(NDLR de MAC: le cortège de la honte)
Plusieurs centaines de personnes ont manifesté samedi 13 février 2021 leur soutien à Brigitte Barèges, maire déchue de Montauban, condamnée pour détournement de fonds publics.

C’est l’une des images du jour en Occitanie : des centaines de personnes qui manifestent – à l’appel de l’intéressée – afin de soutenir une maire déchue, condamnée à cinq ans d’inéligibilité pour détournement de fonds publics. Selon les estimations de la préfecture de Tarn-et-Garonne, environ 850 manifestants ont battu le pavé, samedi 13 février 2021, derrière une pancarte intitulée « Soutiens à Brigitte Barèges », désormais ex-maire (Les Républicains) de Montauban.
Robert Ménard dans le cortège
Axel de Labriolle (futur maire) et Thierry Deville (futur président de l’agglomération), successeurs désignés par Brigitte Barèges pour assurer « provisoirement » selon elle son intérim à Montauban, étaient aux avant-postes. Autre présence très remarquée aux côtés de l’avocate qui a présidé aux destinées de la Cité d’Ingres pendant 20 ans : celle de Robert Ménard, le maire apparenté extrême-droite de Béziers (Hérault), qui avait dénoncé quelques heures plus tôt « un scandale » et affiché son soutien à « la courageuse maire de Montauban ». Les deux édiles s’étaient, rappelons-le, rapprochés ces derniers mois, dans la perspective de faire émerger une ‘union des droites’ aux Régionales en Occitanie.
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« Belle manifestation ou « cortège de la honte »
Et si sur twitter, des voix s’élèvent pour dénoncer ce « cortège de la honte », telle celle de Catherine Philippe, la secrétaire départementale du PCF, des élus de la majorité municipale, comme Marie-Dominique Bagur, se réjouissent d’une « belle manifestation » destinée à « rendre le maire de Montauban à ses habitants ».
Condamnée pour l’emploi fictif d’un collaborateur
Brigitte Barèges a été condamnée mardi 9 février, à Toulouse, pour détournement de fonds publics par personne dépositaire de l’autorité publique, à 12 mois de prison avec sursis, 15 000 euros d’amende, et une peine d’inéligibilité de 5 ans, avec exécution provisoire.
L’affaire remonte à 2014, en pleine campagne des Municipales : la justice a estimé que la maire déchue de Montauban a eu recours à l’emploi fictif d’un collaborateur, lequel avait assuré avoir été rémunéré sur les deniers publics, afin d’écrire des articles élogieux sur sa patronne dans une publication locale, Le Petit Journal.
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« Démissionnée d’office » par le préfet
Bien qu’elle ait fait appel de sa condamnation dès le lendemain, Brigitte Barèges a été privée de tous ses mandats politiques. Jeudi, la préfète a d’ailleurs publié deux arrêtés, « portant démission d’office » de l’ex-élue à la Ville, à l’Agglomération, et au Département.
Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Brigitte Barèges, très émue, avait dénoncé mercredi une « brutalité », une « violence » et une « injustice ». Décrivant « un piège politique », elle avait fustigé « une enquête du SRPJ et une instruction à charge ». Et avait annoncé cette manifestation de soutien pour « dire qu’on en a assez ».
NDLR de MAC: Le seul absent était M. Lopez qui a déclaré sa flamme à Madame Barège depuis fort longtemps…
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