique qui les liait aux gouvernants.
Aujourd’hui, la défiance entre les Français et leurs élites est telle qu’une partie croissante de l’électorat voit le FN comme le dernier parti capable d’apporter un réel changement politique. Comme le note Michel Wieviorka, « le FN apparaît comme la seule expérience politique que les Français n’auraient pas encore tentée (3) ». Se pose ainsi la question du passage d’un vote de contestation à un vote d’adhésion, phénomène que N. Mayer avait identifié dès 1997 (4).
Vers un vote d’adhésion ?
Pour répondre aux attentes de l’électorat, un « nouveau » FN se dessine, qui fait l’objet d’études menées par une génération montante de chercheurs en sciences sociales, réunis récemment lors d’un colloque à l’université Paris‑X et d’un atelier au dernier Congrès de l’Association française de science politique. Ces enquêtes, outre qu’elles lèvent le voile sur des facettes jusque-là méconnues du FN (sa politique internationale, ses liens avec la « nouvelle droite »…), contribuent à relativiser les changements idéologiques opérés par M. Le Pen depuis son accession à la présidence du parti (encadré ci-dessous). De même, elles relancent le débat sur ses succès électoraux, en intégrant d’autres variables aux grilles d’analyse traditionnelles, notamment sur son ancrage sociétal ou encore ses liens avec la vague néopopuliste au niveau européen.
Lors du colloque de Nanterre, le sociologue Sylvain Crépon a donné une communication sur le renouvellement générationnel du FN, qui montre comment ce parti parvient à conquérir une nouvelle clientèle électorale plus jeune et diversifiée. Il explique notamment que ses nouveaux sympathisants n’ont pas la culture politique de leurs aînés : les Français nés dans les années 1930-1950, marqués par le souvenir du régime de Vichy et de la guerre d’Algérie, avaient davantage conscience que le FN était un parti ancré dans l’histoire de l’extrême droite française. Ils se positionnaient pour ou contre lui en connaissance de cause. En revanche, les générations nées dans les années 1960-1980, voire 1990, ne se positionnent guère par rapport à ces enjeux idéologiques du passé. En retour, le FN s’est adapté à l’évolution des sociétés modernes, adoptant un discours plus ouvert, notamment vis-à-vis des homosexuels et des femmes. Dans l’électorat féminin, l’évolution du discours porté par M. Le Pen semble porter : N. Mayer observe une percée sensible du vote féminin en faveur du FN lors des dernières élections présidentielles (5).
Les enquêtes soulignent aussi que le cœur de l’électorat FN est issu des franges les plus socialement vulnérables de la population. Après s’être adressé aux milieux aisés lors des municipales de 1984, puis au monde des petits indépendants (artisans, commerçants) en 1988, le FN a opéré un « tournant social » lors des élections présidentielles de 1995 qui, selon Florent Gougou, lui a permis d’élargir sa base électorale (6). Ce jeune chercheur, qui a consacré sa thèse à l’évolution de l’électorat ouvrier, relève que ce sont les nouvelles générations d’ouvriers nées après 1975, et plus encore après 1978, qui votent le plus FN. Ces électeurs ont toujours connu l’immigration et le FN, ce qui les conduit à banaliser ce vote. Par l’exploitation de données statistiques, F. Gougou rejoint ainsi les conclusions que S. Crépon a mises au jour par son enquête de terrain.
Un parti qui prospère sur les fractures françaises
Le renouvellement générationnel favorise donc la stratégie de dédiabolisation qui a toujours été le cheval de bataille du FN. En même temps, il permet de s’adresser à des électorats plus larges, qui ont en commun d’être directement touchés par la crise. Pour comprendre les raisons pour lesquelles les électeurs sont sensibles aux arguments du FN, il est nécessaire de s’interroger sur les mutations du pays, qui ont redéfini sa place dans l’Europe et dans le monde. En 2013, le FN attire des Français qui ont profondément changé du point de vue de la culture politique, des modes de vie et de la structure sociale.
