Le gouvernement brade les droits et la sécurité des femmes

Publié le 01 juillet 2025

L’État délègue la défense et le développement des droits des femmes à des associations (CIDFF, Planning familial, AVEC-France Victimes, CFCV…). Dans le même temps, le gouvernement organise l’austérité dans tous les domaines, sauf bien sûr celui des aides publiques aux grands groupes, jamais inquiétés au passage pour leur non-respect de l’égalité salariale femmes-hommes.

Ainsi, non content de baisser tous les budgets quand il faudrait adopter des mesures ambitieuses pour la santé, l’emploi, l’éducation, la solidarité, et l’égalité, l’État diffère le versement des subventions dont dépendent les associations, menaçant certaines d’entre elles de fermer alors qu’elles assurent des missions vitales auprès des femmes, notamment victimes de violences intrafamiliales. Ces associations étaient déjà fragilisées par la mise en œuvre de la prime Ségur, non compensée par l’État.

De plus, l’annonce d’une nouvelle ponction sur les budgets des collectivités locales, qui subventionnent (pour celles qui n’ont pas déjà renoncé, comme en Loire-Atlantique) le tissu associatif de notre pays, menace directement un grand nombre de politiques sociales.

En 2024, plus de 150 000 femmes ont bénéficié d’un accompagnement par le CIDFF, dont 60 000 pour faits de violence. Et ces chiffres ne baissent pas en 2025. Laisserons-nous ces femmes dans la précarité et livrées à leurs agresseurs ? Les antennes rurales des associations d’aide aux femmes sont les premières touchées, certaines d’entre elles ont même déjà fermé.

Enfin, l’injustice fiscale, qui s’aggrave elle aussi d’année en année, continue de précariser toujours davantage les femmes, plus nombreuses parmi les précaires, particulièrement quand elles assument seules la charge d’un foyer.

Nous dénonçons ces offensives austéritaires sans précédent du gouvernement visant à priver les élu·es locaux de moyens pour agir et à mettre K.-O. les militantes et les militants de l’égalité et de la solidarité en asphyxiant les structures dans lesquelles elles et ils œuvrent.

Le second quinquennat d’E. Macron est marqué par une brutalité décomplexée dont les premières victimes sont les personnes étrangères ou supposées l’être, les minorités de genre et les femmes. Nous ne cesserons pas de réclamer des moyens à la hauteur de l’enjeu de civilisation qu’est l’égalité femmes-hommes.

L’austérité est un leurre qui cache mal la visée du gouvernement : permettre au capital de dégager des profits toujours plus grands, quel qu’en soit le prix à payer pour celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour vivre.

Parti communiste français,

Le 1er juillet 2025.

 


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