La Gamelle nous voilà ! Par Christian Eyschen de la Libre Pensée

Les « ralliements »de certains couramment appelés « retournements de veste » semblent être un sport à la mode. Ils ont tous un point commun, ils ne représentent qu’eux-mêmes et leurs « ralliements » ne sont que de la communication, c’est-à-dire du vent. Par contre, Ils déclament : « La Gamelle, nous voilà ! »

La palinodie actuelle : Tous les concussionnaires, en devenir ou déjà accomplis, retournent leur veste, changent de camp, se rallient pour des prébendes. Ils ont tous un point commun, ils ne représentent qu’eux-mêmes et leurs « ralliements » ne sont que de la communication, c’est-à-dire du vent. Par contre, ce qu’ils espèrent tous doit être sonnant et trébuchant. Ils déclament : « La Gamelle, nous voilà ! »

Côté cour : Guillaume Peltier (LR), Jérôme Rivière (RN), Gilbert Collard (apparenté RN) déclament qu’ils se rallient à Eric Zemmour. Ils doivent tout à leur parti d’appartenance d’hier, ils ne sont rien par eux-mêmes. Pas même Gilbert Collard qui confond le potentiomètre de son haut-parleur avec la force des arguments. Une seule boussole : toujours plus à l’extrême-droite. Ils ont la conviction d’un mollusque, seuls comptent leurs intérêts personnels. Ils mordent la main qui les a nourris. Ils crachent aujourd’hui sur ce qu’ils ont encensé hier.

Il n’est même pas sûr qu’en définitive cela nuise beaucoup à Marine Le Pen et profite à Eric Zemmour, tout cela va se retourner comme une veste assez rapidement. Les gens n’aiment pas les traitres.

« NDLR de MAC: notre leader maximo local, notre potentat RN, notre girouette Lopez, s’interroge à haute portée de tweet sur la conduite à tenir vis à vis de Marine Le Pen et prépare son ralliement à Zemmour comme ses affidés… Sa seule boussole est le maintient des privilèges des nantis…. Il attend que les vents mauvais tournent pour :

Le temps de la clarification arrive et cela ne profite jamais aux clercs-obscurs

Côté Jardin : On apprend que l’inévitable Zineb El Rhazoui se rallie à Emmanuel Macron dans sa lutte contre les musulmans (pardon, le politiquement correct impose que l’on dise les « islamistes », mais c’est bien des mêmes que l’on parle). Quelle est donc la dot pour ce mariage d’irraison ? D’autant qu’il semble que la finance ne soit pas (comme pour Emmanuel Macron) un monde étranger à la convoitée, et elle semble bien connaître la finance islamiste.

On apprend aussi qu’Amine El Khatmi, Président du Printemps républicain, se rallie aussi à Emmanuel Macron en échange d’un poste de député dans la future Assemblée nationale où il serait, selon la presse, dans la dixième circonscription du Val d’Oise opposé à Aurélien Taché qui a quitté le camp macroniste qui voudrait bien lui faire payer cher cet abandon.

Le programme frelaté dudit El Khatmi ne s’embarrasse pas d’ambitions démocratiques : « Ne pas dépasser plus de 45% de logements sociaux dans une ville, pas plus de 25% d’étrangers dans un même quartier, le recours aux tests osseux pour les mineurs étrangers… le mandat présidentiel de 8 ans, l’abrogation du non cumul des mandats. »  (Source Le Dauphiné Libéré du 3 septembre 2021).

C’est du Manuel Valls tout craché, engagé dans la nouvelle croisade de Godefroy de Bouillon, emporté dans la tourmente du potage médiatique. D’ailleurs, comme leur mentor Valls, ils sont tous à la recherche d’un emploi rémunéré par le pouvoir. Le Canard Enchaîné du 26 janvier 2022 cite une déclaration de Manuel Valls : « Gouverner de nouveau, je suis fait pour cela…Je peux travailler avec Emmanuel Macron ou Valérie Pécresse ». On s’incline devant la fermeté de telles convictions.  Qu’ils fassent attention quand même, ils risquent tous de finir avec une pancarte et une sébile dans le métro.

Pour mesurer la force de conviction dudit Amine El Khatmi, la presse a publié un de ses tweets du 24 septembre 2014 « Grand malaise en lisant « les musulmans devraient donner de la voix et se désolidariser »… Au nom de quoi ? De quelles valeurs communes ? De quels principes universels devrions-nous préciser que nous n’avons RIEN à voir avec eux (les terroristes) ? Je n’ai pas, nous n’avons pas à nous désolidariser, car précisément, aucune solidarité n’existe entre eux et nous. Je condamne la barbarie, elle me révulse, me bouleverse, mais je ne me désolidarise pas. Car il n’y a pas matière à.. Je sais que l’Islam est un incessant appel à la fraternité et au respect de l’autre et ça me suffit. Cette évidence-là s’impose. Le reste, à mon sens, n’est pas nécessaire. »

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que cela change : « Il ne faut pas que les musulmans attendent de la sphère politique qu’elle vienne s’ingérer dans leurs affaires. Il faut qu’ils se prennent en main et qu’ils fassent d’abord le ménage chez eux. Qu’ils commencent par ça. Parce qu’il y a trop de complaisances, de choses qu’on laisse passer… » (La Provence du 27/072016)

L’autre mentor d’Amine El Khatmi est naturellement Gilles Clavreul, fondateur du Printemps républicain qui a fini par livrer le fond de sa pensée xénophobe dans sa polémique contre l’Observatoire de la laïcité (Jean-Louis Bianco et Nicolas Cadène) :

« Cette dévalorisation des travaux d’experts et de fonctionnaires de terrain sur ce sujet complexe inquiète notamment Haouès Seniguer, directeur adjoint de l’Institut d’études de l’islam et des sociétés du monde musulman (IISMM), spécialiste de l’islamisme, adossé à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS). Il note chez Gilles Clavreul, qu’il considère comme «le véritable idéologue» du Printemps républicain, «une forme de confusion entre trois ordres de réalité : le conservatisme musulman, l’islamisme qui est un activisme politique au travers de l’Islam que l’on peut combattre d’un point de vue philosophique, et le terrorisme.» (Source Slate)

Amine El Khatmi est bien sûr un chaud partisan de la loi « Séparatisme » qui est une loi fondamentalement antilaïque et liberticide à l’opposé des principes construits par les lois de 1901 et 1905. Il soutient le Contrat d‘engagement républicain, car il faut savoir « à quoi sert l’argent public versé aux associations ». En clair, « qui paie commande », c’est la base du Concordat qui par nature est antilaïque et totalitaire.

Et l’Éthique et la Morale dans tout cela ?

Tout cela semble bien être aux abonnés absents dans ces quêtes de places subsidiées et rémunérées dans les cas que nous traitons dans ce billet.

Rappelons ce que disait Paul Ricœur (ce n’est pas ma tasse de thé, mais celle de quelqu’un d’autre qui n’est pas étranger au sujet que nous traitons) : « L’Éthique est le rapport à soi, la Morale est le rapport aux autres ».

On n’aimerait pas être à la place de ces gens-là, ni pour eux-mêmes, ni pour les autres.

Cruas. Christian Eyschen, libre penseur : « La laïcité est en danger »Christian Eyschen


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