Italie : la catastrophe italienne doit provoquer un sursaut à gauche en Europe (Fabien Roussel)

Les résultats qui proviennent d’Italie indiquent que la coalition d’extrême-droite et de droite dominée par les néofascistes arrive en tête avec plus de 44 % des voix et pourra ainsi constituer une majorité au Parlement.

Presque 100 ans jour pour jour après l’arrivée au pouvoir de Mussolini, la droite fasciste italienne remporte les élections.

Ce résultat, dans un des pays fondateurs de l’UE, est un tournant politique pour toute l’Europe. Il montre l’ampleur de la crise européenne et italienne, tant sociale que politique et démocratique, et la profondeur des inégalités sociales et territoriales.

Par ailleurs, la droite conservatrice, en faisant le choix de s’allier avec l’extrême-droite, et en étant soutenue par la Confindistria, le patronat italien, porte une responsabilité historique dans cette catastrophe.

Ce bloc droitier a exacerbé le racisme et la xénophobie et dévoyé les colères. La situation difficile de la gauche depuis plusieurs années n’a pas permis l’émergence d’un bloc social et politique capable de s’opposer à la recomposition de la droite italienne sur des bases d’extrême-droite. Cela résonne tout particulièrement venant d’un pays tel que l’Italie, qui est depuis plusieurs décennies un laboratoire pour l’émergence d’un bloc droitier autoritaire, libéral, anti-démocratique et xénophobe partout en Europe.

Je réaffirme la solidarité des communistes français avec les forces de gauche et communistes, les syndicats, le mouvement social, le mouvement féministe, les défenseurs des droits des migrants et avec tous ceux qui en Italie s’apprêtent à lutter, pied à pied, contre cette majorité dominée par l’extrême-droite.

En Italie comme dans tous les autres pays européens où l’extrême-droite est en position de prendre le pouvoir, il est urgent de reconstruire la gauche, en lien avec le mouvement social et les revendications populaires, pour construire de nouvelles majorités sociales et politiques.

Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, député du Nord,

Remaniement : Où va l’enseignement professionnel? in Caf. Péda.

Une ligne rouge vient d’être franchie ce matin par le gouvernement. Le remaniement ministériel recadre l’action de Pap Ndiaye qui reste ministre de l’éducation nationale. Carole Grandjean, une députée LREM, est nommée ministre déléguée chargée de l’enseignement et de la formation professionnels auprès du ministre du Travail et du ministre de l’Education nationale. Sarah El Haïry revient rue de Grenelle comme secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service national universel auprès des ministres des Armées et de l’Education nationale.

L’enseignement professionnel en marche vers le Travail

« Une grosse ligne rouge a été franchie ce matin », nous a dit Sigrid Gérardin, co secrétaire générale du Snuep Fsu. « Nommer une ministre chargée de l’enseignement professionnel à cheval entre le Travail et l’Education nationale c’est prendre le risque que l’on dénonce depuis des mois, le risque d’exclusion de l’enseignement professionnel de l’éducation nationale. Pour nous les élèves de l’enseignement professionnel doivent rester à l’Education nationale. Il n’y a pas de raison qu’à 16 ans un tiers de la jeunesse quitte l’Education nationale. On craint que les filières de la voie professionnelle soient uniquement fléchées vers les besoins locaux des entrerpises et la transformation progressive du statut de lycéen vers celui d’apprenti. Cette nomination est aussi à mettre en lien avec le décret qui permet aux professeurs de lycée professionnel (PLP) d’enseigner ailleurs. 60 000 PLP risquent d’être transférés au ministère du Travail ou d’être remplacés par des formateurs ».

Cadre supérieure dans le privé, Carole Grandjean a été associée à la rédaction de la loi pour al liberté de choisir son avenir professionnel et au projet de loi sur les retraites. Sa nomination, avec l’accès aux services de la Dgesco qui ont en charge l’enseignement professionnel va permettre à E Macron de transformer rapidement la voie professionnelle. Il a annoncé vouloir doubler les périodes de formation en entreprise en lycée pro, ce qui réduirait d’autant le temps de la formation générale et de la formation professionnelle théorique. Ce temps a déjà été fortement réduit sous JM Blanquer. Pour le Snuep Fsu , E Macron organise « le séparatisme » entre les jeunesses lycéennes. E Macron souhaite que la formation professionnelle réponde davantage aux besoins immédiats des entreprises locales. C Grandjean devrait trouver un appui important auprès du directeur de cabinet de P Ndiaye.

Ndiaye recadré sur la laïcité

Sarah El Haïry a été secrétaire d’Etat auprès de JM Blanquer en charge du SNU. Elle revient mais avec une réorientation de sa mission puisque son secrétariat d’Etat dépend de l’Education et des Armées. Cela signifie que la Jeunesse et le SNU dépendent dorénavant des Armées. C’est là aussi une rupture. Mais cela ne rendra pas le SNU plus populaire. Ce projet présidentiel rencontre l’échec et on voit mal comment il pourrait arriver au bout. Mais la nomination de S El Haïry a aussi une autre signification. Elle a épousé les mêmes conceptions de la laïcité que JM Blanquer, dénonçant les études intersectionnelles. Pap Ndiaye va devoir faire avec une secrétaire d’Etat qui a une conception de la société opposée à la sienne.

