Le « plan de réconciliation nationale par l’égalité républicaine » du PCF (Vidéo)

Les communistes font part ce mardi 4 juillet de leurs propositions pour sortir de la crise après la révolte dans les banlieues. Ils appellent à un « Grenelle pour l’égalité des territoires ».

Fabien Roussel lors du 39e congrès du PCF à Marseille le 10 avril 2023.

Fabien Roussel lors du 39e congrès du PCF à Marseille le 10 avril 2023.
Laurent Coust/ZUMA-REA

Trois volets, 64 propositions, et « quinze mesures d’urgences ». Le PCF présente ce mardi 4 juillet un « plan de réconciliation nationale par l’égalité républicaine ». «  La mort du jeune Nahel a provoqué une immense émotion et a mis à nouveau en lumière la violence des rapports entre une partie de la police et des jeunes de notre pays » , justifie le secrétaire national du Parti communiste, Fabien Roussel.

Le premier volet du plan propose notamment la création d’une police de proximité de 30 000 fonctionnaires, et « l’ouverture d’un débat national sur le rôle et les missions de la police ». Les communistes se prononcent également en faveur de l’abrogation de la loi de 2017 qui élargit les possibilités pour les policiers de faire usage de leur arme, ainsi qu’une « nouvelle doctrine d’engagement ». Un récépissé de contrôle de police serait mis en place, tandis que serait créée une « instance indépendante de contrôle de l’activité policière ».

25 000 magistrats en plus et un fonds d’urgence pour les communes

Concernant la justice, les mesures d’urgence du PCF prévoient le recrutement de 25 000 magistrats dans le cadre d’un « grand plan de sauvetage de la justice », ainsi que d’éducateurs destinés à la jeunesse. Plus généralement, les communistes proposent de remplacer le Conseil supérieur de la magistrature par un conseil supérieur de la justice, garant selon eux « de l’indépendance des magistrates et magistrats ».

Les communes sont au cœur du second volet du plan d’urgence présenté par le PCF : elles seraient ainsi destinataires d’un investissement de 10 milliards d’euros. Les villes les plus pauvres bénéficieraient d’un « fonds de 200 millions d’euros pour la création de comités locaux de solidarité », et la même somme serait allouée à la création de centres médicaux et de centres de santé dans ces mêmes communes.

Les communistes entendent également développer le logement social avec une TVA ramenée à 5,5 % sur le coût total de la construction, et en rétablissant l’aide à la pierre. La dotation globale de fonctionnement des communes doit être par ailleurs indexée sur l’inflation, une proposition déjà débattue au parlement mais rejetée par la majorité macroniste.

Au chevet de la jeunesse

Le troisième volet de ce plan de réconciliation touche directement la jeunesse. Le PCF souhaite créer un « service public national de la protection de l’enfance » : notamment en instaurant un suivi des sorties de jeunes majeurs de l’Aide sociale à l’enfance, avec un dispositif de prise en charge des mineurs non accompagnés « à la hauteur des besoins et juridiquement contraignant ». L’éducation et la formation ne sont pas oubliées non plus : le PCF prône « zéro fermetures de classes à la rentrée », l’augmentation du temps scolaire « pour que tous les devoirs soient faits à l’école », ou encore « un emploi ou une formation qualifiante rémunérée pour chaque jeune ».

« J’appelle à un Grenelle pour l’ égalité des territoires et contre toutes les discriminations, explique Fabien Roussel, rassemblant tous les acteurs et actrices des communes et quartiers concernés, pour qu’enfin une politique à la hauteur des enjeux soit décidée et mise en œuvre avec eux ».


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