Fruits et légumes : à qui profite la hausse des prix ?

Des augmentations de 11 % en un an, des salaires qui stagnent, des épisodes climatiques extrêmes… Un cocktail explosif pour les consommateurs et les producteurs. Pourtant des solutions existent, assurent le PCF et le Modef.

Des tomates achetées aux producteurs entre 1,10 et 1,20 euro se retrouvent à 5 euros dans les supermarchés. Cherchez l’erreur !
Cet été, les prix ont pris le melon. La pastèque ? + 40 %. Le poivron ? + 37 %. La pêche ? + 25 %. Les fruits et légumes ont atteint « un niveau de prix record », ces dernières semaines, d’après l’observatoire de Familles rurales qui publiait, fin juillet, son baromètre. En un an, leurs prix ont bondi de 11 %. C’est près de deux fois plus que le niveau de l’inflation. Et ils sont nombreux, devant les étals, à avoir constaté un trou dans leur portefeuille. « Quand je vois des tomates à 5 euros le kilo, je ne peux pas les acheter, même si je voudrais manger plus sainement », regrette Laura, étudiante de 19 ans au budget mensuel de 150 euros, rencontrée sur le marché de Barbès (Paris).

 

Entre l’explosion du prix des intrants agricoles, la sécheresse et la canicule, les agriculteurs voient leurs coûts de production flamber. Suffisant pour expliquer l’inflation galopante de ces denrées de première nécessité ? Pas selon le Modef, qui pointe plutôt la responsabilité de la grande distribution et des centrales d’achats. En réponse à ce modèle qui détruit à la fois la planète, le pouvoir d’achat des consommateurs et les exploitations agricoles, le syndicat et le PCF s’associent, comme chaque année, pour une vente solidaire de fruits et légumes, à partir du 18 août. « Cette initiative prend une dimension toute particulière dans une période où le pouvoir d’achat des Français est exsangue », justifie Ian Brossat, porte-parole communiste. Continuer la lecture de Fruits et légumes : à qui profite la hausse des prix ?

GUERRE DE L’INFORMATION ET FORMATAGE DE L’OPINION À L’OCCASION DE LA GUERRE EN UKRAINE

NDLR de MAC: expliquer n’est pas approuver mais il est bon de montrer combien cette guerre est révélatrice des dérives impérialistes dans ce monde. Soyons critiques et attentifs à cette tragédie sans oublier les autres exactions capitalistes en ce monde : Palestine, Amérique latine, Cuba, Yémen…

 

ÉDITORIAL D’ÉRIC DENÉCÉ N°60 / AOÛT 2022

Autopsie d’une guerre médiatique qui rend les enjeux de moins en moins visibles pour le citoyen. Une telle manipulation est habituelle dans les conflits mais on assiste incontestablement à de véritables performances des spécialistes pour vendre la guerre et neutraliser tout point de vue divergent. Il est vrai que l’appel à la censure de toute opinion qui ne cadre pas avec le scénario devient de l’ordre de la bigoterie, la foi qui exclut tout ce qui s’oppose à “la révélation” au dogme, c’est proprement stupéfiant. La marge existant entre l’opinion ainsi travaillée et le savoir, celui de la recherche, celui de l’enseignement est de plus en plus ténue, ce qui se passe en Pologne et en Ukraine où les manuels scolaires sont désormais conçus pour encourager le patriotisme est à l’œuvre et le travail médiatique sur la guerre trace la voie, tant personne ne songe à résister à ce consensus. (note de Danielle Bleitrach pour histoireetsociete)

Le conflit ukrainien est de moins en moins lisible en raison du manichéisme qui caractérise les positions des deux camps. Si nombreux sont ceux qui s’attachent à détecter et à dénoncer la propagande russe – si nul ne la conteste, elle est finalement difficilement mesurable pour l’opinion en raison de l’impossibilité d’accéder à ses médias et aux messages qu’ils véhiculent –, personne ne s’intéresse à celle pratiquée par les Ukrainiens et reprise aveuglément par les médias occidentaux que les populations subissent quotidiennement depuis cinq mois. Continuer la lecture de GUERRE DE L’INFORMATION ET FORMATAGE DE L’OPINION À L’OCCASION DE LA GUERRE EN UKRAINE