Chaque mardi, La Dépêche du Lot propose le portrait d’un jeune militant lotois engagé dans la campagne des élections présidentielles. Sept portraits jusqu’au premier tour. Aujourd’hui, le militant du Parti Communiste Français (PCF).
Être militant c’est parfois prendre des risques, le collage des affiches de campagne en est l’un des exemples flagrants. De jour comme de nuit, les militants bravent les conditions météo, les interdictions d’afficher et doivent parfois faire quelques centaines de mètres à pied au bord des routes au son de quelques klaxonnes. Cet après-midi, Clément Gazal, 29 ans, se balade avec son seau de colle, son pinceau et ses affiches sur la départementale 653 aux alentours de Saint-Géry-Vers. Le visage de Fabien Roussel et son slogan « Le défi des jours heureux » flottent dans l’air. Pour ce professeur de SVT, le militantisme c’est l’action de terrain. « Ça permet de montrer qu’on est là, qu’il y a encore des militants et qu’on est très actifs, surtout pour un parti qui garde ce cliché d’un parti un peu mort, un peu vieillissant » sourit-il.
Loin de là, Clément Gazal s’est engagé au PCF à 18 ans à Capdenac-Gare justement parce qu’il cherchait un parti toujours en mouvement pour défendre les idées de gauche qu’il avait. « J’ai préféré choir la structure la plus active et qui avait le plus de militants. Le PCF est présent à toutes les manifestations, sur les fermetures d’usine, sur tous les piquets de grève, avec un ancrage territorial local fort et des élus sur le terrain. Loin de ces partis actifs une fois tous les 5 ans au moment des présidentielles et des législatives. » avance-t-il.
Du bonheur aux travailleurs
Son engagement est étroitement lié à son métier. L’agrégé en science de la vie, de la terre et de l’univers, brillant dans ses études, aurait pu choisir n’importe quel métier scientifique mais il a préféré transmettre. Clément Gazal est dans le partage. Le partage de son amour pour la science, le partage de valeurs de gauche, le partage de son savoir et de sa curiosité. « Ce sont les communistes qui ont mis en place le statut de fonctionnaire, avoir la sécurité de l’emploi c’est un confort de vie. C’est aussi pour ça que je milite pour que tous les travailleurs aient aussi accès à ce confort, à ces droits. Il faut changer les statuts des travailleurs précaires qu’ils aient un statut semblable à celui de la fonction publique. Redonner du bonheur et des jours heureux aux travailleurs » souligne-t-il.
Le professeur remplaçant dans le Lot déplore que la ruralité et les idées de gauche ne soient pas au cœur des débats des élections présidentielles. « J’aimerais une vraie prise de conscience des travailleurs et des agriculteurs qu’ils choisissent un candidat qui défend réellement les intérêts de la ruralité. La ruralité a besoin d’une dynamique d’emploi, besoin qu’on conserve les usines et des politiques contre les délocalisations. » termine-t-il.
En savoir plus sur Moissac Au Coeur
Subscribe to get the latest posts sent to your email.