Dans le cadre d’un tour de France entamé depuis près de deux ans, Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, a fait étape à Figeac lundi soir pour une réunion d’échange ouverte à tous. Plus de 250 personnes ont participé au débat.
Après avoir passé la journée de lundi dans l’Aveyron où il a notamment visité le musée Soulages à Rodez, un centre de santé et un élevage de chèvres, Fabien Roussel est arrivé en fin de journée à Figeac. Plus de 250 personnes l’attendaient salle Balène pour une réunion d’échange qui a tenu toutes ses promesses. Au beau milieu du public et en présence de nombreux élus – dont le maire de Figeac, le député Proença, la conseillère régionale Marie Piqué ou encore le président du Grand Figeac Vincent Labarthe –, le secrétaire national du Parti Communiste Français n’a pas boudé son plaisir d’animer cette rencontre à laquelle ont afflué les militants locaux et qui était retransmise en direct sur Youtube.
Le Nordiste tout sourire a confié d’emblée son attachement au Lot qu’il connaît bien grâce à son parrain qui y habite. « C’est un vrai bonheur de sortir de la vie politique parisienne […] pour moi c’est important de venir ici, d’écouter vos interrogations, vos colères et de tenter de vous apporter des réponses, et surtout donner de l’espoir ». Fabien Roussel a fait tomber la veste et a ouvert le débat. « Ce soir la parole est à vous. Ne soyez pas gênés » a-t-il lancé à la salle.
Le maire de Figeac, André Mellinger, a accueilli Fabien Roussel à la salle Balène lundi soir.
« Il y a besoin d’organiser une solidarité entre les travailleurs »
Une professeure de Cahors l’a d’abord interpellé sur les difficultés des enseignants, les classes surchargées en collège et en lycée et les manifestations sans résultat. « On a l’impression de parler dans le vent. On est un peu désespérés ». « Ne soyez pas désespérée parce que votre cause est juste, a répondu Fabien Roussel relevant le problème de la baisse démographique. « Pourquoi on fait moins d’enfants ? Pourquoi les jeunes ont peur de fonder une famille ? C’est pour ça que je voudrais être le parti de l’amour… Je pense qu’il faudrait traiter cette question en profondeur ». Le patron du PCF préconise de « mettre le paquet » sur l’éducation et estime « à 90 000, le nombre d’enseignants qu’on devrait former et recruter ». Une rencontre particulière avec des enseignants et des parents d’élèves lotois est d’ailleurs prévue ce mardi après-midi à Figeac.
Avec les élus-es communistes de la région
Au fil de la soirée, les questions se sont enchaînées sur la situation internationale, l’économie de guerre, la réforme des retraites ou encore la revalorisation des métiers. « Il y a besoin d’organiser une solidarité entre les travailleurs et besoin d’un projet de société » a ainsi plaidé Fabien Roussel qui a mis ce sujet au cœur de son livre « Le parti pris du travail » à paraître en avril. En campagne pour « défendre notre industrie, protéger nos services publics », le leader communiste a choisi de passer la matinée de mardi avec les salariés de Ratier-Figeac et de Figeac Aéro avant de déjeuner avec les élus locaux.
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