
Les personnes migrantes subissent toujours davantage d’attaques contre leurs droits et conditions d’existence, de la part des gouvernements d’Emmanuel Macron comme de l’Union européenne. Les récentes décisions européennes, dont l’ouverture de centres de retour en dehors des frontières de l’UE, vont renforcer les violations des droits humains. La France est quant à elle régulièrement sanctionnée pour non-respect des conventions internationales et du droit d’asile. Ces attaques s’accompagnent, jour après jour, de surenchères xénophobes et racistes de l’extrême droite et de la droite.
Droit d’asile bafoué, conditions d’accueil terriblement dégradées, rejets des titres de séjour en augmentation constante, impossibilité de rendez-vous en préfecture et perte de titre de séjour, refus de la régularisation des travailleurs sans papiers en dépit de leur apport à la richesse nationale, remise en question des APL pour les étudiants étrangers et augmentation de leurs frais d’inscription, OQTF et placements en centres de rétention démultipliés alors que les situations d’un très grand nombre des personnes concernées ne peuvent être traitées : en nombre grandissant des hommes, des femmes et des enfants se retrouvent à présent précarisés, en butte à des dispositifs discriminatoires, contraints de vivre dans une illégalité forcée.
C’est toute une partie des résidents sur notre sol que la loi immigration de 2024, autant que la circulaire Retailleau du 23 janvier de cette année, soumettent à des conditions de vie dramatiques, à une violence systématisée, à une exclusion qui leur interdit de s’intégrer à la collectivité nationale et de travailler dignement.
Tels sont les effets catastrophiques de la dérive d’une droite qui cherche à sortir de sa déshérence en se livrant à des surenchères nauséabondes et dangereuses avec l’extrême droite.
Cette politique, de surcroît sans aucun fondement économique, n’est en aucun cas une réponse aux raisons qui poussent des millions de personnes à s’exiler pour fuir les guerres et les interventions impérialistes, les crises économiques et la misère, les catastrophes climatiques ou des dictatures sanguinaires. Elle entretient un climat xénophobe détestable et favorise la fragmentation du pays alors qu’il faudrait au contraire unir ses forces vives pour les libérer de la domination d’un capital toujours plus prédateur.
C’est la raison pour laquelle le Parti communiste français agit en faveur d’une toute autre politique migratoire, fidèle aux principes de la République, porteuse de solidarité humaine et de coopération entre les peuples à l’échelle de la planète.
Les députés du groupe GDR ont fait le choix d’user de leur droit de tirage pour réclamer une commission d’enquête sur les contrôles des migrations entre la France et le Royaume-Uni où des hommes, femmes et enfants perdent la vie chaque année.
Le PCF propose :
- Un accueil digne et sécurisé des personnes migrantes en vue de leur pleine intégration, dans le cadre d’une maîtrise démocratique des phénomènes migratoires et d’une mutualisation de ceux-ci à l’échelle de l’Union européenne ;
- La régularisation des travailleurs et travailleuses, quelle que soit leur origine ;
- Le respect scrupuleux du droit d’asile et de la convention internationale des droits de l’enfant ;
- Une lutte déterminée contre toute parole et tout acte xénophobe ou raciste et l’inéligibilité pour leurs auteurs.
Cette année encore, elle nous donnera l’occasion de promouvoir la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leurs familles. Le PCF appelle partis progressistes, syndicats et associations à prendre ensemble, sur tout le territoire, les initiatives offrant l’écho maximal à ce rendez-vous mondial essentiel.
Paris, le 11 décembre 2025, Parti communiste français
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