Le géographe Christophe Guilluy et l’économiste Laurent Davezies mettent par exemple en évidence les effets politiques de la recomposition des territoires sous l’effet de la crise économique (7). Certaines régions se sont développées tandis que d’autres en ont subi de plein fouet les effets. Le déclin très rapide de l’industrie lourde – métallurgie, mines de charbon – au profit de l’industrie de pointe – aéronautique – et des services a redessiné le territoire, créant une fracture entre une France des oubliés, à laquelle s’adresse le FN, et une France dynamique, urbaine, ouverte sur la mondialisation, dans laquelle les partis de gouvernement conservent un certain crédit, bien qu’ils ne soient pas totalement épargnés par la montée du FN. Dans l’Est et le Nord de la France par exemple, longtemps organisés autour des mines de charbon et du textile, la désindustrialisation et le chômage sont tels qu’un sentiment d’abandon s’est emparé d’une part croissante de la population, ce qui a favorisé l’implantation du FN.
Classes moyennes et déclassement
Avec la déchéance économique, c’est le tissu social qui disparaît, comme à Hénin-Beaumont, ancienne ville minière du Pas-de-Calais, où le FN est en passe de remporter la mairie aux prochaines élections municipales (entretien avec Sylvain Crépon). Les solidarités ouvrières y ont été dissoutes. Les maisons de mineurs se sont peu à peu vidées pour accueillir une population précarisée, qui vit de prestations sociales. Les commerces de proximité, dans lesquels on se rendait à pied ou à vélo, ont laissé place à une immense zone commerciale située en bordure d’autoroute. Les enfants de mineurs polonais, italiens et maghrébins, touchés par le chômage de masse, peinent d’autant plus à cohabiter qu’ils n’ont plus les moyens de « sortir » et disposent de moins en moins de lieux où se retrouver.
Ce phénomène de déliaison sociale n’a pas épargné les villages qui, au-delà de l’image pittoresque qu’ils continuent de véhiculer, ont été affectés par les mutations de la société française. Certes, la désertification des campagnes a été endiguée, puisqu’on observe depuis plusieurs années un phénomène de retour à la campagne. Cependant, les campagnes ne sont pas uniquement peuplées par des urbains en mal de verdure. S’est développé dans le monde rural un habitat pavillonnaire où vivent des Français issus de la classe moyenne qui n’ont plus les moyens de se loger dans les villes ou même en banlieue, et se rabattent sur la campagne faute de mieux. Ces habitants du monde « périurbain », décrits par C. Guilly, sont contraints de prendre leur voiture ou le train, ce qui génère des surcoûts qu’ils ne soupçonnaient pas avant de « faire construire ». À la faveur de ce nouveau contexte immobilier qui met une part croissante de la population à l’écart des centres de décision, le FN attire progressivement les classes moyennes qui éprouvent un sentiment de déclassement.
En février 2012, une enquête de l’Ifop pour le journal Le Monde portant sur les agglomérations de plus de 200 000 habitants indiquait que les intentions de vote en faveur du FN étaient sous-représentées dans les villes et leur proche banlieue, mais surreprésentées lorsqu’on se situe à 50 km de l’agglomération (8). Dans les départements et régions limitrophes de l’Île-de-France, comme l’Yonne, l’Aisne, l’Eure ou la Picardie, le FN fait depuis longtemps des scores à deux chiffres : dans ces zones intermédiaires, entre métropole et campagne, il devient le porte-parole de ces classes moyennes qui, tout en travaillant en ville, se sentent désormais exclues de leur attraction. À cela s’ajoute le départ des services publics dans les zones rurales (poste, gendarmerie), perçu aussi comme une forme de relégation. Dénonçant aujourd’hui le retrait de l’État dans ces zones touchées par la crise, le FN attire de nouveaux électeurs appartenant au monde agricole ou à celui des employés de bureau, voire des fonctionnaires.
Le FN dans la vague national-populiste
De manière générale, si le Front national a décidé de se positionner sur le terrain social où l’on ne l’attendait pas a priori, c’est qu’il a bien compris les bénéfices électoraux qu’ils pouvaient en tirer auprès des classes intermédiaires vivant dans des régions économiquement en difficulté et en perte d’identité. Majoritairement, ces électeurs n’ont pas été socialisés à l’extrême droite, mais sont très sensibles à la dégradation de la situation économique et au délitement du lien social auquel le FN entend trouver des remèdes en combinant protectionnisme économique et repli identitaire. Dans son ouvrage La Fin du village (9), Jean-Pierre Le Goff souligne ainsi l’importance des facteurs anthropologiques dans le comportement politique : le déclin économique ne détruit pas seulement les emplois, il met aussi en danger les solidarités quotidiennes produites par le voisinage, qui contribuent à l’intégration dans la communauté.
