Dimanche dernier, le coup de sifflet final des jeux olympiques a retenti dans le stade olympique de Tokyo.
Un final en trombe pour l’équipe de France qui remporte trois médailles d’or dans les 24 dernières heures dans trois sports collectifs : le Handball féminin et masculin et le Volley Ball masculin. Des victoires qui permettent de redorer l’équipe de France suite à un certain nombre de fiasco dans de nombreux sports.
Ces jeux olympiques ont été une magnifique vitrine pour les sports collectifs, des millions de jeunes ont pu s’identifier à ces sportives et sportifs et sont probablement des centaines de milliers à vouloir pratiquer le volleyball, le handball, le rugby ou encore le basketball.
Pourtant, cette aspiration forte à la pratique sportive des jeunes entre directement en contradiction avec la politique gouvernementale. Trop occupé à détruire le baccalauréat, Jean-Michel Blanquer semble avoir oublié qu’il était également ministre des sports.
Malgré un recul sans précédent des pratiques sportives pendant la pandémie, rien n’a été fait pour permettre de rattraper ce retard accumulé depuis plus d’un an. De nombreuses associations et clubs sportifs pâtissent du manque de moyens alloués et n’ont pas d’autres choix que de mettre les clés sous la porte ; des infrastructures vieillissent partout à travers le territoire ; certaines piscines municipales ferment et nous voyons apparaître “des zones blanches” en termes d’infrastructure sportive. Le sport amateur ne survit que sur l’engagement et le bénévolat de dizaines de milliers d’éducateurs sportifs.
Et que dire du sport à l’école ? Avec la réforme du baccalauréat, l’EPS aura encore moins de place et sera considéré comme une matière secondaire. Pire, les volontés d’externaliser la pratique sportive en dehors de l’école plane au-dessus des enseignements d’EPS.
A trois ans des jeux olympiques en France, nous devons nous poser les bonnes questions.
Les jeux olympiques ne peuvent se contenter d’être une simple vitrine pour la France à travers une manifestation sportive internationale. Les compétitions de haut niveaux de centaines de sports partout en France doivent permettre de démocratiser les pratiques sportives partout sur le territoire. Pour cela, il faut rendre accessible à toutes et à tous les tribunes des stades olympiques, organiser de grandes manifestations avec nos sportifs dans les écoles, faire connaître avant les JO, les différents sports qui y seront présents. Les JO de Paris sont une aubaine immense pour permettre à la France de devenir une nation sportive et permettre une reprise d’activité pour l’ensemble des jeunes.
La richesse du sport réside dans sa diversité, les jeux permettent de mettre en avant cette diversité. Faire connaître l’ensemble de ces sports c’est permettre à chacun de trouver la pratique dans laquelle il va pleinement s’épanouir.
Bien sûr cela passe par des moyens pour rénover les structures, en créer des nouvelles, permettre de le rendre accessible financièrement mais aussi et surtout en développant le sport dans les formations et cela de l’école maternelle jusqu’à l’université.
La pratique d’activités sportives est essentielle pour l’apprentissage. Apprendre à se connaître, se réaliser, faire naître des vocations, avoir une activité physique, l’apprentissage de l’altérité, de son corps mais aussi de valeurs et une culture… Les vertus semblent infinies et sont essentielles dans la construction de chaque jeune. A l’heure ou l’isolement pèse lourd dans le développement et l’épanouissement des jeunes, permettre une reprise des activités sportives doit être la priorité.
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