Premier ministre : après le refus d’Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets, la gauche appelle à la mobilisation (video)
Le président de la République a annoncé lundi 26 août dans la soirée refuser de nommer Lucie Castets à Matignon. Depuis, la gauche est vent debout contre ce « déni de démocratie » et appelle à la mobilisation. La France insoumise et plusieurs organisations syndicales étudiantes ont d’ores et déjà appelé à « une grande manifestation contre le coup de force » d’Emmanuel Macron le 7 septembre prochain.
Les quatre formations du Nouveau Front Populaire ont d’autre part refusé de participer, mardi 27 août, aux nouvelles consultations lancées par Emmanuel Macron.
Si aucune formation n’a véritablement gagné en remportant la majorité absolue, c’est bien la gauche qui est arrivée en tête des élections législatives, en nombre de sièges. Depuis la publication de ce communiqué, la totalité des responsables politiques de gauche, et même d’ailleurs, font bloc pour dénoncer le « déni démocratique » organisé par le président de la République.
« Colère », « honte », « lunaire, hallucinant »
« La démocratie est dans un état préoccupant », estime Lucie Castets, qui juge « fondamental que les gens se mobilisent aujourd’hui ». Elle prévient qu’elle ne « retournera pas » à l’Élysée « s’il ne s’agit pas de trouver une solution pour sortir la France de son immobilisme actuel ». « On est face à un président de la République qui veut à la fois être président de la République, premier ministre et chef de parti », dénonce encore la candidate du NFP à Matignon, qui s’« inquiète considérablement » du message envoyé par Emmanuel Macron auprès des électeurs en refusant sa nomination : « Aujourd’hui, on leur dit votre vote ne sert à rien », juge-t-elle sur France Inter.
« Le communiqué d’Emmanuel Macron est une honte », dénonce sur X, la secrétaire nationale des Écologistes Marine Tondelier. « Invoquer la stabilité quand on a dissous sans aucune concertation et qu’on refuse le résultat d’une élection pour laquelle les Français n’ont jamais été aussi nombreux à se déplacer est d’une irresponsabilité démocratique dangereuse », fustige-t-elle. Sur France 2, le numéro 1 du PS Olivier Faure estime que le communiqué de l’Élysée est « proprement lunaire, hallucinant ». Le président cherche à « repousser le vote des Français », « expliquer que l’on va continuer à faire avec les mêmes », s’est insurgé le député de Seine-et-Marne : « Comment peut-on en arriver à un tel déni démocratique ? » « Il est garant des institutions, pas de sa propre stabilité », dénonce encore le socialiste.
Appels à « la mobilisation populaire »
Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, considère que le chef de l’État « ouvre une crise très grave pour le pays, alors que les Français ont exprimé une envie de changement lors de deux élections importantes ». « Nous allons appeler à des rassemblements, à la mobilisation », a-t-il également déclaré. « Nous allons nous battre (…) nous allons appeler les Français à se mobiliser partout là où ils sont, dans les centres-villes, devant les préfectures, dans les jours qui viennent », ajoute-t-il, sur France Bleu Nord. « Le PCF appelle à la mobilisation populaire, des forces du Nouveau front populaire et de toutes les forces vives du pays qui partagent l’urgence sociale et démocratique pour rendre incontournable les exigences de changement que les Français et les Françaises ont exprimé lors des élections », annonce également la formation dans un communiqué, invitant les « concitoyens à investir massivement la Fête de l’Humanité pour en faire le grand rendez-vous de la construction de l’alternative politique en cette rentrée ».
« Le forcené de l’Élysée dissout sur un coup de tête l’Assemblée puis s’assoit sur le résultat des élections », écrit aussi sur la plate-forme X François Ruffin, ex-France insoumise. « Le peuple doit écarter Macron, au nom de la démocratie. Le chaos, l’instabilité, c’est lui », fustige le député de la Somme.
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