Malgré la forte mobilisation, le premier ministre a confirmé son souhait de mettre en place des groupes de niveau au collège. Dans un entretien accordé à l’Agence France-Presse, Gabriel Attal a également estimé que la laïcité à l’école était « aujourd’hui plus que jamais menacée ».

Le premier ministre s’entête et contrevient aux déclarations de sa ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Nicole Belloubet avait annoncé, jeudi 7 mars, un assouplissement dans la mise en place de groupes de niveau en français et en mathématiques l’an prochain au collège. Si les syndicats étaient restés méfiants quant à l’effectivité et l’application de cette annonce, ils avaient salué ce recul nécessaire. Une semaine plus tard, dans un entretien à l’Agence France-Presse (AFP), Gabriel Attal, a lui maintenu son souhait de mettre en place ces groupes de niveau au collège, assurant qu’ils seraient « la règle » pour le français et les mathématiques, et la classe entière « l’exception ». Continuer la lecture de Éducation nationale : Gabriel Attal persiste et signe sur les groupes de niveau, malgré les contestations
« Il est urgent que la République soutienne pleinement son école, la seule école de toute la jeunesse vivant dans ce pays », écrivent les 26 signataires de la tribune. « Ensemble nous nous tenons debout, afin de construire le rapport de force nécessaire pour réaliser partout les ambitions de l’école publique laïque ».
Acte 1 : la réforme du lycée
C’était il y a tout juste un siècle. Un siècle ! Le décret du 25 mars 1924 prétend certes maintenir l’enseignement secondaire féminin avec sa spécificité instituée dans les années 1880, mais il aménage très officiellement une préparation au baccalauréat présentée comme une section facultative (et alignée, elle, totalement sur le secondaire masculin). Les classes de cette section vont – comme celles du secondaire masculin – de la sixième à la terminale ; ses programmes et ses horaires deviennent identiques par l’arrêté du 10 juillet 1925. La section de préparation au « diplôme de fin d’études secondaires » est très vite marginalisée.
Quel état des lieux pourrions-nous dresser ?
Le collectif Nos services publics estime les pertes à 8 000 postes dans l’éducation et 7 500 dans l’ESR.
11 000 emplois annulés au budget 2024

750 millions à trouver à l’Education nationale
