Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis

Les éleveurs tirent la sonnette d’alarme : sans augmentation du prix du litre, la hausse des coûts des matières premières aura raison de nombre d’exploitations.

Photo JEAN-FRANCOIS MONIER. AFP

 

Joyeuse journée mondiale du lait ! La dernière édition, le 1er juin dernier, a été particulièrement lugubre. En France, selon la Fédération nationale des producteurs de lait, il manque en moyenne 50 euros par 1 000 litres livrés aux industriels pour permettre aux producteurs de gagner leur vie. Concernant le lait en bouteille plastique, les prix de ces flacons ont augmenté de plus de 70 % ces derniers mois et ceux des cartons d’emballage de 40 %.

Selon un communiqué publié le 27 par la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), affiliée à la FNSEA, « l’amont de la filière est aujourd’hui à un tournant décisif ». Car « la décapitalisation est en marche, même dans les régions très laitières ». Dit autrement, faute d’en tirer un revenu décent, de plus en plus de producteurs laitiers décident de s’orienter vers d’autres productions, surtout en céréales et graines à huile. Car les prix du blé, du maïs, du colza et du tournesol sont en hausse sensible depuis des mois. Continuer la lecture de Victime de prix bas, la filière laitière va de mal en pis

Macron et « l’inévitable » privatisation de l’École in Caf. Péda.

Pour Emmanuel Macron, l’évolution de l’Ecole est visiblement une priorité. Après sa visite marseillaise du 2 juin, il est revenu sur la question scolaire dans un entretien publié par la presse régionale le 3 juin. Présentée comme une « révolution culturelle » pour l’Ecole à l’aide d’une « réorganisation nationale », la réforme macronienne devrait être de plus grande ampleur que ce qui semblait. Avec la réélection d’E Macron, sauf surprise aux législatives, la France va entrer dans le mouvement qui emporte les pays occidentaux dans une privatisation accélérée des systèmes éducatifs.

Liberté, flexibilité

Liberté, flexibilité : E Macron a répété ces mots à propos de l’Ecole le 2 juin à Marseille. « Quand je dis on inverse la pyramide… c’est ça la révolution culturelle. Le mot a été prononcé au début de notre table ronde, c’est une révolution culturelle », répète-il le 2 juin. Il parle aussi de « réorganisation nationale ». Des propos qui auraient pu faire réagir son ministre. Mais tout le monde a pu constater le 2 juin que le vrai ministre habite l’Elysée…

Que sait-on de cette révolution culturelle ? E Macron veut « généraliser » l’expérimentation marseillaise. Il la définit ainsi. D’abord plus de liberté : « des enseignants qui soient plus libres… des chefs d’établissements qui sont plus libres de proposer, d’innover… La possibilité pour les directrices et directeurs d’établissement (sic) de s’assurer qu’on partage un projet qu’il porte et où il y a aussi plus de liberté qu’on va essayer de donner aux enseignants ». Continuer la lecture de Macron et « l’inévitable » privatisation de l’École in Caf. Péda.