Dans ce contexte de fragilisation du tissu économique et social français, le FN s’adresse donc en priorité à ces populations laissées en marge de la modernisation et de la mondialisation. Il adopte, selon l’expression de Pierre-André Taguieff, un discours « national-populiste » (10), qui oppose une France des laissés-pour-compte, perdants de la mondialisation, à une France des élites qui aurait trahi en cédant aux sirènes du grand marché européen.
Le national-populisme se situe également sur le plan culturel, le but pour le FN étant de montrer que la France est en situation d’« insécurité culturelle » (11). Le franc a déjà été détruit par l’euro, explique M. Le Pen. Elle prédit maintenant que les clochers et des bistrots vont disparaître derrière les mosquées et les fast-foods halal. Le FN rejoint sur ce point le discours développé par des partis néopopulistes comme l’Union démocratique du centre (UDC) en Suisse, qui dénonçait récemment la construction de minarets. Pour le FN, il ne s’agit plus seulement d’accuser les immigrés de tous les maux, mais de dire que la religion musulmane met en danger l’identité de la France. Selon Gilles Ivaldi, cette évolution du discours du FN accompagne l’émergence, dans l’ensemble des pays européens, d’un nouveau clivage entre les partisans de « l’ouverture » et ceux de la « fermeture », qui vient compliquer la division classique entre droite et gauche (12). Après avoir prospéré sur la crise économique et la déliaison sociale, le FN entend aujourd’hui conquérir les électeurs en se situant sur le terrain culturel.
Front national : une histoire en cinq étapes
Le politiste Alexandre Dézé a étudié l’évolution politique et doctrinale du Front national, sujet peu exploré jusqu’à présent. Dans cette perspective, il distingue cinq périodes.
• 1969-1973 : La création du FN
Le Front national est créé en 1972 par François Duprat et François Brigneau, deux membres d’Ordre nouveau, groupuscule d’extrême droite inspiré par l’Action française de Charles Maurras. Leur projet est de rassembler toutes les mouvances de l’extrême droite pour faire exister politiquement ce courant. Jean-Marie Le Pen est nommé président du parti car il est connu de l’électorat pour avoir exercé les fonctions de député en 1954.
• 1973-1983 : La traversée du désert
Le spectre de la division hante le FN dès ses débuts, chaotiques. Le FN n’arrive pas à attirer au-delà de l’extrême droite radicale. J.‑M. Le Pen, pour sa première campagne présidentielle, réalise un score de 0,73 %.
• 1983-1990 : Les ressorts partisans de l’émergence politique
À l’occasion des élections municipales de 1983, le FN réalise une percée dans la ville de Dreux (Eure). Le parti se professionnalise, construit l’image présidentielle de son président, normalise son discours. À l’élection présidentielle de 1988, il obtient 14,4 % des voix, arrivant en troisième position.
• 1990-1998 : Conquête du pouvoir et scission
Bruno Mégret monte en puissance au sein du FN dont il devient le numéro 2. Ancien polytechnicien, il entend mettre le parti en ordre de bataille pour la conquête du pouvoir. Son ambition se heurte à celle de J.‑M. Le Pen, critiqué en interne pour ses provocations. La scission s’opère en 1998.
• 1998-2011 : Une normalisation politique ?
Après la scission, J.‑M. Le Pen donne de plus en plus de pouvoir à sa fille Marine, qui incite son père à faire évoluer le discours du FN vers des thématiques sociales. Le 21 avril 2002, J.‑M. Le Pen est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle, au détriment du candidat socialiste. Marine Le Pen lui succède à la tête du parti en janvier 2011. Renouant avec l’ambition de B. Mégret, elle relance la stratégie de dédiabolisation afin d’en faire un parti de second tour capable de gagner des élections majeures.