François Jarraud

Le remaniement

 

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Quelle insertion professionnelle dans la voie professionnelle ?

Apprentissage : La FSU réagit au rapport de la Cour des Comptes

 

Montauban: 400 personnes en manifestation (Photos)

Malgré un froid glacial, prés de 400 personnes se sont rassemblés place des Fontaines avant d’entamer un périple dans les rues de Montauban. Les salaires, les pensions de retraite et l’accés au travail et à la formation était les principales revendications. Après la forte mobilisation des agents d’EDF partout en France, les syndicats CGT, FSU, FO et Solidaires faisaient ainsi une démonstration de force.

Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez a affirmé sur BFMTV que « la mobilisation aujourd’hui oblige les débats (NDLR de MAC : ceux de la présidentielle) à porter beaucoup plus sur les salaires et le pouvoir d’achat ».

Une enquête IFOP¨pour l’Humanité affirme: « 80 % des personnes interrogées adhèrent aux revendications des syndicats en cette journée d’action interprofessionnelle pour les salaires. La question est plus que jamais au cœur des préoccupations. »!

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Les Français en ont ras-le-bol d’être sous-payés (étude de l’IFOP)

Et encore: 

https://www.fabienroussel2022.fr/nos_solutions_pour_l_emploi_et_le_pouvoir_d_achat

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Manif des enseignants à Montauban : ras-le-bol rime avec protocole (DDM) + Vidéo

TV Locale Montauban – Manifestation des Enseignants accompagnés par des représentants de Parents d’élèves à Montauban 82.Merci à Smartrezo, réseau indépendant d’information non asservi aux GAFAM. Merci Michel Lecomte pour ton professionnalisme!

Derrière une intersyndicale, plus de 400 enseignants et personnels ont défilé jeudi dans les rues de Montauban pour exprimer leur mal-être et leur ras-le-bol.

450 personnes dans les rues de Montauban selon les syndicats et 400 d’après la police. Pour une fois, le différentiel entre les uns et les autres n’a pas fait le grand écart. En revanche, il en va tout autrement concernant le nombre de grévistes sur la journée. Les syndicats évoquaient un chiffre de 60 à 70 % pendant que le Dasen appuyait sur le frein à main avec 34,65 % dans le premier degré et 27,17 dans le second, soit les chiffres nationaux. Continuer la lecture de Manif des enseignants à Montauban : ras-le-bol rime avec protocole (DDM) + Vidéo

Violences faites aux femmes. Des mobilisations et des moyens, maintenant !

Jeudi 18 Novembre 2021

Tribune collective

Depuis 2017, le mouvement #MeToo a mis le feu aux poudres en faisant resurgir spectaculairement un très ancien combat des féministes contemporaines : la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous le savions déjà, aucun cercle n’est épargné : la famille, le cinéma, le sport, le théâtre, les médias, le milieu politique, etc. Tout cela est révélé, jour après jour, sur les réseaux sociaux, par des victimes qui n’étaient pas écoutées jusque-là. L’« universalité » des violences se lit publiquement, sans filtre, avec les mots des victimes.

La classe politique essaie de colmater les brèches qu’elle a elle-même créées, fait voter des lois, alors qu’elle ne donnait aucun moyen pour faire appliquer celles existantes. De 2017 à 2020, une loi par an a été votée sur les violences faites aux femmes, marquant certes un empressement dû à la pression instaurée par #MeToo mais aussi l’incomplétude, voulue, des lois antérieures. Mais les féminicides continuent, l’accueil des victimes dans les commissariats ne s’améliore pas (#DoublePeine), les classements sans suite et les non-lieux continuent à tomber.

Peut être une image de une personne ou plus et texte qui dit ’JEUDI 25 NOVEMBRE A MONTAUBAN 18H DEVANT LA PREFECTURE NOUS MARCHERONS POUR DIRE STOP AUX VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES M^ nous toutes 82’ Continuer la lecture de Violences faites aux femmes. Des mobilisations et des moyens, maintenant !

Rentrée scolaire : un mauvais remake d’Un jour sans fin (PCF)

Après deux années scolaires marquées par le COVID, l’enjeu de cette rentrée est de taille. Il s’agit, malgré la situation sanitaire qui reste tendue, de permettre à chaque jeune de renouer avec une scolarité à 100% en présentiel. Il s’agit de permettre à chaque élève de rattraper le « temps perdu » depuis 18 mois. Il s’agit de considérer l’école, au même titre que la santé, comme un enjeu de société de premier ordre.

La responsabilité du ministère est de donner aux écoles, aux enseignant-e-s et aux personnels d’éducation les moyens de raccrocher les élèves dont les difficultés se sont aggravées, celles et ceux qui n’ont que l’école pour réussir.

Il y a besoin de garantir la sécurité sanitaire des élèves, des personnels et de leurs familles.

