Au 61e Salon de l’agriculture, à Paris, les communistes ont rencontré les professionnels du secteur afin d’apporter des solutions à leurs besoins. Meilleurs salaires, transition agroécologique, apprentissage des jeunes… Un travail qu’ils ne comptent pas lâcher.

© Nicolas Marques / L’Humanité
À la fois grand baroud agricole et foire médiatique, le Salon de l’agriculture est un rendez-vous incontournable pour toutes les personnalités politiques. Pour les différences forces du Nouveau Front populaire (NFP), le virage est un peu plus délicat à négocier, au moins sur le papier, alors qu’elles sont régulièrement accusées d’abandonner la ruralité (NDLR de MAC, sauf pour le PCF et ses élus-es). Selon une étude du Cevipof, lors des élections européennes de 2024, seuls 18 % des agriculteurs ont voté à gauche.
Communistes, insoumis et écologistes ont arpenté ce mardi 25 février les couloirs bondés de la porte de Versailles, entre les forêts de caméras et les passages de brebis, dans l’espoir de déminer le terrain et défendre leurs alternatives auprès des agriculteurs français.
Souvent, la colère déborde. Pas tant dirigée vers la gauche que contre le gouvernement : « C’est scandaleux : à cause du projet de loi de finances, nos apprentis vont moins toucher d’argent. Ce qui désencourage ceux qui veulent rejoindre nos cursus », s’indigne un éleveur de vaches, aussi professeur en lycée agricole, interpellant Fabien Roussel.
« Donc, la France sera dotée de moins en moins d’agriculteurs », soupire le secrétaire national du PCF, qui veut faire de la formation et de l’apprentissage un de ses marqueurs politiques : « Quand le gouvernement Bayrou fait le choix de réduire les moyens pour l’apprentissage et ceux accordés aux fermiers pour prendre un apprenti, c’est un mauvais signal que l’on envoie à la jeunesse qui voudrait investir dans ces métiers. »
Bradés sur l’autel des traités européens de libre-échange (Mercosur)
Le PCF met sur la table ses propositions pour améliorer les conditions de travail : meilleurs revenus, accès au foncier à bas prix, prêt à taux 0 garanti par l’État… « Nous devons continuer de les accompagner dans la nécessaire transformation de leur métier, ajoute Fabien Roussel. Les agriculteurs sont bradés, abîmés sur l’autel des traités européens de libre-échange comme le Mercosur, qui ne doit pas être ratifié. »
Une question, aussi, de souveraineté alimentaire. « Lorsque 14 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, qu’elle a accès à des fromages, du poisson ou de la viande de très mauvaise qualité venant de l’étranger, c’est une aberration. Chacun doit manger sain et à sa faim », martèle le secrétaire national du PCF.
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