• Le Front national : à la conquête du pouvoir ?
Alexandre Dézé, Armand Colin, 2012.Jean-Vincent Holeindre
Bibliographie
Histoire du Front national , Dominique Albertini et David Doucet, Tallandier, 2013.
Ces deux journalistes ont interrogé de nombreux témoins pour reconstituer l’histoire du FN. Ils retracent 40 ans d’histoire et montrent notamment que la dédiabolisation voulue par Marine Le Pen n’a rien d’une idée neuve.
Ces Français qui votent Le Pen , Nonna Mayer, Flammarion, 2002.
Un classique de la science politique, qui s’appuie sur une enquête unique. Un panel de 4 000 personnes représentant l’électorat français a été interrogé à trois reprises : avant le premier tour présidentiel de 2002, après le second tour puis après les législatives.
Le Front national . Mutations de l’extrême droite française , Pascal Delwit (dir.), ULB, 2012.
Cet ouvrage rassemble des contributions de spécialistes de l’extrême droite française. Il revient sur l’histoire du parti, analyse ses rapports à l’extrême droite européenne, son modèle organisationnel, ses axes idéologiques, son implantation électorale et la question des alliances politico-électorales. Enfin, trois zones sont observées : le Nord-Pas-de-Calais, l’Alsace et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Le Front national : à la conquête du pouvoir ? , Alexandre Dézé, Armand Colin, 2012.
Le FN a-t-il vraiment changé et, surtout, peut-il changer ? Tel est le point de départ de cette enquête. Le FN possède, selon l’auteur, une originalité : il oscille en permanence entre une logique électorale de participation au système politique et une logique doctrinale de rejet de ce système.
Le Front national entre extrémisme, populisme et démocratie , Michel Wieviorka, MSH, 2013.
Le sociologue s’intéresse à la nouvelle « matrice » du FN. Est-elle extrémiste, populiste, nationaliste ? Que reste-t-il de son passé antisémite ? Pour l’auteur, le FN est un caméléon qui s’adapte en permanence : jadis vigoureux dans les zones dévastées économiquement, il prend aujourd’hui racine ailleurs, dans les zones périurbaines pavillonnaires.À LIRE AUSSI
- Dans la tête de l’électeurDans la tête de l’électeur, Mensuel n°236 (Avril 2012)
- Entretien avec Sylvain Crépon : Hénin-Beaumont, laboratoire du nouveau lepénismeReprendre sa vie en main, Mensuel n°254 (Décembre 2013)
NOTES
- (1) Nonna Mayer et Pascal Perrineau, Le Front national à découvert, Presses de Sciences po, 1996.
- (2) Pascal Perrineau, Le Désenchantement démocratique, L’Aube, 2003.
- (3) Michel Wieviorka, Le Front national entre extrémisme, populisme et démocratie, MSH, 2013.
- (4) Nonna Mayer, « Du vote lepéniste au vote frontiste », Revue française de science politique, vol. XLIII, n° 3-4, 1997.
- (5) Nonna Mayer, « L’électorat Le Pen de père en fille », in Vincent Tiberj (dir.), Des votes et des voix. De Mitterrand à Hollande, Champ social, 2013.
- (6) Florent Gougou, « Les transformations du vote Le Pen : deux électorats ouvriers du Front national », communication au colloque « 1972-2012. 40 ans de Front national », université Paris‑X, 20 au 20 juin 2013.
- (7) Christophe Guilluy, Fractures françaises, Bourin, 2010 ; Laurent Davezies, La crise qui vient. La nouvelle fracture territoriale, Seuil, 2012.
- (8) Le Monde, 28 février 2012.
- (9) Jean-Pierre Le Goff, La Fin du village, Gallimard, 2012.
- (10) Pierre-André Taguieff, Le Nouveau National-populisme, CNRS, 2012
- (11) Laurent Bouvet, Le Sens du peuple. La gauche, la démocratie, le populisme, Gallimard, 2012.
- (12) Gilles Ivaldi, « Le front national : sortir de l’isolement politique », in Pierre Bréchon (dir.), Les Partis politiques français, La Documentation française, 2011.
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