Tout doit être fait pour permettre la vaccination des personnels et des élèves et pour cela entre autre reconstruire une médecine scolaire de qualité en capacité d’intervenir dans tous les établissements et auprès de chaque élève.

Depuis plus d’un an, le PCF propose également de réduire les effectifs par classe, de les dédoubler quand cela est possible et pour cela de recruter 90 000 enseignants en puisant chez les admissibles aux concours de l’enseignement, en recrutant les listes complémentaires, en titularisant des contractuels donnant satisfaction et en poste depuis plus de 3 ans.

Nous proposons en lien avec les communes, les départements un grand plan d’équipement des locaux scolaires en aérateurs, de permettre la création de classes avec des locaux supplémentaires, d’aménager les préaux et les cours de récréation, les salles dédiées à l’EPS, à l’éducation musicale notamment de manière à permettre de revenir à la normalisation des enseignements.

Les élèves après des mois de confinement ont perdu du temps de classe. Or, pour apprendre, il faut être en classe, il faut donc donner aux élèves, aux enseignants du temps pour apprendre.

Il y a besoin d’aménager les programmes scolaires, de regagner 27 heures hebdomadaires en maternelle et primaire, et d’aller ensuite vers les 32 heures de la maternelle au lycée.

Le PCF propose des mesures d’urgence pour répondre aux besoins que fait surgir la crise sanitaire, et au-delà il propose d’engager un véritable débat sur les nécessaires transformations de l’école pour garantir à chacune et chacun les moyens de réussir.

Pour cela il faut du temps pour apprendre, il faut plus de temps de classe, plus d’enseignants et mieux formés, il faut plus de temps pour d’autres pratiques, rééquilibrer les apprentissages, et garantir à chaque élève d’avoir du temps pour réussir sa scolarité.

Le PCF propose :

– vaccination de l’ensemble des personnels et des élèves de collège et lycée

– reconstruction d’une véritable médecine scolaire

– dédoublements des classes

– mise à disposition de locaux et équipement en aérateurs

Sur le plan des apprentissages, nous proposons de redonner du temps pour apprendre :

– 26h dans le premier degré et 32h dans le second

– plus de maîtres que de classes

– remplacement en nombre suffisant pour garantir la continuité des enseignements

– refonte des programmes, programme ambitieux mais réaliste, qui problématise les choses plutôt que d’être un catalogue interminable de notions techniques

– pas d’évaluations nationales qui obligent à faire la course au programme

Parti communiste français,

VIe République, services publics… quels remèdes face à la grève des urnes ?

Selon un sondage Ifop pour Sud Radio : 80 % des Français se disent favorables à l’idée de comptabiliser le vote blanc dans le calcul du résultat des élections.

 

Après la démobilisation historique lors des derniers scrutins, le gouvernement multiplie les propositions techniques tandis qu’une partie de la gauche plaide pour une refonte des institutions.

« C oup de semonce » pour le délégué général de LaREM, Stanislas Guerini , « schisme entre la classe politique et les Français » pour l’écologiste Yannick Jadot… Les responsables politiques n’ont pas manqué de commenter l’abstention depuis le premier tour des élections régionales. Dans la foulée, le gouvernement a multiplié les propositions, sans attaquer toutefois le problème à la racine. « Je suis favorable au vote électronique », a ainsi déclaré son porte-parole, Gabriel Attal, sur BFMTV et RMC, en invitant à « être très ouvert » et à « avoir une vraie discussion transpartisane avec l’ensemble des formations politiques ». Laminé aux élections régionales et départementales, le parti présidentiel de Stanislas Guerini souhaite aussi que le « vote par Internet » soit mis en place « dans le prochain quinquennat ». Cette réforme du mode de scrutin présenterait des risques, comme des problèmes de sécurité et de sincérité du vote. À ce titre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s’y oppose, estimant qu’il s’agit d’une « fausse bonne idée ». Quant au président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand, il a annoncé la création d’une mission d’information pour « identifier les ressorts de l’abstention ». Il n’exclut pas une énième « consultation » des Français sur ces thématiques. Continuer la lecture de VIe République, services publics… quels remèdes face à la grève des urnes ?

Pour gagner: Quand les militants et militantes sont sur le terrain! (Album photo d’une campagne extraordinaire)

Les militantes et militants comme de nombreux sympathisants, des citoyens-nes, des amies, des voisins ont participé chacun à leur niveau pour faire de cette campagne des Départementales un vrai moment de combat pour des idées.

Qu’ils en soient toutes et tous remercié du fond du cœur… et même si le résultat n’est pas à la hauteur de nos espérances, nous aurons travaillé en bonne intelligence, avec l’enthousiasme qui nous caractérise ,en semant pour l’avenir!

Nous sommes cette force que d’autres nous jalousent car les femmes et les hommes qui la composent ne lâche jamais rien… Dimanche soir, nous serons encore présent à l’Espace Métais pour analyser les résultats et prendre les décisions qui s’imposent.

Honneur à celles et ceux qui se sont investis-es, honneur à celles et ceux qui ont participés-es, honneur à toutes et tous d’être là, présents et combatifs contre la droite et l’extrême droite et ses avatars locaux.

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